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de l'Institut Smithsonien, richement orné de nombreuses gravures; elles représentent des dolmens et des menhirs dont quelques-uns portent des inscriptions.

M. le Président communique deux circulaires du ministre de l'instruction publique, dont l'une, relative au Congrès des Sociétés savantes qui se tiendra en 1886, est accompagnée d'un exemplaire du discours prononcé au Congrès le 11 avril dernier par M. le ministre; l'autre contient un questionnaire de statistique ornithologique. Plusieurs membres veulent bien en accepter des exemplaires pour répondre aux questions qui y sont inscrites.

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M. le Président communique ensuite une lettre de Mgr Barbier de Montault, qui remercie la Société de l'avoir admis au nombre de ses membres honoraires et lui fait hommage d'une brochure sur le miracle de Bolsena et sur le saint corporal d'Orvieto, avec héliogravures des fresques qui décorent le

monument.

MM. Richard et Hervé, présentés dans la séance précédente, sont admis au nombre des membres titulaires de la Société.

M. Guillaume, officier d'administration à l'intendance militaire, est présenté par MM. Pied et Decombe; il sera statué sur cette présentation dans la prochaine séance.

La fête du 14 juillet coïncidant avec le deuxième mardi du mois, jour ordinaire des réunions de la Société, et le Musée où se tiennent les séances étant ouvert ce jour-là au public, la Société décide que sa prochaine réunion aura lieu le mardi 7 juillet.

Exhibitions:

I. Par M. Harscouët moitié d'un marteau en pierre, trouvé à Pont-Lagot, commune de Rennes; un jeton de L.-J. de Madaillan, seigneur du Fougeray, évêché de Nantes, enseigne des gens d'armes du roy, 1717. Ecartelė: 1 et 4

tranché d'or et de gueules; 2 et 3 d'azur au lion d'or, armě, lampassé et couronné du même. -- 1717. — B. Quo jubet iratus Jupiter (foudre).

II. Par M. Chenon, deux monnaies : l'une de la principauté d'Orange, l'autre très fruste; - un exemplaire de l'Oratoire du cœur, appartenant à M. l'abbě Duver, et différant, surtout par ses gravures, de ceux qu'ont exhibés récemment M. Rabillon et M. l'abbé Guillotin de Corson.

III. - Par M. Danjou, un sceau de la juridiction de Livré, de 1706. - M. Danjou accompagne cette exhibition de la note suivante :

« Le prieuré de Livré fut fondé, en 998, par Geoffroy Ier, duc de Bretagne, qui le donna ensuite à l'abbaye de SaintFlorent de Saumur.

«En 1604, il fut réuni au collège de Saint-Thomas de Rennes, en faveur des Jésuites. (Ogée.)

« Les Jésuites étaient seigneurs et décimateurs du prieuré de Livré. (Idem, note de l'annotateur.)

« Le prieur de Livré était à la fois seigneur spirituel et temporel de la paroisse. (G. de Corson, Pouillé historique de l'Archevêché de Rennes, t. V.)

Un procès-verbal de l'état de l'église de Livré, en 1667, nous apprend qu'à cette époque on n'y voyait aucun écusson dans les vitraux, mais seulement les noms de Jésus et Marie, placés par les Jésuites. »

M. le Président signale à l'attention de la Société le porche en bois de l'église de Melesse, qui est menacé d'une prochaine destruction par suite de la construction d'une nouvelle église.

M. l'abbé Guillotin de Corson, qui s'est rendu à Melesse sur la prière de M. le Président, donne une description de ce petit monument, qui appartient au xvre siècle, et qui se recommande par des détails vraiment artistiques.

Sous le porche, un bénitier en granit porte un écusson martelé, soutenu par deux lions, et la date de 1527.

Sur les registres de la paroisse, de 1567, 1569, 1588 et 4593, M. l'abbé Guillotin de Corson a relevé la mention d'enfants tenus sur les fonts baptismaux par les pauvres orphelins de la paroisse, et d'inhumations faites en 1640, en temps d'épidémie, dans les jardins des habitations particulières.

Après une discussion sur les mesures qu'il pourrait y avoir lieu de prendre pour la conservation du porche de Melesse, M. le Président veut bien se charger d'entrer, dans ce but, en relations avec M. le curé de la paroisse; comme mesure préalable et conservatoire, il fera prendre des photographies de l'ensemble et des détails du monument.

M. Decombe donne quelques détails sur la naissance et la famille de l'architecte dessinateur Huguet. Cet artiste, que le Catalogue du Musée de peinture de Rennes fait naître à Paris, est véritablement né à Rennes. On trouve à la mairie de Saint-Malo l'acte de mariage de Huguet, né à Rennes, le 29 décembre 1679, tenu par deux pauvres sur les fonts baptismaux de l'église Saint-Jean, marié à Saint-Malo, en 1710, avec Pélagie-Modeste Robiou des Ponts.

Il eut de nombreux enfants, tous nés à Rennes.

M. Saulnier père présente deux pièces concernant un rameau d'une branche éteinte de la famille de Châteaubriand : 1o des lettres d'émancipation du 12 septembre 1711; 2° un avis de parents du 21 mars 1729. (M. Saulnier tient ces pièces de l'obligeance de M. Régis de l'Estourbeillon, qui les a trouvées chez un brocanteur de Nantes.)

M. de Courcy, dit M. Saulnier, mentionne dans la généalogie des Châteaubriand la branche de Belestre (de la seigneurie de ce nom, sise en Pléhérel), dont le dernier représentant, François-Hilaire-Louis, est décédé sans postérité, dans la deuxième moitié du xvIIIe siècle.

A la fin du xvII° siècle, nous trouvons un puîné de cette branche, Michel de Châteaubriand, seigneur de la Salle, né à Pléhérel en 1649, marié en 1690 à Renée Poilvė (et non Poileux), dont il a eu trois fils.

Michel et sa femme sont morts avant la majorité de leurs enfants. Ceux-ci vivaient encore le 12 septembre 1711 et obtenaient, à cette date, des lettres qui les autorisaient à administrer leurs biens sous l'autorité d'un curateur.

L'aîné de ceux-ci, Jean-Francois, alors âgé de vingt ans, a épousé depuis demoiselle Marie-Charlotte Le Limonnier, et est décédé vers 1729, laissant sa femme veuve avec une fille, Renée-Françoise, née en 1727. Les parents, consultés sur la tutelle de cette petite fille, ont nommé la mère tutrice, ainsi qu'il résulte de la seconde pièce sus-mentionnée, émanant de la juridiction de la vicomté de Guérineau.

Ces derniers renseignements permettent de compléter sur ce point le travail de M. de Courcy.

Le Secrétaire, L. LAVALLÉE.

Séance du 7 juillet.

Présidence de M. Decombe.

Présents MM. ROBIOU, PIED, DANJOU, DE MANEVILLE, l'abbé HAMARD, PLIHON, HERVÉ, CHENON, l'abbé DUVER, DUVAL, RICHARD, PINCZON DU SEL, RABILLON, DANAYS, REUZÉ, LAVALLÉE, secrétaire.

Le procès-verbal de la dernière séance, 9 juin, est lu et adopté.

Au nombre des publications déposées sur le bureau, M. le Président signale un album de Caranda, relatif aux fouilles d'Aiguisy. Au témoignage de sa gratitude pour ce nouvel et magnifique envoi de M. H. Moreau, la Société joint l'expres

sion de sa douloureuse sympathie pour la perte que le généreux donateur vient d'éprouver dans la personne de son fils.

M. le Président de la Société d'Études scientifiques des Hautes-Alpes demande pour cette Société l'échange de ses publications avec celles de la Société archéologique d'Ille-etVilaine. — Cet échange est consenti.

L'Association française pour l'avancement des sciences fait connaître qu'elle tiendra en 1885 son congrès à Grenoble.

M. le Président communique le programme du Congrès de l'Association bretonne, qui s'ouvrira le 1er septembre prochain, à Saint-Malo.

M. le Président rend compte du résultat de ses démarches au sujet du porche de l'ancienne église de Melesse. M. l'abbé Thébault, à qui il s'est adressé, lui a fait connaître son intention de faire démonter ce porche et de le faire réédifier sur un terrain qui lui appartient, et demande que la Société archéologique participe aux frais de cette réédification.

Cette proposition, soumise à la Société, sera examinée ultérieurement.

M. le Président fait connaître que M. Guillaume a bien voulu photographier pour la Société l'ensemble et quelques détails du porche dont il s'agit.

M. Guillaume, présenté dans la dernière séance, est proclamé, après un scrutin, membre titulaire de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine.

I.

Exhibitions:

Par M. Chenon, un christ historié, application d'étain à jour sur bois, travail du xvIIIe siècle.

II.

Par M. Plihon, un cachet de Notre-Dame du Calvaire de Saint-Cyr de Rennes.

III. Par M. Hervé, un volume manuscrit de la fin du

XVIIe siècle, intitulé: Petit traité de l'Histoire de Bretagne,

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