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Sabriensis, Albericus nomine1, et obtulit ei servicium suum; dux autem non annuit ei, de quo non sapienter egit. Hujus causa comes Albericus indignatus abiit ad Karolum de Pace ac se obtulit ei; quem gaudenter suscipiens Karolus, fecit eum magistrum et gubernatorem exercitus sui. Dux autem cum suo exercitu a Bononia recedens, transeundo patriam abiit in marchiam Anconitanam2, que est de patrimonio Sancti Petri, ubi a gubernatore nomine Radulpho de Camerino, qui condam de familia Johanne regine extitit, fuit granditer receptus. Dimissoque hic de duce Andegavie et ejus processu, dicendum est de Parisiensibus.

Itaque die xviija dicti mensis maii anni supradicti3, Parisienses miserunt responsionem suam regi, qui erat in Sancto Dionisio ad exequias Margarete, comitisse Artesii et Burgundie, matris comitis Flandrie, dicen

1. Alberigo de Barbiano (N. Valois, Expédition et mort de Louis Ier d'Anjou en Italie, Revue des Questions historiques, 1er janvier 1894, p. 113).

2. La marche d'Ancône. Le châtelain d'Ancône s'appelait Fernand Sanchez de Moya (N. Valois, Expédition et mort de Louis Ier d'Anjou en Italie, Revue des Questions historiques, 1er janvier 1894, p. 115). Sur Ridolfo de Camerino, voir Ibid., p. 116.

3. Ou plutôt le 17 mai 1382. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 154) se borne à donner comme date: «< circa finem maii. » Selon lui, Jean des Marés parla au nom de la ville et offrit cent mille francs d'or, mais l'auteur n'entre pas dans les détails que l'on trouve ici. Le 17 mai 1382, Charles VI donna aux Parisiens une lettre, scellée sur double queue, en cire jaune, où il reconnaissait que l'octroi, à lui fait ce jour même, de 80,000 francs d'or pour un an, ne porterait aucun préjudice aux privilèges des Parisiens (Douët d'Arcq, Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, t. I, p. 36).

4. Le Religieux de Saint-Denys fixe au 9 mai le transport du

tes quod civitas et diocesis Parisius solverent unam tailliam de octoginta milibus francis, de quibus ipse haberet ad suum proficium duodecim milia, et octo milia exponerentur in reparationibus civitatis1; residuum vero poneretur in manibus eorum et distribueretur soldariis regis quando exirent contra inimicos regni, et per hoc remitterentur omnia ab eis forefacta a die prima marcii et citra, quod eciam rex tolleret suos homines armorum, ac daret eis litteras continentes quod tempore futuro nullum populo prejudicium faceret atque quittaret omnes impositiones et auxilia2.

Eo tunc, rex abiit Suessionis3 et vocavit ad se omnes nobiles et clerum regni sui; cujus mandati causam nullus sciebat, sed suspicabantur multi quod hoc esset ad subjugandum Parisienses et ceteras villas regni.

Hiis diebus in Franciam advenerat comes Licie, dominus Mascaudii in dyocesi Cathalanensi, filius con

1. C'est à ces propositions pécuniaires que Pierre Cochon fait allusion dans sa Chronique normande (p. 170); mais il les place à une date et dans des circonstances inexactes.

2. Comme, d'après le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 156), Charles VI fit son entrée à Paris deux jours après la conférence de Saint-Denis et comme celle-ci eut lieu le 18 mai, il faudrait en conclure que l'entrée royale eut lieu le 20 mai et que le roi partit le 21 mai. Mais le 20 mai M. E. Petit, dans ses Séjours de Charles VI (p. 13), fait loger le roi à Melun jusqu'au 29 mai, bien que le 27 mai des lettres royales aient encore été expédiées de Saint-Denis (Douët d'Arcq, Choix de pièces inédites relatives au règne de Charles VI, t. I, p. 37), et surtout la Chronique des quatre premiers Valois (p. 303) dit formellement que l'entrée de Charles VI se fit le 1er juin. « Puis bien brief,» ajoute cette chronique, « vint le roy à Maubuisson, où M. E. Petit (Séjours de Charles VI, p. 14) le trouve le 6 juin.

3. On trouve Charles VI à Saint-Mars-les-Soissons ou à Soissons du 3 au 13 août (E. Petit, Séjours de Charles VI, p. 14).

4. J'ai déjà signalé la même erreur (voy. supra, t. II, p. 323,

dam Johannis d'Enghien, comitis Licie qui, ut dictum est supra, olim Hanoniam igne et cede vastavit1. Hic, sicut ceteri de regno Sicilie, Karolo regi juramento astrictus erat et in festo sue coronationis inter hastiludiantes tanquam potior hastiludista precium obtinuerat; sed juramentum suum violans, pro duce Andegavensi juravit, et juramenti violati ex parte Pape Clementis dispensationem sibi sponte oblatam obtinuit; acceptaque conjuge sorore Walrandi, comitis Sancti Pauli, cum ipsa non multum post in comitatum suum rediit et duci Andegavie, contra prefatum Karolum de Pace, quantum potuit, adjutorium impendit2.

Postmodum, xxiij die mensis augusti3, rex venit Parisius et locavit se in Lupara. Postea, die Sancti Ludovici, venit in aulam palacii cum ducibus Burgundie et Borbonii, conestabulario de Cliçonio, comite Augi et pluribus aliis; quibus supra pedes existentibus, supra mensam marmoream fecit ducem Burgundie pronunciare, quod cum Anglicis non poterat pacem nec inducias obtinere et quod per ejus consilium ordinatum fuerat quod iret in Aquitaniam ad faciendam guerram contra Anglicos et deffendendum patriam suam, quibus tamen obtulerat pro pace obtinenda xxijas civitates in regno suo. Necnon instituit suum

1. Voir plus haut, t. II, p. 321 et 323.

2. Nicolas d'Enghien, comte de Lecce, donna en effet un plein concours à Louis d'Anjou (N. Valois, Expédition et mort de Louis ler d'Anjou en Italie, Revue des Questions historiques, 1er janvier 1894, p. 131).

3. « Circa finem mensis augusti, » dit avec peu de précision le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 178). La Chronique des quatre premiers Valois (p. 305) donne moins de détails encore. Le 22 août, Charles VI, revenant du Soissonnais, était à Meaux (E. Petit, Séjours de Charles VI, p. 14).

locumtenentem Ludovicum de Valesio, fratrem suum1, quem Parisiensibus multum recommendavit, eisdem audientibus in eadem aula palacii.

Circa medium septembris sequentis cometa apparuit in Francia, que habebat caudam tendentem versus Franciam; erat enim circa partes Normannie.

In mense octobris sequentis 2, convocavit rex magnam gentem armorum, ut ejusdem mensis die xxa convenirent in villis de Corbeia et de Perrona ad eundum contra Flamingos. Eodem mense, Ludovicus, comes Flandrie, fecit homagium regi in Attrebato de comitatibus Flandrie et Arthesii, qui per mortem matris sue nuper sibi obvenerant, Nivernensisque et Retel ac aliis terris quas tenebat in regno3: quod

de Froissart (t. XVIII, p. 556) une note où sont résumées les offres de la France à l'Angleterre. Cf. Bibliothèque de l'École des chartes, t. L, p. 356, Conférences entre la France et l'Angleterre.

1. Il n'y a nulle part ailleurs, pas même dans la Chronique des quatre premiers Valois (p. 305), mention de cette lieutenance dont le frère du roi aurait été investi. Je serais même assez disposé à ne pas l'admettre. M. E. Jarry, dans la Vie politique de Louis de France, duc d'Orléans (p. 20), a cependant accepté l'assertion de notre chronique.

2. Il est bien probable que cette date est exacte, bien que le Récit de la campagne de Flandres écrive: « Ung pau devant la « Saint Martin » (Partie inédite des chroniques de Saint-Denis, p. 50; cf. Froissart, éd. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 67).

3. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 188) dit, en effet, que Charles VI était arrivé à Arras à la fin du mois d'octobre. D'après la Partie inédite des chroniques de Saint-Denis (p. 12), Charles VI séjourna à Arras le 7, le 8 et le 9 novembre 1382; mais il y était déjà le 3 novembre (E. Petit, Séjours de Charles VI, p. 15). C'est là qu'il reçut l'hommage du comte de Flandre (Froissart, éd. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 104); selon d'autres, l'hommage fut prêté à Saint-Nicolas d'Arrouaise (Ibid., p. 469), où Charles VI se

facere renuerat, multum seu distulerat, Karolo, patri ejusdem regis.

Item in eodem mense abierunt Tornacum, missi a rege, episcopus Laudunensis1, dominus Arnoldus de Corbeia, primus presidens in Parlamento?, Radulphus dominus de Ranavalle et plures alii ad tractandum cum Flamingis et precipue cum Gandavensibus; cumque plures littere clause per prefatos de consilio regis et ex parte ejusdem Flamingis Gandavensibus mitterentur, noluerunt tractare cum ipsis nec consentire paci, nisi prius villa de Audenarda, quam cum quatuor exercitibus, scilicet ipsorum Gandavensium, Brugensium, Ypprensium et aliorum Flamingorum et cum capitaneo suo, Philippo de Arthevella obsederant, cum villis et castris de Flandria que claudebantur contra eos, ad eorum voluntatem aperirentur.

Quia igitur Flamingi nolebant tractare cum rege Francie et comite suo et eciam federati erant cum Anglicis, idem rex elegit esse caput ejusdem guerre; et licet multos nobiles secum haberet, tamen duo postmodum fecit mandata, unum post aliud, ut omnes

1. Pierre Aycelin de Montagu.

2. Sur Arnaud de Corbie, voy. le Songe véritable, Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris, t. XVII, p. 335.

3. Aux deux premiers de ces noms, la Partie inédite des chroniques de Saint-Denis (p. 9) ajoute celui d'Enguerrand d'Eudin. Froissart (éd. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 90) en donne d'autres. Suivant leur lettre à Artevelde, qu'il a copiée, les commissaires étaient à Tournai le 16 octobre. La réponse d'Artevelde, datée du 20 octobre, est exactement analysée ici.

4. Froissart (éd. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 72) ne cherche pas à déguiser les sentiments anglais de Philippe d'Artevelde, qui se hâta d'envoyer une ambassade en Angleterre (Ibid., p. 74

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