DU DUC DE SAINT-SIMON PUBLIES PAR MM. CHÉRUEL ET AD. REGNIER FILS TOME VINGT ET UNIÈME (SUPPLÉMENT) PUBLIÉ PAR A. DE BOISLISLE PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie 79. BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1886 Tous droits réservés Le volume supplémentaire qui vient tardivement compléter l'édition des Mémoires commencée en 1873 est composé de documents divers, comme l'Appendice du tome XIX, et se divise en deux parties distinctes. Dans l'une, on a rassemblé toutes les lettres qu'il a été possible de recueillir depuis 1875, en dehors de celles qui se trouvent aux Affaires étrangères et qui ont été publiées, soit par M. Faugère, dans les six volumes de Papiers inėdits de Saint-Simon, soit par M. Drumont, dans son livre sur l'Ambassade d'Espagne, en dehors aussi de celles que nous savons exister dans des collections et des archives particulières, mais qui ne nous ont pas été communiquées. Les soixante-quinze ou quatre-vingts lettres de Saint-Simon ainsi réunies sont inédites pour la plupart, et quelques-unes, très importantes, feront infiniment regretter la dispersion, ou même la destruction, des correspondances suivies et régulières que le duc entretenait avec divers amis. C'est un cas tout à fait exceptionnel, semble-t-il, que l'ensemble des lettres écrites aux héritiers du cardinal a Gualterio, soit parvenu intact jusqu'au Musée britannique aussi avons-nous cru devoir laisser ce fonds dans son intégrité et le publier à part des autres lettres. La même partie du volume comprend en outre : 1° quelques lettres inédites de la mère et de la femme de SaintSimon; 2o un choix de lettres adressées au duc ou relatives à ses affaires; 3° un assez grand nombre de documents ayant trait à sa biographie ou à des particularités importantes de son existence, comme les pièces de même nature que feu Adolphe Regnier fils a données dans le tome XIX avec les lettres que l'on connaissait à cette époque. La première partie du volume est remplie par un morceau historique emprunté aux papiers inédits qui n'ont pas eu place dans la publication de M. Faugère. C'est la notice que Saint-Simon avait faite sur sa famille, sur son père et sur lui-même, pour prendre rang, à la date d'ancienneté d'érection, dans les Notes sur tous les duchéspairies existant depuis l'an 1500. Cette notice est la dernière de ce genre qu'il ait terminée: son manuscrit autographe nous le montre s'arrêtant court au milieu de la suivante, celle du duché de la Rochefoucauld, renonçant à persévérer dans le rôle de commentateur de l'Histoire généalogique des grands officiers de la couronne et du Journal de Dangeau, et entreprenant de refondre tout ce qu'il avait écrit jusque-là sous la forme définitive qui en a fait un chef-d'œuvre. Elle marque donc l'instant, l'endroit précis où a commencé la conception des Mémoires, et nous en présente le premier état, le type primitif, au développement duquel les dernières années de la vie de Saint-Simon furent presque exclusivement consacrées. |