le comte Sigefroi de Luxembourg échangea avec l'abbaye de SaintMaximin de Trèves, quelques terres contre le château de Luxembourg, qui fut à partir de cette époque la résidence des comtes de sa famille et qui donna son nom au comté puis duché. Nous ne pouvons entrer dans le détail, sinon nous discuterions volontiers avec l'auteur quelques points de son exposé sur lesquels il ne nous a pas entièrement convaincus. Au surplus, la charte, dont l'eschatocolle est daté de la dernière année du règne d'Otton II, associé à la couronne par son père en 961, est-elle bien claire lorsque dans les premières lignes elle appelle saint Brunon : archiepiscopum fratrem videlicet imperatoris Ottonis qui tunc principatum tocius regni post ipsum tenebat? Le membre de phrase que nous avons signalé ne saurait se rapporter à saint Brunon, mais désigne bien Otton II, et dès lors il semble qu'il faille admettre que les scribes ont sauté quelques mots après Ottonis (p. ex. et patruum æquivoci filii ejus Ottonis). Nous soumettons cette conjecture au sagace auteur; elle confirmerait son hypothèse que le texte actuel est une réduction d'un autre, plus solennel, déposé dans les archives des comtes de Luxembourg et perdu. 12. A. REINERS. Verehrung des hei ligen Sebastians in Echternach (livraison de septembre). 291. Revue de l'Art chrétien. 43° année. Lille, novembre 1900. (PP. 463-471.) JULES HELBIG. Joach m Paten er. (3 planches hors texte.) Etude pleine de charme. sur ce noble artiste trop peu connu qu'on peut considérer comme le créateur du paysage, qui fut aimé et apprécié d'Albert Dürer, et calomnié par son biographe Van Mander. Patenier mourut à Anvers en 1524 et semble y avoir vécu avec dignité, n'en déplaise à la légende qui fait de lui un ivrogne. Une étude sur les principales œuvres du maître clôture l'article, ici encore, l'auteur fait justice de la légende relative à l'étrange signature que Patenier aurait appo sée à ses tableaux: il y a eu confusion avec un tableau d'un de ses imitateurs Lucas Van Valkenborg. III. NOUVELLES 293. Auteurs belges sur l'histoire gé= nérale. copat. Etude sur la fondation de l'Eglise, l'œuvre des apôtres et le développement de 1. A. MICHIELS. L'origine de l'Epis l'épiscopat aux premiers siècles. (Dis sertation inaugurale pour le doctorat en théologie.) Louvain, Van Linthout, 1900 in-8° de XVIII-431 pp. C'est une étude approfondie sur l'une des questions qui alimentent depuis longtemps les discussions entre les catholiques et les protestants; la solution catholique y est défendue avec érudition et sérénité. 2. J. BIDEZ. Deux Versions grecques inédites de la vie de Paul de Thèbes. (25 fascicule du Recueil de travaux publiés par la Faculté de philosophie et lettres de l'Université de Gand). Gand-Bruxelles, Engelcke-Lamertin, 1900. Il s'agit de saint Paul l'Ermite. Les deux textes publiés par M. Bidez dérivent l'un et l'autre de la vie latine de saint Paul l'Ermite par saint Jérôme, qui est la source de toutes les autres. M. Bidez étudie l'origine de deux versions grecques et en publie une édition critique très soignée. 294. Toujours les chartes communales de Tournai. M. Hocquet nous écrit pour nous faire remarquer que ce n'est pas un millier, comme nous le lui avons fait dire, mais un million de chartes que contient le dépôt des archives de Tournai. Voilà qui va bien, mais nous avouons qu'il a fallu la lettre confirmative de M. Hocquet pour avoir raison de notre incrédulité, et que nous avions cru à un lapsus calami. 295. Fédération archéologique de Belgique. Nous avons annoncé en son temps la création, décidée à Arlon, d'un bureau permanent de la Fédération. (V. Archives belges, 1899, art. 235.) Quelques mois après, quelques délégués de sociétés archéologiques, réunis à Bruxelles, protestaient contre le vote d'Arlon et déclaraient renvoyer la discussion au congrès de Hasselt. Mais ces Messieurs avaient compté sans leur hôte; le congrès de Hasselt n'a pas eu lieu, parce que les Hasseltois n'ont pas voulu l'organiser. (V. Archives belges, 1900, art. 150.) Si bien que le président du congrès d'Arlon se crut obligé de convoquer de nouveau les délégués à Bruxelles, le 17 de ce mois, pour délibérer sur la question du bureau permanent. Les délégués se sont tirés d'embarras en opposant la question préalable, et ont renvoyé la discussion à une réunion de délégués à tenir lors du prochain congrès de Tongres en 1901. Cette résolution nous semble fâcheuse. Nous ne voyons pas en quoi la réunion des délégués à Tongres sera plus compétente que celle de Bruxelles ou que le congrès d'Arlon. Le seul résultat du renvoi de la discussion sera le prolongement d'une situation fausse créée par les adversaires du bureau permanent, et dont le maintien indéfini ne peut que nuire à la fédération archéologique. 296 Erratum. Dans notre dernier numéro, p. 187, col. 1, 1. 25, au lieu de Archives belges, 1899, art. 155, il faut lire: Archives belges, 1900, art. 155 et 170. |