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maison et premier gentilhomme de sa chambre, âgé de cinquantetrois ans, après serment, etc.,

A dit que M. le duc de Saint-Simon a toutes les qualités nécessaires pour succéder à la dignité de pair de France, héréditaire à sa maison; qu'il joint à une haute naissance et à beaucoup de sagesse toute l'attention possible à ses devoirs; que, dans la dernière guerre, il a servi les six dernières campagnes, et qu'il s'y est distingué dans toutes les occasions, et surtout à la bataille de Nerwinde.

PAUL DE BEAUVILLIER, duc DE SAINT-AIGNAN.

Mre Claude, comte de Choiseul, maréchal de France, chevalier des ordres du Roi, général de ses armées, gouverneur de la ville de SaintOmer et commandant à Langres, âgé de soixante et neuf ans,

A dit que M. le duc de Saint-Simon remplit très dignement le rang qu'il tient dans le Royaume; que, lors de la dernière guerre, où lui, déposant, avoit l'honneur de commander l'armée du Roi en Allemagne, il l'a toujours vu servir très assidûment à la tête de son régiment de cavalerie, et que son mérite et sa piété sont si connus, que le témoignage qu'il en rend ne peut rien ajouter à ce que tout le monde en sait.

Le maréchal DE CHOISEUL.

Fait par nous, conseiller et commissaire susdit,

DREUX.

BREVET D'AFFAIRES POUR SAINT-SIMON 1.

Aujourd'hui, 16 février 1717, le Roi étant à Paris, voulant témoigner au sieur duc de Saint-Simon, pair de France, l'estime qu'il fait de sa personne, et lui marquer l'étroite confiance qu'il prend en son affection et en sa fidélité, et jugeant ne pouvoir mieux faire que d'approcher le plus près de sa personne celui que feu Mer le

1. Archives nationales.

Dauphin, son père, avoit honoré de sa confiance la plus particulière et distingué jusqu'à vouloir l'entretenir familièrement à toutes heures et lui communiquer les affaires les plus importantes et les plus secrètes, Sa Majesté, de l'avis de M. le duc d'Orléans, régent, lui a permis et permet d'entrer librement et à toutes les heures qu'il voudra en tous les lieux de sa maison où Sa Majesté pourra être, même pendant ses plus secrètes affaires, de la même manière et aux mêmes heures qu'entrent les premiers gentilhommes de sa chambre; déclare, veut et entend que les portes lui en soient ouvertes sans difficulté ; ordonne aux huissiers de son antichambre, de sa chambre et de son cabinet, et à tous autres officiers qu'il appartiendra, de lui en laisser la libre entrée sans y porter aucun empêchement. M'ayant à cet effet Sa Majesté commandé d'en expédier audit sieur duc de Saint-Simon le présent brevet, qu'elle a voulu signer de sa main et être contresigné par moi, son conseiller, etc.

TITRES RELATIFS A LA GRANDESSE DE SAINT-SIMON'

CERTIFICAT DE COUVERTURE POUR LE MARQUIS DE RUFFEC, FILS DE SAINT-SIMON 2.

14 juin 1722.

Don Claude de la Roche, premier valet de chambre du Roi notre seigneur, de son Conseil, et son secrétaire de la chambre secrète:

Je certifie que le Roi notre seigneur, que Dieu conserve! ayant assigné l'heure de midi de dimanche, 1er de février de cette année, pour que l'excellentissime seigneur don Armand-Jean de Saint-Simon, marquis de Ruffec, colonel d'un régiment de cavalerie de Sa Majesté très chrétienne, exécutât la fonction de se couvrir en qualité de grand d'Espagne, et Sa Majesté étant dans son palais et château royal de Madrid, debout et couvert, dans la pièce marquée pour cette fonction, et avec l'assistance des excellentissimes seigneurs marquis de Villena, comte de Saint-Estevan de Gormaz, duc de Liria, marquis de Santa-Cruz, duc de Popoli, duc de Bobenaz, duc de la Mirandole, duc de Medinaceli, duc de Bournonville, et autres, le susdit excellentissime seigneur Armand-Jean, marquis de Ruffec, fut par moi appelé, conduit par l'excellentissime seigneur duc del Arco, son parrain, à la même pièce où étoit Sa Majesté. Et aussitôt qu'il eut fait les trois révérences, Sa Majesté lui commanda, en présence de tous, de se couvrir, et l'excellentissime seigneur don Armand-Jean de Saint-Simon, marquis de Ruffec, se couvrit selon et pendant le même temps que le font les grands de première classe, ayant auparavant précédé toutes

1. Ces pièces sont tirées de l'Appendice de la généalogie de la maison de Saint-Simon imprimée à Madrid en 1808, dont un exemplaire a été donné au Cabinet des titres de la Bibliothèque nationale, et du carton des Archives nationales coté M 536.

2. Bibliothèque nationale.

Certificacion de haberse cubierto el marques de Ruffec, como grande de España de primera clase. »>

les cérémonies d'honneur qui ont accoutumé de se pratiquer en semblable cas.

Et pour que cela compte où il conviendra, je donne le présent en cette royale maison de Balsain, le 14 jour du mois de juin de l'an 1722. Mr Claudio de la Roche; et scellé.

Nous, don Joachim-Ignace de Barrenechea, chevalier de l'ordre de Calatrava, du Conseil de Sa Majesté Catholique, maître d'hôtel de la Reine, seigneur des villes de Galdacano et Mallavia, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d'Espagne au congrès de Soissons : Certifions et rendons témoignage que la présente traduction françoise du certificat donné dans la royale résidence de Balsain, le 14a juin 1722, par don Claude de la Roche, secrétaire de la chambre du Roi notre maître, de la couverture de M. le marquis de Ruffec, qui fut célébrée le 1er jour de février de la susdite année, pour grand d'Espagne de la première classe, a été bien et fidèlement exécutée, et qu'elle est conforme à son original. Fait à Paris, le 10 juin de l'année mil sept cent vingt-neuf. Signé : don Joachim-Ignace de Barrenechea; et à côté est son sceau.

Je soussigné, Jean-Gabriel de la Porte, écuyer, sieur du Theil, premier commis de Ms Chauvelin, garde des sceaux de France, ministre et secrétaire d'État pour les affaires étrangères :

Certifie que la signature ci-dessus est celle de Son Excellence M. de Barrenechea, l'un des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires du roi catholique au congrès de Soissons. En foi de quoi j'ai signé le présent, à Paris, le 15 juin 1729.

LA PORTE DU THEIL.

LETTRES DE GRANDESSE POUR SAINT-SIMON.

18 juin 1723.

Despacho de la grandeza de primera clase, concedida por la

Magestad del señor don Felipe Quinto duque de San Simon, par de Francia nario del rey christianísimo.

al excelentissimó señor

embaxador extraordi

Don Felipe, por la gracia de Dios rey de Castilla, de Leon, de Aragon, de las dos Sicilias, de Jerusalen, de Navarra, de Granada, de

Toledo, de Valencia, de Galicia, de Mallorca, de Sevilla, de Cerdeña, de Córdoba, de Córcega, de Murcia, de Jaen, de las Algarbes, de Algecira, de Gibraltar, de las islas de Canarias, de las Indias orientales y occidentales, islas y tierra firme del Mar Oceano, archiduque de Austria, duque de Borgoña, de Bravante, de Milan, conde de Abspurg, de Flandes, Tirol y Barcelona, señor de Vizcaya y de Molina, etc., etc.

Por quanto atendiendo á la ilustre calidad y relevantes meritos de vos, el duque de San Simon, par de Francia y embaxador extraordinario del rey christianísimo, mi muy caro y muy amado hermano y sobrino, y teniendo consideracion á que fuisteis elegido por aquel monarca para ajustar y capitular conmigo y mis comisarios su casamiento con la infanta doña Maria-Ana-Victoria, mi muy cara y muy amada hija, y que habeis asistido ai del serenisimo príncipe don Luís, mi muy caro y muy amado hijo primogénito heredero, con la serenisima princesa doña Isabel-Luisa de Orleans, mi muy cara y muy amada prima, en lo qual obrasteis con la prudencia y zelo correspondiente al tratado y al sincéro ánimo que ambas coronas tienen de conservar la estrecha union que persuaden los vinculos de la sangre, la felicidad de Europa y el aumento de la religion católica;

Y atendiendo asímismo á la confianza y cordialidad que vos, el dicho duque de San Simon, debisteis al serenísimo duque de Borgoña, mi muy caro y muy amado hermano, y hoy os conserva el duque de Orleans, mi muy caro y muy amado tio; y á que los servicios y circunstancias vuestras os hacian digno acreedor de la gratitud de ambas coronas; tuve por bien de expresaros la mia, concediendoos por decreto de veinte y dos de enero del año próximo pasado la grandeza de España para vuestra persona, con facultad de trasladarla y cederla á don Juan-Armand de San Simon, marques de Ruffec, vuestro hijo secundo; y porque habiendola y a vos cedido en el referido marques de Ruffec, y este usado las prerogativas de grande, restaba solamente restablecar y perpetuar esta gracia en su posteridad, fué mi real ánimo que vos, el expresado duque de San Simon, pudieseis elegir el título de duque, marques ó conde, y ponerle y situarle sobre la tierra ó lugar que adquiriesedes dentro de mis dominios, fundando de ella, y de la dignidad que sobre ella eligieseis, un mayorazgo perpétuo, condicionado á vuestra voluntad, para que, segun las clausulas y llamamientos de él, le poseyesen vuestros descendientes legítimos, varones y hembras, con la dicha dignidad que eligiesedes, y las prerogativas, preeminencias y exeñciones de que gozan y deben gozar los grandes de mis reynos, sin que les faltase cosa alguna para siempre jamas;

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