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modique; ils ont, ainsi que moi, les certificats de MM. Nointel et Gruyn comme ils sont employés sur les états qu'ils ont entre leurs mains. Je ne vous envoie pour moi, Monsieur, que les copies des certificats de ces Messieurs : l'on m'a dit qu'il falloit que je ne les remisse qu'entre les mains de M. Lefebvre, lorsqu'il me donnera de l'argent, comme je l'espère, étant dû d'ailleurs à M. de Saint-Simon des sommes très considérables, dont il ne peut rien toucher, quoique M. Desmaretz lui promette depuis longtemps de le faire payer au moins de quelques

choses.

XIII

LA DUCHESSE DE SAINT-SIMON A M. [DE LA GARDE]'.

[Juillet 1711.]

Vous avez exécuté si obligeamment, Monsieur, la prière que je vous ai faite au sujet de l'ordre pour le payement de mes appointements, que j'ai recours à vous pour obtenir de M. Desmaretz celui pour ceux de Mlle d'Avaise, dont les intérêts me touchent et me sont aussi chers que les miens. Je vous envoie les mémoires et certificats nécessaires. Je vous serai aussi obligée en cette seconde occasion que du plaisir que vous m'avez déjà fait, dont je vous remercie; et soyez persuadé, Monsieur, de la véritable reconnoissance que j'en ai.

La duchesse DE SAINT-SIMON.

XIV

LA DUCHESSE DE SAINT-SIMON ▲ M. DE LA GARDE.

[1711.]

J'ai demandé, Monsieur, à Mme la duchesse de Berry son agrément

1. Archives nationales.

2. Ibidem.

pour le sieur le Maire, pour la charge d'huissier ordinaire de sa chambre. Elle lui a accordé. Il a déjà l'honneur d'avoir une autre charge dans sa maison. C'est un fort honnête homme, pour lequel je m'intéresse. Je vous serai, Monsieur, très sensiblement obligée de lui faire tous les plaisirs qui dépendront de vous dans cette occasion. Soyez persuadé de ma reconnoissance, et que vous n'en pouvez faire à personne qui le ressente plus vivement que

La duchesse DE SAINT-SIMON.

XV

MÉMOIRE POUR LE DUC DE SAINT-SIMON 1.

[Mai 1712.]

La nomination des jurats de la ville de Blaye ayant été contestée à M. le duc de Saint-Simon, gouverneur de ladite ville, il prouva son droit si clairement que, par arrêt du conseil d'État rendu, Sa Majesté y étant, le 16 août 1700, le Roi a ordonné qu'à l'avenir il sera fait chaque année, dans l'assemblée du corps de ville, une liste de dix sujets au moins, les plus propres pour remplir ces places, laquelle sera envoyée audit sieur gouverneur, suivant l'usage, pour en nommer deux; voulant Sa Majesté que sa nomination soit enregistrée dans les registres de l'hôtel de ville, pour que ceux qu'il aura ainsi nommés fassent les fonctions de jurats et soient reconnus en cette qualité, après avoir prêté le serment en la manière accoutumée; et, en cas qu'il arrivât quelque contestation dans l'assemblée du corps de ville, au sujet de l'élection de ceux qui seront à mettre dans ladite liste, les parties se pourvoiront à Sa Majesté, laquelle s'est

1. Archives nationales.

réservé à cet effet la connoissance, et icelle interdite au parlement de Bordeaux et à toutes autres Cours et juges.

Cet arrêt a été exécuté jusques à présent sans opposition ni contradiction de personne; mais, le Roi ayant créé en titre d'office deux offices de jurats alternatifs et triennaux dans les villes du Royaume, avec pouvoir au traitant de commettre telle personne qu'il jugeroit à propos jusques à ce que ces charges fussent remplies, le traitant de ces offices voulut, en 1710, commettre des particuliers pour en faire les fonctions; M. le duc de SaintSimon s'y opposa et fit connoître lors à M. Desmaretz que la prétention de ce traitant étoit insoutenable et ne pouvoit avoir lieu dans la ville de Blaye, comme étant contraire à l'usage observé de temps immémorial et à l'arrêt du Conseil qui donne le droit à M. le duc de SaintSimon de nommer tous les ans les jurats de ladite ville: dont M. Desmaretz a été si persuadé, qu'en ladite année 1710 il ordonna au traitant de ne point faire d'établissement de jurats dans ladite ville.

. le duc de Saint-Simon avoit lieu d'espérer qu'après des ordres si précis de M. Desmaretz, que le traitant ne feroit plus de nouvelles tentatives pour raison de ce. Cependant il a été averti que, depuis peu de jours, ce traitant vouloit commettre deux sujets pour faire les fonctions de jurats alternatifs dans ladite ville de Blaye. M. le duc de Saint-Simon supplie M. Desmaretz d'arrêter les suites de cette nouvelle contravention à la volonté de Sa Majesté si nettement expliquée par son arrêt du conseil d'État du 16 août 1700, et aux ordres de M. Desmaretz; ce faisant, ordonner que ledit arrêt du Conseil sera exécuté selon sa forme et teneur, et que défenses seront faites à ce traitant et à tous autres de commettre aucune personne pour exercer les offices de jurats dans ladite ville de Blaye.

XVI

LA DUCHESSE (CHARLOTTE) DE SAINT-SIMON A M. LE COUSTURIER '.

Ce dimanche 20 mai [1713].

Toutes vos honnêtetés dans toutes les affaires qui me regardent, Monsieur, me font adresser à vous en toute confiance, pour vous dire que je viens de parler à M. Desmaretz pour le prier de terminer enfin l'affaire du taillon de Blaye, dont vous avez toutes les pièces. Il veut encore écrire une fois à M. de Courson très fortement, pour lui demander son avis. Il m'a dit de vous mander de l'en faire ressouvenir pour écrire le premier ordinaire, et, le temps passé qui devra avoir la réponse, si elle n'est point arrivée, il rapportera mon affaire au Conseil. Il y a plus de dix-huit mois qu'elle ne finit point, par ne pouvoir tirer l'avis de l'intendant: ce qui me fait un tort très considérable.Remarquez, je vous prie, la date de la lettre de M. Desmaretz, afin que je le puisse presser pour finir. J'ai encore à vous prier de me faire savoir comment il faut que je fasse pour savoir ce que M. Desmaretz fera avec M. de Bercy au sujet d'une diminution que je demande du don gratuit qu'on me demande à Ruffec, qui est exorbitant. J'ai déjà donné plusieurs mémoires et requêtes à M. de Bercy, dont je n'ai pu avoir la réponse, et l'on poursuit mes habitants; ils ont des garnisons qui les ruinent. Vous me ferez, Monsieur, un très sensible plaisir de m'informer de ce que j'aurai à faire pour la suivre, et je vous en serai, ainsi que de tous les autres que vous m'avez déjà faits, très véritablement et sensiblement obligée.

La duchesse DE SAINT-SIMON.

Me la duchesse de Saint-Simon supplie M. Desmaretz d'avoir la bonté de se souvenir qu'il y a plus de deux ans qu'elle lui a présenté une requête sous le nom des propriétaires des terres qui composent les marais desséchés de la comtau de Blaye, du nombre desquels M. le duc de Saint-Simon est un des principaux, par laquelle ils

1. Archives nationales.- En tête est écrit. « A M. Cousturier. Savoir si M. de Courson a fait réponse; en cas qu'il ne l'ait pas fait, le presser par une nouvelle lettre. »

2. Il y a bien ainsi qui pour qu'il.

supplioient très humblement Sa Majesté d'avoir la bonté de les décharger, leurs fermiers et métayers, de l'excédent de quatre sols de taille par journal de terre desdits marais, réglé par arrêt du Conseil du 19 septembre 1684, comme aussi de décharger leurs fermiers du taillon, ensemble du douzième du prix de leurs fermes et des autres charges nouvellement imposées sur lesdits marais, comme étant contraires à l'arrêt du Conseil du 19 septembre 1684, l'intention du Roi ayant été de ne charger les terres de ces marais nouvellement défrichés, pour toutes charges, que de quatre sols par chacun journal de terres. Les raisons sont expliquées par ledit arrêt. En effet il n'est pas possible aux propriétaires et fermiers de supporter les charges nouvellement imposées sur ces terres, étant obligés de faire tous les ans des dépenses excessives et indispensables pour entretenir et conserver lesdits marais, sans lesquelles ils seroient inondés et deviendroient infructueux au Roi et au public. C'est ce qui a obligé ces propriétaires de supplier très humblement Sa Majesté d'avoir la bonté de leur accorder la décharge qu'ils demandent. M. Desmaretz a rapporté, il y a plus de dix-huit mois, leur requête au Conseil. Il a trouvé leur demande bonne et équitable, mais il a desiré, avant de donner sa décision en leur faveur, d'avoir l'avis de M. de Courson, intendant à Bordeaux, à qui il a renvoyé la requête dès le mois de janvier 1712, sans que depuis on ait pu obtenir son avis, quoique Me la duchesse de SaintSimon lui en ait écrit plusieurs fois. Ce retardement cause un préjudice considérable à M. le duc de Saint-Simon et à tous les autres propriétaires de ces marais. C'est pourquoi M. Desmaretz est très humblement supplié de rapporter au Conseil la requête desdits propriétaires. Ils lui en seront très obligés.

XVII

LA DUCHESSE DE SAINT-SIMON

AU CONTRÔLEUR GÉNÉRAL DESMARETZ1.

16 mars [1715].

Étant malade à Paris, Monsieur, et n'espérant pas que ma santé me

1. Archives nationales.

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