Imágenes de páginas
PDF
EPUB

ture allemande. C'est ainsi, pour donner | maître a reçu « une furieuse leçon » (1).

un exemple, qu'il eût sans doute renvoyé (p. 226, note 2) à MIRAEUS, pour la bulle de Grégoire XV (1591) annulant les privilèges d'exemption de la cathédrale d'Anvers, et (p. 132 note 2) aux Privilegia nominationum Lovaniensium pour la bulle donnée par Paul V en faveur de l'Université de Louvain (1616). Signalons aussi (p. 497 note 3) que la mission de Malvasia aux Pays-Bas dura jusqu'en 1595 (Archives du Vatican, Nunziatura di Fiandra, t. VIII.) R. MAERE.

141.

Hans Schlitter. Kaunitz, Philipp Cobenzl und Spielmann. Ihr Briefwechsel (1779-1792). Wien, Holzhauzen, 1899, in-8° de 97 pp.

On connaît la valeur des nombreuses

publications documentaires par lesquelles M. H. Schlitter, à la suite du chevalier A. von Arneth, a porté la lumière sur bien des points de l'histoire du XVIIIe siècle demeurés jusque là dans l'obscurité. Le mince recueil qu'il nous donne aujourd'hui est particulièrement important pour l'histoire de la politique étrangère suivie par le gouvernement autrichien pendant les années 1779 à 1792 on y trouvera notamment un certain nombre d'indica

tions nouvelles sur la question orientale. Il intéresse aussi l'histoire des Pays-Bas par une demi-douzaine de lettres échan gées entre Cobenzl et Kaunitz pendant la période troublée de 1787-1790. Cobenzl s'y révèle comme un des principaux partisans de la politique de concessions que l'empereur eut le tort d'adopter trop tard. Il était en complète communion d'idées avec Kaunitz; celui-ci se plaint, non sans amertume, du mauvais accueil fait à leurs sages conseils (1), et constate que son

(1) V. la lettre de Cob. à Kaun. 29 juin 1787, pp. 46, 47.

Nous voyons aussi le chancelier se prononcer contre la convocation du congrès de La Haye (2).

E. HUBERT.

142. C. Vallaux. Les campagnes des armées françaises (1792-1815). Paris, Alcan, 1899, in-8o de 364 pp.

En publiant ce livre, M. Vallaux a voulu décrire en 364 pages des évènements qui ont fourni matière à d'innombrables volumes. Son œuvre n'est pas un travail de critique, mais un travail de vulgarisation s'adressant plutôt au public en général qu'aux soldats de profession. Ceux-ci n'y trouveront en effet pas un exposé stratégique des batailles, l'auteur se borne à donner des détails succincts mais suffi

sants pour que l'on puisse comprendre d'une manière générale la succession des faits.

Les seules sources auxquelles M. Vallaux ait eu recours sont des travaux im

primés et il résume, dans son livre, ceux de ces derniers qui lui paraissent donner la meilleure solution aux questions que comporte son sujet.

M. Vallaux raconte d'une manière claire et précise. Son œuvre peut être d'une grande utilité, notamment pour l'enseignement auquel elle fournit un résumé

bien fait de l'histoire des armées françaises. Quiconque la lira en tirera d'ailleurs profit.

Divers chapitres ont un intérêt spécial pour notre histoire : ce sont ceux qui décrivent les deux conquêtes de la Belgique par les troupes de la convention et la campagne des Cent-Jours. Pour racon. ter les premières, M. Vallaux a surtout

(1) Kaun. à Cob. 7 janv. 1789, p. 51.

(2) « Die Idee des Congresses, wenigstens im Haag, taugt den Teufel nichts » Kaun. à Spielmann, 7 sept, 1790, p. 85.

puisé dans les volumes consacrés par M. Chuquet aux guerres révolutionnaires; pour raconter Ligny et Waterloo dans les travaux de M. Henry Houssaye.

-

A. DE RIDDer.

143. Général de la Motte-Rouge. Souvenirs de campagnes. 1re série. Empire. Restauration. Règne de LouisPhilippe. Paris, Lethielleux, 1898, in-80 de 531 pp.

Cette publication de la Görresgesellschaft est un travail posthume de l'archiviste Alexandre Kaufmann, décédé le 1er mai 1893. L'édition en a été surveillée par M. Hermann Cardauns, qui n'y a ajouté que les compléments nécessaires, d'après les notes manuscrites laissées par l'auteur. Composé avant l'apparition de la thèse d'Élie Berger: Thomae Cantipratensis Bonum universale de apibus quid illustrandis saeculi decimi tertii moribus

Ces souvenirs ont, en majeure partie, conferat, Paris, Thorin, 1895), mais mal

un très médiocre attrait. Ils sont surtout consacrés à décrire la vie de garnison et diverses réorganisations de l'armée française des débuts de la Restauration à la chute de la monarchie de Juillet. Certaines pages méritent toutefois d'attirer l'attention des lecteurs belges. Je signalerai d'abord celles où le général raconte un festival de musique qui eut lieu à Lille le 29 juin 1829, festival où l'orchestre de la Grande Harmonie de Bruxelles remporte le premier prix pendant qu'un corps de musique gantois obtient le second. Ces détails n'ont pas grande importance pour l'histoire, mais nos mélomanes aimeront à les entendre rappeler.

Ce qui donne à ce livre quelque prix pour nos historiens, c'est le récit que M. de la Motte-Rouge fait du siège d'Anvers, auquel il assista d'abord comme officier d'ordonnance du baron Voirol, général de brigade, puis comme capitaine d'une compagnie de grenadiers.

Sans être très développé, sans valoir, comme intérêt et comme importance historique, celui que contient le journal du maréchal de Castellane, ce récit est néanmoins utile à consulter pour qui voudrait étudier ce siège dont l'histoire est encore à faire. A. DE RIDDER.

144. Alexander Kaufmann. Thomas von Chantimpré. Köln, Bachem, 1899, in-80 de 138 pp.

heureusement publié après elle, le travail de M. Kaufmann paraît faire double emploi avec le livre du savant français. La marche des deux travaux est assez semblable, sauf qu'elle est moins dégagée dans l'ou. vrage allemand, qui aime à rapprocher du récit de Thomas une série de faits analogues, que l'érudition de M. Kaufmann lui suggérait aisément, et qui étend ses observations à tous les ouvrages de Thomas de Cantimpré. On n'apprendra donc rien de neuf sur la vie du chanoine régulier de Cantimpré, devenu plus tard dominicain et dont la vie s'est écoulée dans notre pays. L'auteur assez connu du Bonum universale, ou livre des abeilles, du de natura rerum, a aussi laissé des vies de Christine l'admirable, de sainte Lutgarde d'Aywières et des suppléments à celles de Marie d'Oignies et de Marguerite d'Ypres. D'ailleurs, c'est plutôt une étude de moeurs que M. Kaufmann a voulu écrire; les ouvrages de Thomas, comme celui de Césaire d'Heisterbach, deux grands conteurs devant le Seigneur, permettent de saisir sur le vif plus d'un côté de la civilisation du XIIIe siècle. Ce n'est pas qu'il faille toujours les croire sur parole; il importe d'user de discernement et de se rendre compte du milieu où ils ont vécu, de leurs préjugés, de leurs préoccupations. Dans l'analyse des ouvrages de Thomas, M. Kaufmann passe en revue les évènements historiques du temps, les savants,

le clergé, la noblesse, l'art, la situation. des juifs, la légende et le roman. L'examen détaillé de ces différents sujets, les rapprochements qu'on peut établir avec d'autres écrivains de l'époque, l'étude psychologique du caractère de ces écrivains permettent d'établir une démarcation entre l'histoire et la légende, et de démêler, au milieu de récits manifestement exagérés ou inspirés par la crédu lité, les faits ou les appréciations dont on peut tirer parti pour l'histoire du treizième siècle.

D. URSMER BERLIÈRE.

145. J.-S. Renier. Historique de l'administration communale de la ville de Verviers. Verviers, Imprimerie populaire, 1898, in-80 de 179 pp.

La partie substantielle de cette brochure (p. 34-144) consiste en renseignements inédits et en souvenirs personnels sur les bourgmestres qui ont administré Verviers au XVIII et au XIXe siècles. Bien

que n'ayant pas une importance majeure, ils seront consultés avec fruit par les futurs historiens de cette ville, et lus avec plaisir par les amateurs de son histoire locale. L'intérêt qu'ils leur inspireront serait plus vif, s'ils n'étaient noyés dans un grand nombre de considérations étrangères au sujet, comme, par exemple, les digressions sur les municipes romains, sur les consuls et les édiles et sur le costume de ces magistrats comparé à ceux des édilités modernes, ou alourdis par des annexes qui se bornent à analyser des documents déjà connus. Le vénérable auteur, dont la modestie nous est connue, ne s'offusquera guère de la liberté avec laquelle nous exprimons cet avis en matière de critique, la franchise est un hommage à la vertu.

[blocks in formation]

Godefroid KURTH.

L. Gilliodts-van Severen.

de l'avenue de Steenbrugge. Bruges, Herreboudt, 1899, in-80 de 18 pp.

La ville de Bruges s'étant vu contester, à différentes reprises, par l'Etat, la propriété de la chaussée de Steenbrugge, pavée en 1735 (Bruges à Courtrai), elle a chargé son archiviste communal de faire les recherches pour établir ses droits. C'est le rapport sur ces recherches que M. Gilliodts-van Severen, concluant au bien-fondé des prétentions de la ville, a présenté au collège des bourgmestre et échevins, et que celui ci a fait imprimer. J. CUVELIER.

[blocks in formation]

La Belgique ne suffit plus à l'historiomanie de M. de Beaucourt. Déjà il avait élargi son champ d'investigations << du littoral aux communes avoisinantes ». Le voici qui franchit les frontières et devient du coup « l'historien des pays avoisinants »>,

Le présent volume commence par la description du royaume des Pays-Bas, suivi d'un aperçu historique sur la province de Hollande. Il se termine par la

Notice sur la question de propriété | généalogie des Beaucourt, donnée cette

[blocks in formation]

P. 134, en annexe, nous apprenons que le Hont fut ainsi nommé parce qu'un chien servit un jour à boucher un trou à une de ses digues.

En étymologie, l'auteur n'est d'ailleurs pas à son coup d'essai. Il nous avait déjà appris (p. 92) que Breskens vient de Bres, Bris, Brice, ancien prénom et Ken, qui veut dire enfant, petit; (p. 114) que Terneuzen vient de « Neuze, mot flamand « qui veut dire nez. Cet appellatif con<< vient parfaitement, étant donné que cette ville faisait la pointe du comté de « Flandre. Quant au prédicat ter, il si«gnifie sur. »

[ocr errors]

photographique de l'Écluse en 1850 avec les rails du tramway vicinal parfaitement indiqués.

Et dire que le seul but de M. Robert de Beaucourt de Noortvelde (Yprensis natus 1857), «< en écrivant ce livre, est d'engager ceux des amateurs de vieilles choses d'aller visiter cette île dont on parle tant et qui est située à douze lieues de notre bonne ville d'Ostende. » (Préface.)

Va-t-on nous reprocher de nous être occupé un peu longuement d'un ouvrage si intéressant? Nous répondrons que nous devions bien cela à nos lecteurs et à M. de Beaucourt, surtout après l'article d'humeur plutôt maussade que nous avions consacré à une autre de ses productions historiques (V. ci-dessusno 42). Et puis, on n'a pas tous les jours l'occasion de mettre sous les yeux des abonnés d'une revue comme la nôtre des spécimens de littérature aussi élégante et d'érudition aussi profonde. D'ailleurs, nous promettons de ne plus recommencer.

de me

On trouvera encore (p. 143) la << Spyskaart » du restaurant Franziskanerbräu de Middelbourg, et immédiatement après (p. 145) un extrait des Coutumes des pays et comté de Flandre, par Gilliodts-van Severen, contenant un dénombrement de fiefs à Middelbourg. Il est vrai qu'il s'agit ici de Middelbourg, commune de la Flandre orientale, ce que l'auteur oublie de dire, mais on lui pardonnera facile. ment cette petite distraction.

L'auteur nous donne encore une vue

On nous signale encore l'apparition d'un nouveau volume du même auteur, intitulé Ostendiana. Cette fécondité extraordinaire n'est pas faite pour nous étonner. L'an dernier, M. de Beaucourt a donné le jour à plus d'une demi-douzaine d'ouvrages historiques. En présence de cette exubérance inquiétante, nous demandons aux pouvoirs publics de se mettre sérieusement à la recherche d'un second comte Jean, qui préserve le littoral.... et les communes avoisinantes contre ces inondations d'un nouveau genre.

II. PÉRIODIQUES.

J. CUVELIER.

149. Annales de la Société his- | mêlés, dans un désordre des plus fâcheux, torique et archéologique de Tournai. nouvelle série, t. III. Tournai, 1898.

Ce volume est un labyrinthe où sont

les procès-verbaux et les articles de fond, et où l'absence d'une table des matières rend toutes les recherches vaines: il faut

feuilleter le volume tout entier, page par page, pour savoir ce qu'il contient. L'analyse en est d'autant plus difficile qu'une multitude de petites communications, qui n'occupent souvent pas plus d'une page, et qu'il eût fallu grouper sous la rubrique Variétés, sont éparpillées sur toute son étendue et exigeraient, d'un compterendu qui voudrait être complet, des développements peu en rapport avec leur importance. Nous avons donc décidé de les négliger purement et simplement et de présenter au lecteur l'indication des travaux de quelque portée; les voici dans leur ordre.

1. A. D'HERBOMEZ. Sources de l'histoire du Tournaisis. Fait connaître les manuscrits des divers fonds de la bibliothèque nationale de Paris dans lesquels se trouvent des chroniques inédites ou déjà publiées intéressant le Tournaisis.

2. A. HENRI. Pierre Chabotteau, fondeur en cuivre bouvignois, établi à Tournai. C'est l'intéressante biographie d'un membre, jusqu'à présent inconnu, de la fameuse famille bouvignoise des Chabotteau, venu, après 1639, se fixer à Tournai, où il exerça l'industrie de fondeur en cuivre et où son nom figure sur des chandeliers conservés à l'église Saint-Brice. L'étude de M. Henri est une bonne page ajoutée à l'histoire inachevée de la dinanderie, par Pinchart.

3. A. HOCQUET. A propos d'un sceau de l'échevinage du Bruille (mai 1255). Le Bruille était un quartier de Tournai situé sur la rive droite de l'Escaut, et qui, bien que la ville de Tournai en eût acquis la seigneurie depuis 1289, garda jusqu'en 1371 son échevinage à lui. Le sceau de cet échevinage n'était connu que par une matrice; l'auteur de l'article vient de le trouver appendu à une charte de mai 1255 dont il donne le texte, en même temps que la reproduction de l'objet.

4. DE LA GRANGE. Les vraies armes de Tournai et le sceau de la ville. Dans la première partie de ce travail, l'auteur s'attache à prouver qu'avant 1667, date de la conquête de la ville par Louis XIV, Tournai n'a jamais fait usage de l'autorisation que lui avait accordée un diplôme de Charles VII, en 1426, de briser ses armes d'un chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. Dans la deuxième, il restitue à l'année 1367 un sceau reproduit d'une manière d'ailleurs fautive dans Lecoy de La Marche, Le XIIIe siècle artistique.

5. A. D'HERBOMEZ. La maison de la ville de Tournai à Paris. Depuis quelque temps semble s'introduire, dans quelques unes de nos sociétés savantes, la fâcheuse habitude de réimprimer des travaux déjà publiés dans d'autres revues; nous ne saurions, pour plusieurs bons motifs, approuver cette pratique. Le travail dont nous venons de copier le titre est emprunté au Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile de France, 1897.

6. A. DE LA GRANGE. Conflit à propos d'une robe. Relation d'une querelle batrachomyomachique entre une confrérie tournaisienne qui était en possession d'habiller, tous les ans, la Vierge de Hal d'une robe qu'elle lui apportait, et les jésuites qui lui contestaient ce privilège.

7. A. HOCQUET. Sur la Petite Boucherie. Raconte les circonstances de l'érection de la petite boucherie par le magistrat de Tournai, malgré l'opposition des bouchers, et en fixe la date à 1384.

8. COMTE DU CHASTEL. Eustache de le Fosse, voyageur tournaisien du XVe siècle et sa famille. Ce sont des notes généalogiques sur ce personnage récemment révélé par un article de M. Foulché-Delbosc, dans la Revue hispanique de 1897. L'auteur se dit « fortement choqué » de la

« AnteriorContinuar »