SCHIETERE. FRANÇOIS DE Charles se maria deux fois (47), et le fils aîné, BAUDOUIN DE issu de son second mariage, Baudouin, fut son successeur. C'était en 1675. Il releva ce bien féodal, le 8 juillet, par acte passé devant le hautbailli de la ville et du Franc de Bruges, assisté des autres hommes de fief de la Cour féodale du Bourg de Bruges (48). En 1685, il fut nommé échevin du Franc (49), et, à sa mort arrivée l'an 1690, ce fut François-Joseph, l'aîné de ses cinq enfants, qui devint le 3 seigneur de Lophem. Ju Comme son père, il fut échevin, et même bourg- SCHIETERE. mestre du Franc (50). Plus tard, successeur et hoir féodal de Jeanne de Seclyn, épouse de Philippe de Borluut d'Hoogstraeten, il devint encore seigneur de Caprycke; n'ayant pas d'enfants, il fit, après la mort de son épouse, une donation entre vifs en faveur de ses deux neveux, fils de son frère, Philippe - Charles; à l'aîné, Charles-Albert, il donna la seigneurie de Caprycke, au plus jeune, Thomas-Augustin, celle de Lophem. Ce qui n'empêcha pas Philippe-Charles de prendre, en 1748, à la mort de son frère CHARLES DE François-Joseph, le double titre de seigneur de SCHIETERE. Lophem et de Caprycke. Il peut donc être considéré comme le 4o seigneur. Il fut conseiller, puis échevin, et à partir de 1719 écoutète de la ville de Bruges (51). Cette charge était alors fort en honneur, et celui, auquel elle était confiée, avait pour principale mission d'exécuter les jugements prononcés par les échevins, sous la présidence du bailli, dans leur vierschare (52). En 1755, VIII. 3 PHILIPPE SCHIETERE. THOMAS- quand mourut Philippe-Charles de Schietere, son AUGUSTIN DE Second fils, Thomas-Augustin, dut être reconnu, par suite de la donation faite par son oncle, le légitime et 5 seigneur de Lophem. Cependant il ne releva ce fief, pardevant le magistrat de la Cour féodale du Bourg de Bruges, que le 3 décembre 1776. LOUIS DE SCHIETERE. Il fut marié deux fois. Sa première épouse, Marie Anchemant, appartenait par son père et par sa mère, à l'illustre famille de ce nom, dont plusieurs membres sont des personnages historiques (53). De Marie Anchemant, il eut trois THOMAS enfants, dont le plus jeune, Thomas-Louis, fut en 1786 son successeur en qualité de seigneur de Lophem. Il n'avait alors que 17 ans ; il passa sa jeunesse, comme la plupart des représentants des familles nobles, dans la carrière des armes. Lors de la tourmente révolutionnaire, il se retira dans sa terre de Ter Loo, à Lophem, et se livra à la culture d'une grande étendue de bruyères qu'il y possédait (54). Plus tard il accepta, à Lophem et à Bruges, les missions administratives les plus honorables, et rendit de notables services à ses concitoyens. Sa mémoire est partout en bénédiction. (55). Que de tels exemples propagent parmi les hommes les véritables idées de fraternité! Comme il y aura toujours des pauvres, des malheureux, des déshérités de la fortune parmi nous, il y aura aussi quelques riches; à eux de consacrer leurs loisirs à s'instruire, et leur intelligence mieux éclairée à guider ceux dont les travaux corporels absorbent tous les moments. Le temps de la féodalité est passé; ce ne sont plus des maîtres, quelquefois intraitables, mais des bienfaiteurs sages et intelligents, que le peuple doit rencontrer sur sa route; alors, ce peuple ne se laissera pas tromper par les fallacieuses promesses des apôtres de l'Internationale; et loin de haïr la Religion, il la bénira, car elle aura transformé les fortunés de la terre en autant de héros de la fraternité chrétienne. De kerspel-kerk van Loppen staat onder de bescherming van den deeken en 't kapittel van S Donaas te Brugge, en is aan St Maarten toegewijd. In de gemelde kerk ziet men ook de zeer fraaije grafsteden van Joan van Berch; van Joanna van la Chapelle; van Karel van Boonem, edelman van Philips, koning van Kastilie; en van Armand van Aertrijke, zoon van den heere van Tilleghem en van de dochter van den heer van Maldeghem (*). Dit dorp pronkt met een fraai kasteel, toebehoorende aan Joan van Breuck, heere van Ethvele in 't gebied van Ryssel, die 'er zijn verblijf houd, en die in de kerk van dat dorp waarin zijne moeder, en Joanna van Rebreviettes zijne huisvrouw begraven leggen, insgelijks, of schoon hij noch (te weten in 1644) in 't leven is, eene prachtige grafstede voor zich heeft laten oprechten. ANNEXE 2. Extrait du mémoire de M' J.-J. De Smet, inséré au tome xxvi (1850) des Mémoires de l'Académie royale, sur les noms des localités de la Flandre Occidentale et de la Zélande. Lophem, comme l'expliquait Ol. de Wree, est la demeure de Loup ou Lupus. On disait jadis Loup- ou Loufhem, ce qui confirme la pensée de De Wree, car Loof ou Loef est aussi une abréviation de Loup: un Loef de Clèves figure dans l'histoire de Hollande, après le meurtre de Florent V (**). (*) Plusieurs de ces monuments funéraires existaient encore, quand éclata la Révolution Française. (**) Le nom de Lupin, Lupinus, se rencontre souvent dans les chartes. L'u se prononçait ou. ANNEXE 3. Extrait du Dictionnaire géographique de la Flandre Occidentale, par Ph. vander Maelen, 1836, p. 58. (*) LOPHEM, Commune du canton, de l'arrondissement et à 1 lieue S. de Bruges. Hydrographie: Le Moerleyte ou Schapbrugbeke arrose la commune du S. O. au N. E. Les principaux affluents de ce cours d'eau sont le Marsbeke, le Watermolenbeke et le Zeewegbeke. L'Oostcamschebeke et le Grooten-Waterloop circulent aussi sur le territoire. Dans la partie méridionale se trouvent les étangs de Thilleghemvyver, Moerevyver, Vuylemoerevyver et Zandvyver. Ces étangs contiennent environ quatre bonniers de surface. Sol: Plat, de nature sablonneuse, rocailleuse, et un peu marécageux au S. Agriculture On récolte tous les ans environ mille cinq cents hectolitres de seigle, soixante de froment, vingtcinq de sarrazin, vingt de colza et vingt de graine de lin. Les fourrages sont peu abondants. Bois taillis sous futaie de chênes, hêtres et sapins; on coupe les taillis à l'âge de neuf ans. On y élève des chevaux pour l'agriculture, des bêtes à cornes, des moutons et des cochons. Très-peu d'abeilles. Les étangs fournissent beaucoup de carpes. Population: Mille deux cent vingt-six habitants. Habitations: Les habitations sont construites en briques ou terre, couvertes en pannes ou en paille et disséminées. Il y a une école primaire. Commerce et industrie: On y compte environ trente (*) Par ces renseignements, qui datent de l'année 1836, l'on peut juger du progrès en général opéré dans cette commune. |