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de plusieurs hommes de fief du comté de Hainaut, renonce aux poursuites judiciaires commencées contre Pieters Justemans, arrêté à Steenkerque, et déclare rétablir le chapitre de Soignies dans ses droits.

Fol. 148 vo.

L.

1389 (v. st.). Vidimus délivré par deux hommes de fief du comté de Hainaut, des lettres du seigneur de Steenkerque par lesquelles il reconnait que le chapitre de Soignies possède dans ce village le droit de seigneurie et de justice sur les héritages qui lui appartiennent.

Texte.

Nous Jakemes de Mastaing et Piérars de Scaubecke, hommes de fief à très-haut et poissant prinche no très-chier et redoubtet signeur le comte de Haynnau et de Hollande, faisons sçavoir à tous que par devant nous qui pour chou espéciaulment y fûmes appiellet comme homme de fief à nodit chier seigneur le comte, se comparut personnelment messires Nicolles de Thielaing, canonnes de Songnies, et nous monstra une lettres saines et entires, sans visce et sans gravure, sayellées souffisament dou sayaul de mons'. Englebiert, dit Moriaul, de Stainkierke, chevalier, lesquels lettres nous veismes, tenismes et lisîmes dilliganment, contenans de mot à mot le fourme et teneur qui s'ensuit: Englebiers dis Moriauls de Stainkierke, chevaliers, faict savoir à tous que sur chou que vénérable et discret mi chier et bien amet en Dieu li prévos, doyens et capitles del église mons". saint Vinchien de Songnies ont envoyet par deviers my par pluiseurs fois Ernoul Gaudissaut, canone de le ditte église, pour savoir me intention d'en droit de leur signourie et justice que il ont à Stainkierke en tant que d'aucuns hiretages que de lonc tamps passet y ait tenut et possesset. Cogneute cose soit à tous que jou par boin avis et

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délibération et de ciertaine scienche et souvenance vraye, say qu'il est vérit que de tamps passet Jehans Chavatte estoit manans et demorans en une maison estans à Stainkierke faisans le touket des deus chemins, l'un allant viers le Biersart, et l'autre, le chemin d'Ainghien, et tenant à une grande maison et y estre que adont tenoye à Stainkierke et à le plache devant le grangne de leditte église de Songnies, et doibt avoire bone ou touket de ledite maison contre le chemin alant à lingne viers leditte grangne, liquele maisons me devoit quattre sols de rente cascun an, monnoye coursaule, et depuis le trépas doudit Jehan Chavattes li édefisce de leditte maison allèrent à dekay et pardition et y renoncharent et rendirent li hoir. Pourquoy pour me ditte rente avoire, liditte maisons fu remise à rente à Willemet le Flattière parmy payant à my les quattre sols par an dessus dis comme des membres de leditte grande maison; et est vérités que liditte maisons et entrepresure grande, ensi qu'elles s'estendent et que de tamps passet l'ay tenut et possesset, est et doit y estre de le tenance de le ditte église, et y a liditte église de Songnies toute hauteur, signourie et justice, et en celli manière l'ay toudis maintenut et veut maintenir et user, et pour pleine véritet juste et loyaule ensy le say et en ay plaine memore. Par le tiesmoing de ces lettres sayellées de men propre sayaul, faites et données à Tournay en l'an de grasce mil trois cens quattre vins et noeuf, trois jours ou mois de march. En tiesmoings desdittes lettres sayellées comme dit est avoir veut, tenus et lieutes, nous li hommes de fief dessus dit en avons ces présentes lettres par manières de vidimus sayellées de nos propres sayauls. Ce fu fait à Songnies en l'an de grasce mil trois cens quattre vins et noef, le venredi prochain devant le..... dimence dyswit jours ou mois de march.

1442.

Fol. 149

LI.

Ceste sentence fu déterminée et prononchée à Mons, l'an de grâce nostre Signeur mil quattre cens et quarante deux,

le jour saint Simon et saint Jude, vingt witisme jour ou mois d'octembre.

Sentence rendue par Jehan Rasoir, receveur général de Hainaut, sur le différend mû entre le chapitre de Soignies et Hanin Estournay, dit Ghallon, sergent de l'office de la recette de ce comté, au nom de son souverain, le duc de Bourgogne, au sujet de la juridiction sur la chaussée Brunehaut depuis le ruisseau Frayson traversant cette voie près du vivier Martinsart, vers Masnuy-saint-Pierre jusqu'au ruisseau coulant au-dessus de la belle Croix, vers Hoves, et séparant les terres de Soignies de celles d'Enghien. Il déclare, à la suite d'une enquête où les parties ont été admises à faire valoir leurs prétentions respectives et après avoir pris l'avis du conseil du prince et de plusieurs autres hommes instruits dans les lois et coutumes du pays, que le chapitre de Soignies est fondé dans son droit de réclamer la liberté de Jehan d'Ath et de ses compagnons qui avaient coupé du bois le long de la chaussée Brunehaut entre les limites ci-dessus déterminées pour la retenue des berges de ce grand chemin et pour la restauration d'un ponceau, délit qui avait donné lieu à une contravention de la part du sergent prémentionné.

Fol. 150-153 vo.

LII.

1596.

L'archiduc Albert d'Autriche, gouverneur général des PaysBas espagnols, mande au bailli, au maïeur et aux échevins de Soignies, ainsi qu'aux chefs des armées, d'observer l'ordonnance publiée en 1593 par son prédécesseur le comte de Mansfeld et portant que les membres du chapitre de Saint-Vincent seraient exempts de logements de gens de guerre, sauf en cas de nécessité absolue et sur un ordre exprès du dépositaire de l'autorité souveraine.

Fol. 94.

LIII.

1603.

Charles de Croy, prince de Chimai et grand bailli du Hainaut, renouvelle les ordonnances qui précèdent et menace de «< correction arbitraire » quiconque y contreviendra.

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1756. cinquante six.

Fol. 94 vo.

LIV.

Avisé à Mons le vingt-sept octobre mil sept cent

Consultation des avocats Vivien, Deroyer et Pépin, du conseil souverain de Hainaut, au sujet des droits et prérogatives du prévôt de l'église de Soignies.

Fol. 158-164.

§ 3. LE LIVRE MIXTE.

Nous désignons sous ce titre le troisième cartulaire du chapitre de Soignies, parce qu'il se compose non seulement d'actes émanés de ce corps ecclésiastique, mais encore de pièces très-diverses relatives à son organisation, à ses biens, et à ses revenus. Ce manuscrit qui provient des anciennes archives de la collégiale de Saint-Vincent se trouve actuellement au dépôt général du royaume; il porte le no 69 de la collection intitulée : Cartulaires et manuscrits. L'écriture en est variable et paraît dater du xive siècle. Ce recueil est un petit in-folio récemment relié, comprenant 62 feuillets en vélin, dont quelques pages restées blanches. Plusieurs

ont subi une restauration par suite de leur défectuosité. Le nombre des actes, tant en latin qu'en français que renferme le volume, ne s'élève qu'à 32; la plupart ont été analysés ou publiés dans le cours de notre travail. Voici ceux que nous avons omis:

1240 (octobre).

I.

Gille le Brun de Trazegnies donne dix muids de blé à la chapelle de Faconweis.

Fol. 1 vo.

II.

1315 (27 juillet).

Bauduin du Kaisnoit achète à Gillion de Helebecke, de Brugelettes, cent sous de blancs, par an, à perpétuité.

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Lettres d'amortissement des biens des pauvres de Cambron, accordées par le prévôt, le doyen et le chapitre de Saint-Vincent de Soignies.

Fol. 7.

IV.

1324 (23 décembre).

Le prévôt, le doyen et le chapitre de Soignies font connaître qu'ils ont donné à rente héritable à Étienne le Scourtei tout ce

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