A ce langage que l'on aime,
Echo d'un cœur loyal et franc,

Le peuple, qui toujours est grand,

Lui dit gardez le diadème. ́

D'autres auraient tenté d'accroître leur pouvoir;
Mais, sincère soutien d'un gouvernement libre,
Ce prince, ne suivant que la loi du devoir,
Sut entre les partis conserver l'équilibre.

Tous, élevons nos voix

Et célébrons en chœur le monument de gloire
Qui doit perpétuer dignement la mémoire
Du premier de nos rois !

Maintenant qu'il dort sous la pierre
Et nous a quittés pour jamais,
En souvenir de ses bienfaits,
Disons, l'âme attendrie et fière:

A nous, Belges, à nous, le droit de le bénir
De l'aimer dans son fils, dont la haute prudence,
En resserrant nos nœuds, gage de l'avenir,
Veille au dépôt sacré de notre indépendance !

Tous, élevons nos voix

Et célébrons en choeur le monument de gloire
Qui doit perpétuer dignement la mémoire

Du premier de nos rois !

ARTHUR GRENIER.

Concours de 1868-1869.

LES MAUX DE LA GUERRE

ET LES

BIENFAITS DE LA PAIX.

EN RÉPONSE A LA QUESTION:

Une pièce de poésie sur les maux de la guerre et

les bienfaits de la paix'.

1 La Commission était composée de MM. Demarteau, Max. Deprez, De Puydt, Marsigny et Benoit Quinet.

IIIe SÉRIE.

TOME IV.

4

Doctrina olim serpentis caput conteret.

LES MAUX DE LA GUERRE

ET LES

BIENFAITS DE LA PAIX.

(CONCOURS 1867-68.)

Je repassais la sombre histoire
Des faits réputés glorieux,
Et les douleurs de cette gloire
Me gonflaient le cœur et les yeux.

Il me sembla que dans l'espace
Montaient des nuages de sang;
En se roulant l'énorme masse
Rålait comme un agonisant.

La terre entr'ouvrit ses entrailles,
Et dans la foudre et les éclairs
Je vis le démon des batailles
S'élancer du fond des enfers.