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Croix, dont était curé primitif le prieur;

un four à ban,

les mé

avec sa cour et son jardin, où tous les vassaux devaient faire cuire leur pain; un verger près le cimetière; tairies de Mondevert et du Buef; les fiefs dont les noms suivent: 1° fief de Sainte-Croix, comprenant toute la paroisse de ce nom, à Vitré; 2° fief de Pesselle, en Notre-Dame de Vitré; 3° fief de Meurillais, en Étrelles; 4° fief de Mésard, en Erbrée; 5o fief de Mondevert, en Mondevert; 6° fief du Prieuré, en Marcillé-Robert: tous ces fiefs jouissant des droits de haute, moyenne et basse justice; des droits de bouteillage, lods et ventes, etc.; - des dîmes dans les paroisses suivantes : Sainte-Croix de Vitré, Erbrée, Mondevert, Marcillé-Robert, Princé, Mézières, Luitré, Argentré et Moutiers; enfin, diverses rentes dues par le baron de Vitré, les Augustins, les Bénédictines, les Hospitalières, les Ursulines, la Collégiale, l'hôpital Saint-Nicolas et l'Hôpital-Général de Vitré1.

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Dans le fief de Sainte-Croix, il y avait quelques droits féodaux particuliers au prieuré. Ainsi, dans un aveu de 1699,

nous voyons que « chaque estager du Faubourg-aux-Moines et de celui de Sainte-Croix doit au prieur de Sainte-Croix, chaque année, au jour et feste de saint Vincent, le septain denier, valant neuf deniers tournois; et lesdits estagers qui épousent en l'église et paroisse de Sainte-Croix dudit Vitré lui doivent aussi une paire de gants; et le dernier desdits mariés doit présenter audit sieur prieur ou à ses officiers une soule au jour et feste de saint Estienne, le lendemain de la feste de Noël 2. » En 1731, le prieur-visiteur de Marmoutiers se trouvant à Vitré, abolit ce droit de soule dû au prieuré de Sainte-Croix; il le commua en l'obligation pour le dernier marié de fournir un cierge de dix livres, mis à brûler devant le Saint-Sacrement dans l'église Sainte-Croix 3.

Le prieuré de Sainte-Croix n'existant plus comme monas

1. Déclaration du prieuré.

2. Arch. de Sainte-Croix de Vitré.

3. Communication de M. de la Borderie.

tère, les religieux de Marmoutiers et les prieurs commendataires, qui depuis plusieurs siècles le possédaient, s'intéressaient médiocrement à la conservation de ses anciens bâtiments; nous venons de dire qu'ils étaient en location au siècle dernier. Ce que voyant, le gouvernement projeta d'en faire une caserne. Mais le prieur d'alors, Louis Le Beau du Bignon, craignant peut-être des difficultés avec l'Administration, résolut de se débarrasser de toute la partie du prieuré qui ne lui rapportait que quelques honneurs et fort peu d'argent; c'était agir en vrai prieur commendataire.

Le 28 avril 1783, ce prieur vendit donc à Magdeleine-Renée de la Bigotière, veuve d'Olivier Le Gonidec, seigneur de Traissan : 1o la maison priorale de Sainte-Croix, son four banal, ses jardins et vergers; - 2o la seigneurie de Sainte-Croix, ses droits honorifiques et ses rentes dans tous les fiefs du prieuré énumérés plus haut; 3o les rentes dues par les couvents et hôpitaux de Vitré; - 4° les droits de bouteillage, lods et ventes, avec la juridiction du prieuré en haute, moyenne et basse justice. Mme Le Gonidec paya tout cela 41,440 liv. Des lettres patentes du roi, en date de février 1784, confirmèrent cette vente1.

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Le prieur de Sainte-Croix se réserva, comme l'on voit, toutes les dimes, la métairie de Mondevert? (et celle du

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Buef, pensons-nous),
Croix et en Princé,

-

quelques petits domaines en Sainteles rentes dues par le baron de Vitré, la collégiale de la Magdeleine, le recteur d'Étrelles, et deux autres rentes sur le moulin de Montperron et sur l'Hôtel-deVille de Paris.

Toutes ces réserves formaient encore un assez joli revenu (de beaucoup supérieur à celui de la partie vendue). Le der

Arch. du Parlement de Bret.

1. Arch. dep. d'Ille-et-Vil., 43 H, 1. 2. La métairie de Mondevert, qu'on appelait le Prieuré, et qui existe encore dans le bourg de Mondevert, était affermée en 1758 1,400 liv., parce qu'outre un domaine assez considérable, les moines y jouissaient d'une partie des dimes d'Erbrée et de Mondevert, d'une rente de 32 boisseaux de grains due par de recteur d'Étrelles, de 8 boisseaux dus par le meunier de Montperron, et de plusieurs autres rentes féodales.

nier prieur, Louis Le Beau du Bignon, dans sa déclaration du 30 décembre 1789, reçue par la municipalité de Vitré le 24 février 1790, estima, en effet, le revenu de ce qui lui restait du prieuré de Sainte-Croix à 15,250 liv. Sur cette somme il avait à payer 3,901 liv. pour portions congrues des recteurs de Sainte-Croix de Vitré, Marcillé-Robert et Princé, et de leurs vicaires; pour trois messes par semaine dites dans l'église Sainte-Croix; pour quelques rentes féodales dues à l'abbaye de Marmoutiers, à la baronnie de Vitré et à la collégiale de cette ville, etc. Il lui restait par conséquent un revenu net de 11,349 liv. 1

PRIEURS DE SAINTE-CROIX DE VITRÉ 2.

Orric (1093).

Haimon (vers 1400).

Odéric (4445).

Bernard (1420).

Hervé (1464).

Riwallon (1170).

Bernard de Dinan (1180).

Bertrand planta des vignes à Marcillé en 1485.

Emeric (vers 1490).

Geffroy de Lamballe (1207).

Pierre Cordelier (1319 et 1325).

Guillaume Louis (1369 et 1387).

Geoffroy de Launoy (1408).
Jehan de Cahideuc (1422).

Guy du Boschet (1466).

Robert Guibe,

cardinal en 4543.

Antoine Fumée, seigneur de Génillé, chanoine et archidiacre de Tours, prieur de Saint-Martin de Josselin (1521-1543).

François du Fau (1564).

Dom Christophe du Verdier rendit aveu au roi le 5 janvier 1574. Isaac Hay, fils de Jean, seigneur des Nétumières, né en 4564, prieur de Notre-Dame de Vitré, doyen de Saint-Tugdual de Laval, etc.; + 4634 et inhumé en l'église d'Erbrée.

A. Arch. dep. d'Ille-et-Vil., A V, 28.

2. M. l'abbé Paris-Jallobert, Journal de Vitré.

Rennes.

D. Le Michel, Hist. ms. Maj. Mon., etc.

Reg. des insin. eccl. de l'évêché de

Daniel Hay, neveu du précédent, qui résigna en sa faveur en 1648, et fils du seigneur du Chastelet, en Balazé, était né en 4596; il fut abbé de Chambon, doyen de Laval, official du Mans et membre de l'Académie française; + à Laval le 20 avril 4674.

Arthur de Lyonne, clerc tonsuré, frère de l'abbé de Saint-Melaine, prit possession le 30 avril 1674.

Pierre du Boisbaudry de Langan, docteur en Sorbonne (46771679).

Salmon Chevalier (1695).

Jérôme Gourreau, seigneur de la Proustière (4696 et 1698).

François Robert, docteur en théologie, conseiller-clere en la Grand Chambre de Paris, prieur en 1699, permuta en 1704 avec le suivant, prieur de Saint-Theoffroy de Gordes, diocèse de Cavaillon.

Armand-Pierre de la Croix de Castries, docteur en théologie, prieur de Gordes, fut pourvu en 1704, devint aumônier de la duchesse d'Orléans, archidiacre de Narbonne, archevêque de Tours, puis d'Alby, et résigna Sainte-Croix en 1727 en faveur du suivant.

Dom Benoit de la Borde de la Salle, diacre, Bénédictin, prit possession le 19 février 1727. Il résidait en 1768 à l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon, et résigna l'année suivante, en se réservant une pension de 2,000 liv.

Louis-Clair Le Beau du Bignon, prêtre de Nantes, licencié en théologie, protonotaire apostolique, vicaire général de Bordeaux, puis d'Amiens, membre de l'Académie des Arcades de Rome, pourvu par le roi le 7 mai 1769, prit possession le 20 septembre suivant et fut le dernier prieur de Sainte-Croix. Il fut exilé, vers 1775, dans son prieuré de Vitré pour écrits politiques.

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Châtillon-en-Vendelais,
Brégain (Le),

Izé, - Livré, Saint-Christophe-des-Bois, Saint-Jean

Romazy, Saint-Brice-en-Coglais,
sur-Couasnon, Saint-Suliac, Tremblay, Trémeheuc.

L'abbaye de Saint-Florent, au diocèse d'Angers, établie d'abord sur le mont Glonne, aux bords de la Loire, là où se trouve aujourd'hui Saint-Florent-le-Vieil, fut totalement ruinée au Xe siècle par les invasions normandes. Les religieux fondèrent par suite, en 950, une nouvelle abbaye aux portes de Saumur, et Saint-Florent-le-Vieil, relevé à grand'peine de sa ruine, ne fut plus qu'un prieuré dépendant de Saint-Florent de Saumur. L'une et l'autre maisons subsistèrent jusqu'en 1790.

4° Abbaye-sous-Dol (La Sainte-Trinité, Notre-Dame
et Saint-Florent de l').

« D'azur à une Nostre-Dame d'or 1. >>

En 1070, Guillaume, fils de Riwallon, seigneur de Combour, et neveu de Ginguené, archevêque de Dol, religieux à Saint-Florent de Saumur, fut élu abbé de ce monastère. Il

1. Armorial général ms. de 1698

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