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La pièce qui porte pour épigraphe Aspice finem ne lui a pas paru répondre aux justes exigences du concours. Le sujet n'est qu'effleuré, ne présente aucun développement original et, loin que le détail rachète la pauvreté du fond, l'imperfection de la forme montre que l'auteur ne connaît pas suffisamment les ressources du style poétique, ignore même certaines règles essentielles.

La commission a, d'autre part, reconnu à l'unanimité un grand mérite à la pièce qui a pour devise « Doctrina olim serpentis caput conteret. >>

La première partie surtout consacrée à la peinture de la guerre offre des développements fort intéressants présentés sous une forme pleine de mouvement et de feu. Nous signalons principlement l'arrivée du prince au moment de la victoire, la menace prophétique de revers égaux à ceux des vaincus du moment.

La seconde partie; celle où l'auteur s'attache à faire valoir les bienfaits de la paix, offre moins de vives beautés et paraît d'une infériorité relative; mais on peut se demander si la faute n'en est pas aussi à la nature même de cette partie du sujet moins dramatique.

Sans doute encore on trouve dans l'ensemble de la pièce certains traits qui demandent des retouches, quelques passages notamment à la page 2, tel ou tel vers qui dépare les autres.

Il nous parait juste que l'auteur fasse droit aux corrections signalées.

Somme toute, la commission, considérant que cette pièce par la précision de son plan, par les éminentes qualités littéraires et les impressions qu'elle laisse après une lecture attentive, répond au vœu de la société qui a proposé cette question : Les maux de la guerre et les bienfaits de la paix ; vous propose de décerner à l'auteur la médaille d'or.

Par la Commission,

J. DEMARTEAU.

Le pli cacheté joint au manuscrit indiquait comme auteur de ce

poéme Monsieur Pierre Moutrieux, de Mons, déjà l'auréat d'un précédent concours.

A la septième question : « Ecrire l'histoire d'une des anciennes villes du Hainaut » il a été répondu par l'envoi d'un volumineux manuscrit intitulé: Histoire de la ville de Soignies. Ce travail a été renvoyé par vous à l'examen d'une troisième commission formée de MM. le Baron de Herissem, Deprez, Lacroix, C. Vander Elst et Devillers rapporteur, a encore été unanime à reconnaître que cette œuvre fruit de longues, patientes et laborieuses recherches, possède en outre de grandes qualités de style et de méthode, en un mot, que l'auteur y a fait preuve d'un mérite qui le désigne à tous égards pour le prix malgré de légers défauts signalés dans le rapport et qu'il fera disparaître facilement avant l'impression.

Le rapport étant très-long et contenant de nombreuses observations de détails sur les diverses parties dont se compose cette œuvre, je crois pouvoir me borner à en reproduire la conclusion qui précède.

Le billet cacheté joint au manuscrit a indiqué que son auteur est Monsieur Théophile Lejeune, d'Estinne-au-Val, membre de notre Société.

15o question. « Les moyens de désinfecter et d'utiliser les engrais des villes. » Le mémoire reçu en réponse à cette question porte pour épigraphe : « L'agriculture de rapine, c'est-à-dire celle qui ne rend pas à la terre ce qu'elle lui prend chaque jour, change les pays en déserts et les rend inhabitables. >>

La Commission appelée à rendre compte de ce travail avait pour membres MM. J. Dastot, Ch. Le Hardy de Beaulieu, C. Malaise, V. Vandenbroeck et J. Putsage, rapporteur.

Ici encore, Messieurs, votre Commission s'est trouvée en présence d'une étude consciencieuse de la question posée, d'une œuvre de mérite digne à tous égards, de la même récompense que la précédente, malgré les légères critiques de détail qui lui ont été adressées par deux membres de votre Commission. Quelle est d'ailleurs l'œuvre si parfaite qu'elle soit qui ne donne lieu à des critiques ou à des divergences d'opinion de la part des personnes appelées à la juger?

Voici les conclusions du rapport qui vous a été lu par notre confrère M. Jules Putsage son auteur: « Ce mémoire qui com» prend 80 pages de texte et 5 planches est bien conçu et bien > ordonné; il offre dans beaucoup de ses parties un mérite incon>> testable, tant sous le rapport des faits que par la manière dont » l'auteur a su les analyser et en tirer les conséquences, c'est » l'œuvre d'un homme instruit et qui a sérieusement étudié la » question.

> Les observations auxquelles ce travail a donné lieu ne por»tent que sur des points secondaires; votre Commission lui >> reconnaissant une valeur et une utilité réelles est unanime pour > vous proposer de lui décerner le prix. >>

Ici encore la longueur de ce rapport m'oblige à n'en extraire que les conclusions, lesquelles d'ailleurs en présentent un résumé qui permet d'en apprécier facilement l'ensemble.

Vous avez ratifié ces conclusions, Messieurs, avec la même unanimité qui les a dictées à votre Commission et vous avez accordé une 4me médaille d'or à l'auteur de ce mémoire M. Renier Malherbe, ingénieur des mines à Liége, à qui vous aviez déjà décerné en 1864 une mention honorable.

En résumé, les résultats du concours de la présente année sont les plus brillants que notre Société ait obtenu jusqu'à ce jour; ils font le plus grand honneur aux lauréats qui vont recevoir des mains de notre Président la récompense due à leur mérite et ce jour laissera une trace glorieuse dans nos annales.

Le Secrétaire-Général,

CH. LE HARDY DE BEAULIEU.

MÉMOIRES

ET

PUBLICATIONS.

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