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l'état actuel. Les points séparatifs sont probables après hic, jacet, Guihirec, canonicus; régulièrement il devrait y en avoir un après chaque mot. Foscella n'en met qu'à la suite de Redonen, où je l'ai constaté. Évidemment tous les autres ont disparu sous le frottement des pieds, ainsi que le sigle abréviatif sur quondam et dominus, contracté dns.

Pour moi, toutes les lettres sont égales, ce qui est plus rationnel. Je ne vois pas pourquoi il y aurait de préférence de grandes initiales à Ilic, Famosus, Vir, Dominus, Herus, Redonen, et dans le 4 du millésime, quand elles manquent à Guihirec, Corisopiten et Guerchie, qui y auraient aussi bien

droit.

Foscella a lu à tort CANONO', qui n'est pas une forme régulière, et DIOC', que j'accepte parfaitement, en me retranchant, pour ma transcription, sur l'usure de la dalle.

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Le millésime n'est pas complet, pour le même motif. L'auteur italien termine ainsi : XV IVLII. La place permet d'allonger le chiffre; on peut donc lire aussi bien 1472, 1473 et 1474, comme aussi 23, au lieu de 15, pour le quantième du mois, qu'on pourrait faire précéder du mot die.

En lecture courante, je lisais donc : Hic jacet famosus vir dominus Herus Guihirec, quondam archidiaconus et canonicus Ecclesiæ (la cathédrale) Corisopilensis ac decanus Guerchie, Redonensis diocesis. Obiit anno 1471, die 15 julii.

Il faudrait être local, ce qui me fait absolument défaut, pour préciser la signification du prénom Herus et de la qualification famosus vir.

II

Épitaphe de Jean Channe, du diocèse de Rennes, écrivain du palais apostolique, mort en 1500, année du jubilé, le 3 juillet; elle fait partie du pavage de la nef gauche et a été reproduite par Foscella, t. II, p. 159, no 461.

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On remarquera les abréviations ordinaires Redonen et aplici, ainsi que les formes archaïques obit et Jobilei. Un grand nombre de points milieux n'existent plus; les écussons sont devenus illisibles.

:

Il faut lire Joanni Channe e diocesi Redonensi, sacri palatii apostolici scribæ, fide et integritate insigni. — Vixit annis 33, mensibus 6, diebus 9; obiit anno Jobilei 1500, quinto nonas quintiles.

III

Dans le sanctuaire, près du maître-autel, dalle où est sculptée en relief l'effigie du défunt, en costume de docteur. L'épitaphe, gravée autour, nomme Pierre Amect, chanoine de Rennes, notaire du Saint-Siège, rédacteur aux brefs, expert dans le droit civil et le droit canonique, décédé, à l'âge de cinquante-cinq ans, le 31 juillet 1510. La même sépulture unit son frère Gabriel et son neveu Julien.

HIC D. PETRVS AMECTI CA ·

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SCRIPTOR

NO CO REDONEN SED APCE NOTS BREVIVO.IVRIS

VTVSQ PERIT VNA CV GABRIELE FRE AC IVLIANO. NEPOTE SITVS EST VIX ANN LV. OBIIT PRIDIE KL AVGT MD X

Ce qui se traduit: Hic dominus Petrus Amecti, canonicus Redonensis sedis apostolicæ notarius, breviumque scriptor, juris utriusque peritus, una cum Gabriele fratre ac Juliano nepote situs est: vixit annis 55 obiit pridie Kalendas. Augusti 1510. Voir Foscella, t. II, p. 160, n° 463. Là encore, presque tous les points milieux ont été effacés. On aura remarqué l'omission du mot scriptor, qu'il a fallu rajouter après coup au-dessus de la ligne.

Ces tombes, dont deux à effigie, ont un intérêt particulier au double point de vue de l'histoire et de l'archéologie. La première et la dernière mériteraient d'être dessinées, en raison des costumes. L'écriture est celle usitée à Rome dès la seconde moitié du xve siècle, c'est-à-dire la majuscule romaine.

Les trois Rennais voulurent être enterrés dans l'église de leur nation, Saint-Yves-des-Bretons. Aura-t-on respecté leur mémoire lors de la dévastation de cette église, qui a vu périr tant de souvenirs précieux il y a quelques années? Je l'ignore. S'ils ont partagé le sort commun, extrêmement regrettable, du moins il restera trace de leurs inscriptions funèbres.

X. BARBIER DE MONTAULT

Prélat de la maison de Sa Sainteté.

Sur la proposition de M. le Président, le titre de membre honoraire de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine est décerné à Mer Barbier de Montault.

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Exhibitions :

I. - Par M. Danjou: un cerf en bronze, trouvé en 1883 dans la Vilaine, en face des landes d'Apigné. Cette figurine, que M. Danjou attribue à l'époque gallo-romaine, est longue de 16 centimètres, de tête en queue; elle a 19 centimètres de hauteur, des pieds au sommet des bois; un Recueil d'armoiries, 1er volume, de la lettre A à la lettre B.

II. — Par M. Harscouët, un portrait gravé de l'abbé Boursoul, mort le lundi de Pâques 1774, en prêchant la parole divine dans la chaire de l'église de Toussaints, à Rennes. Cette gravure n'est pas signée, mais elle paraît être d'Ollivault.

III. — Par M. Plihon Histoire d'une galette miraculeusement ensanglantée, pour avoir esté faite durant la procession de la Feste-Dieu, l'an 1629, par un homme de la paroisse des Iffs. C'est une plaquette de 16 pages, imprimée la même année à Saint-Malo.

IV. — Par M. l'abbé Guillotin de Corson, deux recueils de gravures se rapportant aux usages de l'abbaye de la Trappe; autre recueil, concernant les faits historiques de l'abbaye. Cette exhibition complète celle qui fut faite, le 10 mars dernier, par M. Rabillon.

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V. Par M. Decombe : une vue panoramique de Rennes au XVIIe siècle, fac-simile à la plume par M. Bunel; plan gravé de Rennes, contemporain de l'incendie.

VI. Par M. Saulnier, un placard imprimé contenant une lettre du roi (Louis XV), datée de Choisy le 5 septembre 1762, à Mgr l'évêque du Mans, pour l'inviter à faire chanter dans son diocèse un Te Deum, à l'effet de remercier Dieu de la victoire remportée en Hesse par le prince de Condé et les maréchaux comte d'Estrées et prince de Soubise, le 30 août, contre le prince héréditaire de Brunswick.

Cette lettre est suivie du mandement de Mgr Charles-Louis

de Foullay. Le placard est timbré des armes de l'évêque : d'argent au sautoir engreslé de gueules.

M. Dupuy communique un Mémoire sur un épisode de l'histoire de la Communauté de ville de Malestroit au XVIIIe siècle. C'est l'exposition sommaire de la lutte soutenue par un magistrat municipal, le sire de la Gaudinais, maire d'office et héréditaire de Malestroit, contre les officiers du roi, sous les ordres du marquis de Sérent.

M. Decombe extrait ensuite de ses notes sur la constitution de la Communauté de ville de Rennes, chapitre des tambours de la ville, le récit humouristique de la lutte de Jean Coquet, tambour-major en 1737, contre la décision de la Communauté qui lui avait interdit l'exercice de ses bruyantes fonctions.

M. Duval et M. Lavallée présentent comme membre titulaire M. Richard, receveur de l'enregistrement en retraite, ancien membre de la Société archéologique du Finistère.

M. Plihon et M. l'abbé Robert présentent comme membre titulaire M. Hervé, libraire.

Il sera statué sur ces deux présentations dans la séance de juin.

Le Secrétaire, L. LAVALLÉE.

Séance du 9 juin.

Présidence de M. Decombe.

Présents: MM. l'abbé GUILLOTIN DE CORSON et SAULNIER, vice-présidents; HARSCOUET, trésorier-adjoint; PIED, l'abbé ROBERT, MARTIN, PLIHON, DE MANEVILLE, BANÉAT, Duval, GOBAILLE, PINCZON DU SEL, DANJOU, RABILLON, LAVALLÉE, secrétaire.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Parmi les publications déposées, figure un nouveau volume

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