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être inquisiteur. C'est le premier pas des nonciatures et de la fortune. Il y a longtemps que je vous desirois dans cette route, et j'ai impatience de savoir par vous-même la certitude de ce qui m'en a été dit.

En ce cas, je vous demanderai si vous voudrez bien me faire la grâce de vous présenter pour demander au grand maître la première commanderie qui vaquera dans le prieuré de France pour le bailli de Saint-Simon, à qui elle est promise pour ses services de général des galères de la Religion, et je me hasarde d'autant plus volontiers à cette prière, que MM. Serbelloni et Stoppani ont eu ordre de Rome de le protéger au nom de Sa Sainteté. Ce pays-ci ne produit aucune nouvelle. Force orages, et pluies continuelles partout. M. le cardinal de Fleury semble avoir repris sa première santé, et vit en conséquence pour sa table, son travail et toutes ses fonctions. La paix à négocier entre les chrétiens et les Turcs l'occupe fort. L'affaire de Berg et de Juliers, plus voisine et très épineuse, ne doit pas lui donner moins de soins. Il paroît que ceux qu'il s'est donnés pour la tranquillité de Genève ont réussi, et que ceux qu'il a pris pour celle de Gênes sont sur le point de leur succès. Reste à finir l'affaire des limites de l'Empereur et du roi de Sardaigne, et surtout de sceller et publier l'instrument de la paix, qui, bien que faite et exécutée depuis longtemps, a besoin de ce dernier degré pour sa parfaite solidité.

Parmi tant d'entreprises de guerres de subsides que l'Espagne a continuellement soutenues, et au milieu de tout ce qui l'agite maintenant avec l'Angleterre, il y a lieu de s'étonner de toutes les dépenses qu'elle fait pour la splendeur et le mariage du roi des Deux-Siciles. Il me semble qu'il auroit fallu accoutumer le monde à lui voir faire une dépense proportionnée à son état, et que ce prince aura bien à en rabattre lorsque ces secours domestiques lui manqueront par le cours de la nature, quelque éloignés qu'on en puisse espérer les temps. On dit merveilles de la nouvelle reine. Il y a si près de là à

Malte, que je veux me flatter de vous y voir nonce dans quelque temps, et, de là, venir ici ou passer en Espagne. J'aimerois mieux le premier pour moi, et l'autre pour vous. Ce ne sera jamais, Monsieur, si promptement que je le desire, par tout l'attachement avec lequel je vous honore parfaitement.

Le duc DE SAINT-SIMON.

A M. LE DUC GUALTERIO.

Paris, 4 janvier 1739.

Monsieur,

Je reçois toujours avec beaucoup de reconnoissance l'honneur du souvenir de Votre Excellence en ce renouvellement d'année. Je vous supplie d'être bien persuadé de tous mes desirs pour Votre Excellence, et de mon empressement à lui témoigner qu'on ne peut être plus parfaitement que je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Le duc DE SAINT-SIMON.

A M. L'ABBÉ GUALTERIO.

Paris, 20 avril 1739.

Quelques accès de fièvre, dont je suis présentement délivré, m'ont empêché, Monsieur, de vous féliciter plus tôt sur votre nouvelle destination, et vous rendre Mille grâces des offres obligeantes que vous voulez bien m'y faire. J'y compte si véritablement, que vous trouverez ci

joint un court mémoire qui vous instruira de ce qui regarde le bailli de Saint-Simon, et la copie fidèle des lettres des grands maîtres passé et régnant, dont j'ai vu les originaux, tellement que j'espère que vous ne trouverez pas de difficulté pour ce dont il s'agit dès qu'il y aura vacance. Vous savez, Monsieur, que j'ai toujours regardé Monsieur de Metz et le bailli de Saint-Simon, son frère, comme mes enfants : c'est tout vous dire. Aussi n'allongerai-je pas ma très humble recommandation.

Je vous regarde maintenant comme désembourbé, hors de l'ingrate route des gouvernements, et dans celle des nonciatures. Je souhaite fort que vous reveniez bientôt en terre ferme, et que vous veniez ici. Il faut encore quelques années pour y atteindre; mais vous réussirez si bien partout, que j'espère qu'elles seront abrégées.

En vous rendant mille grâces des nouvelles de Rome. Celles d'ici ne sont ni plus abondantes, ni plus intéressantes. L'âge de l'électeur palatin, la santé de l'Impératrice et la campagne que les Turcs vont ouvrir partout les rendront bientôt plus curieuses. Je vous souhaite, Monsieur, bien de la santé, et à moi des occasions de vous pouvoir témoigner avec combien de dévouement et de vérité je vous honore parfaitement.

Le duc DE SAINT-SIMON.

A M. L'ABBÉ GUALTERIO, INQUISITEUR A MALTE.

Paris, 8 janvier 1740.

Je suis très sensible, Monsieur, à vos bontés en ce renouvellement d'année, et rempli, en même temps, de desirs pour vous en un changement de pontificat qui ne

sauroit être éloigné. Vous savez l'intérêt tendre que je prends à vous voir avancer dans la carrière que vous méritez de remplir jusqu'au bout. Nous avons ici un nonce dont je vois l'âge avec espérance, et qui me donne celle de vous voir lui succéder.

Je ne comprends point que vous n'ayez point reçu ma réponse et mes remerciements; ne doutez point au moins de mon exactitude à répondre, et à mériter vos bontés, Monsieur, par tous les sentiments avec lesquels je vous honore parfaitement.

Le duc LE SAINT-SIMON.

A M. LE DUC GUALTERIO.

Paris, 8 janvier 1710.

Monsieur,

Je reçois avec une très sensible reconnoissance les témoignages de vos bontés en ce renouvellement d'année. Je supplie Votre Excellence de vouloir être bien persuadée de tous mes desirs pour elle et pour tous les siens, et de mon empressement à lui rendre mes services et à la persuader qu'on ne peut être plus parfaitement que je suis, Monsieur, de Votre Excellence ie très humble et très obéissant serviteur.

Le duc DE SAINT-SIMON.

A M. L'ABBÉ GUALTERIO, INQUISITEUR A MALTE.

me

Paris, 29 mai 1740.

J'ai différé, Monsieur, à vous remercier très humblement de la part que vous m'avez fait l'honneur de prendre à la perte de M. le prince de Chimay, parce qu'une plus sensible, de Me la duchesse de Lauzun, ma belle-sœur, m'en a empêché. Je vous supplie de n'en être pas moins persuadé de ma reconnoissance, et de mes vœux pour l'exaltation d'un pape qui ajoute à toutes les qualités nécessaires à cette première place du monde chrétien celle de connoître votre mérite, d'aimer votre personne et votre maison, et de vous avancer autant et aussi promptement que je le desire par les sentiments qui m'attachent à vous, Monsieur, et qui me font vous honorer parfaitement.

Le duc DE SAINT-SIMON.

A M. L'ABBÉ GUALTERIO, INQUISITEUR A MALTE.

La Ferté, 26 mars 1742.

Je ne fais, Monsieur, que recevoir l'honneur de votre lettre sur le renouvellement de l'année. Je ne comprends pas comment elle a pu être retardée si longtemps. Je n'en suis pas moins touché de vos bontés. Je vous supplie, Monsieur, d'être toujours bien persuadé de tous mes desirs de vous voir bientôt sur un plus grand théâtre, et de pouvoir vous témoigner les sentiments sincères avec lesquels je vous honore parfaitement.

Le duc DE SAINT-SIMON.

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