Il y avait, en 1612, à l'église de Sainte-Walburge, où Jean Schorie devint organiste, un maître de chant du nom de Jean Bettigny : Mr Jan Bettigny, zangmeester, over zynen ordinairen dienst van 't synghen van de musycke in de hoogmesse, ten selven daghe [helich sacramentsdagh], metgaders 't lof 't savonts te vooren, xxiiij lib. (1). C'est le même que nous trouvons, quelques années plus tard, à la cathédrale de Tournai, où il remplissait les fonctions de maître des primiciers. C'est encore le même qui fournit deux morceaux au premier volume de la Pieuse Alouette avec son tire-lire (Valenciennes, 1516), et au deuxième volume (ibid., 1621), un autre morceau à quatre parties, intitulé: Le Pieux Chant de l'alouette. Nous avons examiné ce chant, d'après la traduction qu'en a faite Gevaert, el nous nous rallions pleinement au jugement dont l'accompagne le maître, à savoir que cette composition est des plus médiocres. Jean Bettigny est remplacé, en 1617, par maître Philippe Verdevoye, dont on ne conserve d'autre trace, et qui a pour successeur maitre François Berthoul, prêtre. La victoire de Breda donne lieu à celui-ci d'organiser, en 1626, une grande solennité musicale, à laquelle participe Jean Schorie, autant comme compositeur, croyons-nous, que comme exécutant. C'est, du moins, ce que nous autorise à sup exhibaient aussi. A preuve, le drame avec musique, de 1652, dont le livre précité fait mention, à la page 199. Les ménestrels qui s'y font entendre, ont, comine on pourra en juger, un répertoire assez varić: Belle Callysse soet, oft ander Galiarde, Dolphine d'Orangie, ofte la Pyccarde, Of la Roiale dan, voor seeker, die gaet net. Ende la Grand' bale, die clynckt oock even schoone. (1) Comptes de la ville de Furnes, anuée 1612, fo 18 vo. poser le terme ghecomponeert, employé, à cette occasion, par le scribe de la châtellenie: Heer Frans Berthol, sancmeester, Mr Jan Schorier, organist, Jan Devyn, clockluyder, Mr Jan Pollet ende ander speellieden, over de musicque die der ghecomponeert ende ghezonghen es gheweest, in de solemnele messe ghedaen ten daeghe vande processie generael, met het Te Deum laudamus, over de blyde victorie vande stadt van Breda, met ander debvoiren ten dien respecte ghedaen, metghaders de cost vande pecktonnen tot het vieren, en ander demonstratie van vreuchtschap over de voorseyde victorie, by x billetten, cxx lib. xvij s. (1). Une ville où se jouait le drame de Sainte Cécile, devait avoir assez de goût musical pour posséder une gilde spéciale placée sous les auspices de la martyre qui personnifie l'harmonie. Aussi rencontrons-nous, tant dans ses registres que dans ceux de la châtellenie, de nombreux articles, d'où il est permis d'inférer le fait de cette institution. En voici deux, pris au hasard : De gilde vande maghet Sinte-Secilia, is toegheleyt op requeste, tot recreatie vande gildebroeders, naer 't celebreren van eene solempnele messe in musicque, op sinte Secilien dach in novembre xvi een en twintich, de somme van xij lib. (2). Heer ende Mr Fransoys Berthou ende directeur vande musicque vande collegiale kerke van S-Wouburghen, over eene gratuiteyt toegheleyt ande musicienen, op den feestdach vande heylighe maghet se Cecilia, voor hurlieder recreatie, xxiiij lib. (3). (1) Comptes de la chátellenie de Furnes, année 1626, fo 49 vo. (2) Comptes de la ville de Furnes, année 1622, fo 16. - - Encore cule dont M. Fétis lui conteste la paternité. Détails sur sa vie artistique, extraits de ses mémoires rédigés en vers latins. enfant, il joue du barbiton. Il se fait entendre à la cour de Jacques, roi d'Angleterre. Éloges qu'il reçoit des grands luthistes attachés à cette cour. Ce qu'était le barbiton. La famille des Gauthier, fameux luthistes, contemporains de Constantin Huyghens, - Analyse d'un volume pour luth, de Pierre Gaulthier, d'Orléans, et d'un opuscule rarissime de César Nostradamus, sur le luthiste Charles Duverdier. Portrait de Jacques Gouterus, archiluthiste du roi d'Angleterre. Psaumes mis en musique par Constantin Huyghens et édités à Paris. Exemplaires introuvables de ces compositions. Éloge du talent musical de Constantin Huyghens. Ses portraits. Documents inédits sur le rôle du luth aux Pays-Bas, à partir du xive siècle. Luthistes attachés à la cour du duc de Brabant, Wenceslas, du comte de Flandre, Charles-le-Téméraire, etc.. Le luth aux anciennes processions flamandes. Fabricants de luths à Anvers. Amateurs luthistes. Engoûment pour la méthode italienne. Série de lettres concernant Philippe Vermeulen, jeune luthiste de Bruxelles, envoyé par l'archiduc Albert à Rome, pour s'y perfectionner sur le théorbe. - Ses maîtres et le milieu artistique - - où il vivait à Rome. Le luth à la cour de l'archiduc Albert. - - Retour de Philippe Vermeulen à Bruxelles. - Il y introduit vraisemblablement le théorbe. Provenance des meilleurs luths en usage alors aux Pays-Bas. La famille de Philippe Vermeulen. - Servais Vandermeulen, organiste distingué. Jacques de Saint-Luc, luthiste à la cour du gouverneur-général. Le luth aux foires, aux concerts, à l'église, — Sa décadence; causes qui y ont contribué. Les concerts du comte de Bonneval, à Bruxelles. Ouvrages théoriques et pratiques sur le luth. — Analyse du Thesaurus musicus imprimé, en 1574, à Louvain. Dessins de luths et de théorbes. La courte notice, que M. Fétis consacre à Constantin Huyghens, roule exclusivement sur la question de savoir si ce seigneur mélomane, qui était en même temps un littérateur distingué et un diplomate habile, a écrit l'opus |