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à Venise; fig. 14. portrait d'homme au Mauritshuis à La Haye; fig. 15. portrait de jeune homme dans la collection Félix, à Leipzig; fig. 16. portrait d'homme tenant une flèche, dans la collection Oppenheim à Cologne; fig. 17. portrait d'un vieillard à la galerie de Berlin, cette œuvre est du reste classée comme un Memling dans le musée précité; fig. 18. portrait de vieille femme dans la collection Meazzo à Milan.

Dans les portraits correspondant aux numéros 12 et 17, on retrouve précisément le cheval blanc dont il a été question plus haut. Les fig. 40 et 41 nous montrent un donateur assisté de SaintGuillaume et une donatrice assistée de Sainte-Anne; ces deux volets de triptyque appartiennent à la collection Kann à Paris.

Parmi les tableaux religieux rendus à Memling, nous mentionnerons encore le crucifiement de la Pinacothèque de Vicence. C'est une œuvre qui a malheureusement subi de nombreuses détériorations et néanmoins on reconnaît les types affectionnés du grand artiste. N'oublions pas de citer le beau triptyque de la collection Kaufmann, à Berlin et l'Annonciation conservée au Palais de Radzivill, également à Berlin. Les restitutions que nous venons de rap

lesquels figure, à l'arrière plan des pay-peler, qu'elles émanent de M. Kaemmerer

sages, un personnage monté sur un cheval blanc. En outre, il a fait des restitutions, entre autres le portrait du médailleur Spinelli, qui passait, au musée d'Anvers, pour un Antonello de Messine. Ajoutons que M. Kaemmerer s'est rallié à l'attribution de notre compatriote; de son côté, l'auteur allemand a cru pouvoir augmenter de plusieurs numéros le catalogue des œuvres, lequel avait été dressé par M. Wauters. Citons fig. 9. portrait d'Antoine de Bourgogne, conservé au musée Condé à Chantilly; fig. 12. portrait d'homme à l'académie Carrara à Bergame; fig. 13.

ou qu'elles procèdent d'autres critiques, nous paraissent en général justifiées; il est d'autant plus facile d'en apprécier la valeur que les illustrations sont aussi nombreuses qu'on peut le souhaiter.

M. Kaemmerer n'hésite pas à attribuer à l'école de Roger van der Weyden le triptyque de Bruxelles et le triptyque de Munich, comprenant l'Annonciation, l'Adoration des Mages et la Présentation de J.-C. au Temple, et enfin le tableau représentant la Descente de croix du Mauritshuis à La Haye.

Pour M. A.-J. Wauters, ces trois œuvres portrait d'homme au musée de l'académie | appartiennent à Memling. Nous admettons

sans peine qu'il existe entre elles et des productions de Roger van der Weyden ou de son école, de nombreux points de contact; mais nous avons peine à ne point voir, au moins dans le triptyque de Bruxelles, une œuvre des débuts de Memling. Nous dirons plus, si l'on considère les types de plusieurs saints figurant sur ce triptyque, on y découvre la personnalité de l'artiste qui commence à se dégager des influences du chef de l'école brabançonne. M. Kaemmerer signale à notre attention des imitations très proches de Memling, entre autres (fig. 119) la Vierge de la National Gallery, à Londres. Si l'attitude est la même que dans des œuvres tout-à-fait incontestées, combien les physionomies de Marie et de l'enfant Jésus sont différentes! Notre auteur attribue également à un imitateur le triptyque de Najera (Espagne), représentant le Père Éternel entouré d'anges jouant divers instruments de musique. Ce triptyque, actuellement un des ornements du musée d'Anvers, s'apparente tout particulièrement à un tableau du musée de Strasbourg, représentant également le Père éternel. Déjà avant l'apparition de la monographie de M. Kaemmerer, les avis étaient très partagés; les allemands, en particulier, n'ont jamais voulu considérer le triptyque de Najera comme émanant de Memling. Serait-ce une œuvre d'atelier ou la copie de quelque original perdu? En tout cas, l'œuvre est fort belle et il est heureux qu'on n'ait pas hésité à l'acquérir pour un de nos grands musées nationaux. L'auteur nous fait faire la connaissance d'une académie un peu lourde représentant la Vanité. Le corps n'a pas la chaste élégance qu'on remarque dans la figure d'Eve appartenant à un triptyque du musée de Vienne.

En terminant, M. Kaemmerer cite comme principal disciple de Memling, Gérard

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œuvre de ce dernier artiste. Il eut été intéressant cependant de montrer les interprétations que Gérard avait faites de certaines œuvres de Memling, entre autres la Vierge du triptyque conservé au Palazzo del Municipio, à Gênes.

Résumons maintenant notre impression: la monographie de M. Kaemmerer constitue, comme celle qu'il a consacrée précédemment aux frères van Eyck, une excellente contribution à l'histoire de notre art national. Il serait à désirer toutefois que dans une prochaine édition l'auteur indiquât toutes ses sources. Au surplus, nous voudrions voir cette monographie traduite en français. Mais il résulte d'une information récente que les éditeurs ne songent pas, du moins pour le moment, à mettre la monographie dont il s'agit à la portée des lecteurs français. Jos. DESTRÉE.

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243. Pol de Mont. Anton van Dyck, als Mensch und Künstler. Deutsch von C. Hebbel. Haarlem, Kleinmann, 1899, in-folio.

L'auteur de cet ouvrage n'a pas entendu republier une biographie complète de Van Dyck, son but est de faire connaitre l'artiste par ses œuvres et notamment par ses propres portraits. Cette étude paraît par fascicules et ne contiendra pas moins de soixante héliotypies faites d'après les tableaux originaux. Nous avons reçu le numéro spécimen de cette publication; il fait le plus grand honneur à la maison Kleinmann de Haarlem, tant au point de vue typographique qu'au point de vue artistique. L'ouvrage comprendra dix fascicules du prix de 12 fr. 50. Nous aurons à revenir sur cette étude et lui souhaitons plein succès.

244.-Écrivains, artistes et savants de l'ordre de Prémontré. Dictionnaire

David; seulement il ne reproduit aucune | bio-bibliographique par le Frère Léon

Goovaerts, chanoine-régulier de l'abbaye | lettres à Wibald, il est aisé de les retrou

d'Averbode. Première livraison. Bruxelles, Société belge de librairie, 1899. in-80. de 96 pp.

Le travail que le Rév. M. Léon Goovaerts a entrepris est appelé à rendre de très grands services. C'est la première fois que l'on tente sérieusement la biobibliographie de l'ordre de Prémontré. Lorsqu'il s'agit d'un ordre aussi ancien et aussi répandu que celui de S'-Norbert, il ne faut pas s'attendre à ce qu'on atteigne du premier coup à la perfection d'une œuvre bibliographique. M. Goovaerts est le premier à en avertir les lecteurs; personne n'y trouvera à redire et, pour notre part, et veniam damus petimusque vicissim. Le répertoire de M. Goovaerts offrira bien des nouveautés en ce qui touche à la période moderne de l'ordre de Prémontré et à l'histoire littéraire des monastères étrangers. Lorsqu'on pourra grouper par abbaye les noms des écrivains belges, on sera surpris des découvertes de l'auteur. Pour les écrivains du moyen-âge, on serait heureux de trouver des références bibliographiques parfois plus précises et plus complètes; certains travaux signalés par Ulysse Chevalier auraient été consultés avec fruit. Je me permettrai seulement quelques remarques. Adrien IV, quoiqu'en disent plusieurs écrivains »>, était chanoine-régulier de Saint Ruf, ce qui explique suffisamment les mots « ordo vester », et non de Prémontré (p. 12.) L'article Anselme d'Havelberg (22-23) aurait été heureusement modifié à l'aide du travail de Spieker publié dans le Zeitschrift f. Theologie d'Illgen, 1840, X, 3-94. Sa lettre à Egbert d'Huysbourg a été publiée par Amort, Vetus discipl. canon., Venet. 1747, II, 1048 ss; Spieker, pp. 95-120, et reproduite dans Migne; le traité « de ordine pronuntiandæ litanæ » l'a été en 1882 par Winter (Zeitschrift f. Kirchengeschichte V, 144-155); quant aux

ver dans les éditions de Martène et de Jaffé. Pour Baudouin de Ninove, il y avait utilité à citer l'édition des Monumenta Germaniæ etWattenbach. L'auteur voudra bien nous pardonner ces remarques inspirées par le désir de voir son répertoire rendre tous les services qu'on peut en attendre. Nous comprenons très bien qu'éloigné des grandes bibliothèques, il ne puisse avoir à sa disposition tous les ouvrages nécessaires ou utiles à son dessein; toutefois quelques répertoires, tels que le Kirchen-Lexikon, le Real-Encyclopädie de Herzog, sans parler des travaux français, pourraient y suppléer au besoin dans une certaine mesure.

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D. URSMER Berlière.

245. Léon Naveau. Analyse du recueil d'Epitaphes de Jean-Gilles et de Jacques-Henri Le Fort, hérauts d'armes de la principauté de Liège. Liège, Cormaux, 1899. in-8° de 476 pp. et 6 pp. en annexe.

On connait l'importance de l'œuvre généalogique des Le Fort. Si bon nombre de pièces historiques ne doivent qu'à leur zèle d'avoir été sauvées de l'oubli, il est un genre de documents qu'ils se sont particulièrement attachés à collectionner, ce sont les épitaphes. Or, quand on considère que la cathédrale et la plupart des trente-deux églises paroissiales de Liège ont sombré à la Révolution avec les inscriptions qu'elles abritaient, on saisit du même coup l'importance de l'épitaphier de nos hérauts. Leur œuvre, d'ailleurs, s'est étendue bien au-delà de la ville et même du pays de Liège. Plus de trois cents localités visitées par eux leur ont fourni leur contingent. Ils ne se bornaient pas à transcrire, avec une fidélité rarement prise en défaut, le texte épigraphique, ils avaient soin d'y ajouter des croquis d'armoiries, tracés en quelques

traits rapides mais non dépourvus d'élégance et toujours suffisants pour permettre au premier venu de se former une idée nette de l'original.

Malheureusement, ce recueil si précieux présentait un double défaut il était écrit sur des feuilles volantes de tout format et sans beaucoup d'ordre. De là, des fuites dont il est difficile aujourd'hui d'évaluer l'étendue, mais qui n'en ont pas moins été constatées. Un premier service rendu à la science fut de classer et de relier en volumes toutes celles de ces épitaphes qui n'avaient pas été intercalées dans les manuscrits généalogiques. Ce fut l'œuvre des conservateurs du dépôt. Mais, si l'escamotage n'est plus guère à redouter, les recherches dans ce vaste nécrologe restaient encore assez pénibles, à défaut de répertoire. C'est là précisément ce qui a engagé M. Naveau à entreprendre son travail. Voici comment il y procède. Prenant un à un chacun des volumes de Le Fort, de l'épitaphier d'abord, des généalogies ensuite, il en épluche successivement chaque inscription pour en tirer la quintessence, c'està-dire les noms et les dates, sans omettre le côté héraldique. Il est arrivé ainsi à cataloguer 2275 textes, dont il facilite la connaissance au lecteur moyennant d'excellentes tables alphabétiques.

M. Naveau s'est acquitté de son ingrate tâche avec le plus grand soin et un vrai sens critique. Chaque fois qu'il en a l'occasion, il signale les petites supercheries que la vanité des familles cherchait à introduire en cette matière. Les inexactitudes inséparables de toute œuvre humaine y sont rares. Signalons en deux. Mesch, que M. Naveau croit pouvoir identifier avec Mons-sous-Bombaye (p. 208) est bel et bien un village du duché de Limbourg. Et Herman de Horion qui, au no 1343, est qualifié souverain mayeur de Liège, n'a jamais eu cette dignité. Il est probable

d'ailleurs que cette dernière erreur ne doit pas être mise sur le compte de M. Naveau. C. DE BORMAN.

246.-D. José Ignacio Valenti.San Bruno y la orden de los Cartujos. Dionisio el Cartujano y los nuevos editores de sus obras. Bosquejo historico. Valencia, Domenech, 1899. in-80 de 171 PP.

Nous ne signalons ce travail de M. Valenti, que parce que la seconde partie est relative au célèbre Chartreux Denis de Ryckel, notre compatriote (pp. 141-170). L'auteur s'est spécialement servi du livre de D. Mougel, dont il a été précédemment question dans la Chronique de la soc. d'art et d'hist. (1897, no 36), dans les Archives liégeoises (1898 no 28) et dans les Archives belges, (1899, no 111). D. URSMER BERLIÈRE.

247. E. B. Daniel de Borchgrave (1550-1590). Notes historiques et généalogiques. Gand, Siffer; La Haye, Martinus Nyhoff, 1899. in-8° de 344 PP.

C'est toujours avec une certaine défiance que nous ouvrons les livres destinés à célébrer la gloire d'un ancêtre. Sous la plume de l'arrière-petit-fils la moindre équipée devient une action d'éclat et le plus méchant petit Traité un chef d'œuvre de science et d'érudition. Quant au choix des sources, on ne s'en soucie généralement pas. Elles sont toutes bonnes du moment qu'elles mettent en brillante posture le personnage dont il s'agit de faire passer la biographie à la postérité.

La surprise qui nous fut réservée à la lecture du présent volume nous fut d'autant plus agréable, que nos prédispositions étaient plus fâcheuses.

Daniel de Borchgrave joua un rôle des plus importants dans l'histoire si troublée de notre pays dans la seconde partie du XVIe siècle. Il devint d'abord procureur

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général au Conseil de Flandre, grâce à l'amitié du Taciturne, puis plus tard, à la mort de Guillaume d'Orange, il devint premier secrétaire d'état des ProvincesUnies, après avoir été le conseiller personnel de Leicester, gouverneur général des Provinces-Unies. Cette biographie a été reconstituée avec un soin et un zèle au-delà de tout éloge. L'auteur n'a négligé aucune source manuscrite ni imprimée. Les meilleurs historiens de Hollande et de Belgique ont été mis à contribution. Ses investigations aux archives de l'État et des villes des deux pays et non moins dans les multiples papiers de famille, nous fournissent sur bien des personnages intéressants de cette époque, des renseignements aussi curieux que nouveaux. Ce n'est pas à dire que tout soit parfait dans ce livre. Ainsi, nous n'aimons pas la façon dont l'auteur publie les textes. Tout le monde ne sait pas que Jone: Joncvrouwe, Jo" Jonchere, Me" Meester, etc. Pour les pièces publiées d'après Van Meteren, Muller, etc., nous aimerions bien de savoir où elles reposent pour ne pas devoir recourir aux auteurs. Nous croyons encore que c'est pousser trop loin le souci d'être complet, que de publier in extenso des actes qui n'ont d'autre intérêt que d'offrir le nom de Daniel de Borchgrave parmi les hommes de fief de telle ou telle cour. Page 121, il semble régner une certaine confusion dans les explications qui accompagnent la lettre adressée par Adolphe de Meetkerke à Daniel de Borchgrave. Le beau-frère Heins n'est évidemment pas Noel de Caron, ancien bourgmestre du Franc de Bruges, comme l'explique la note 3. Il s'agit ici de Nicolas Heyns, mari d'Elisabeth Navigheer, belle sœur de Borchgrave, c'està-dire du père du célèbre Daniel Heinsius. Mais ce sont là des questions de détail qui n'enlèvent rien au mérite de l'ouvrage.

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Une excellente table des noms propres

termine ce livre dont nous recommandons vivement la lecture à ceux qui s'occupent de l'histoire de notre XVIe siècle.

J. CUVELIER.

248A. Professione. Anton-Felice Zondadari e Bartolomeo Pacca. Milan, L. Battiatelli, 1899. in-8° de 78 pp.

Originaire de Sienne, politique actif, idolâtré par l'aristocratie, collaborateur zèlé du souverain pontife, Antoine-Félix Zondadari commença sa carrière publique en remplissant à Malte les fonctions d'inquisiteur. En 1785, il fut nommé nonce aux Pays-Bas en même temps qu'il recevait le titre d'évêque d'Adène. Il arriva à Bruxelles le 4 juin 1786. Dans les correspondances qu'il adresse à ses amis demeurés en Italie, il se loue beaucoup de l'accueil que lui font les Belges et vante leurs qualités.

L'établissement du nonce en Belgique correspondait avec la mise à exécution des réformes décidées par Joseph II. Cette circonstance rendit immédiatement la situation de Zondadari extrêmement difficile. Le mécontentement qu'il n'avait pu s'empêcher d'exprimer à propos du séminaire philosophique lui attira l'inimitié du gouvernement, transformée bientôt en hostilité complète. La bulle pontificale << Super soliditate » avait condamné l'ouvrage d'Heibel « Quid est papa? » Zondadari fit imprimer divers exemplaires de ce document afin de les envoyer aux évêques de Hollande et d'Angleterre placés sous sa juridiction. L'imprimeur en fit un tirage supérieur à celui demandé par le nonce et vendit ouvertement la bulle. D'autres éditeurs publièrent également celle-ci à son exemple. Cet incident rendit plus vive la résistance que les seminaristes opposaient aux volontés de Joseph II.

L'empereur irrité fit enjoindre au nonce de quitter Bruxelles, bien qu'on eût ac

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