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Police.

Le service de la police locale est assuré, depuis le régime français, par un garde champêtre.

Nous ne trouvons aucune trace de l'existence, sous l'ancien régime, d'un fonctionnaire chargé spécialement d'assurer la police rurale, sauf peut-être d'un Bode ou dienaar communal. Si les services rendus par le garde champêtre de 1840 étaient en rapport avec le traitement qu'on lui servait, ils ne devaient pas être très appréciables et d'ailleurs le titulaire était en même temps assermenté par les communes de Grand et PetitJamine, Gelinden et Engelmanshoven. La part d'intervention de Grand-Jamine était de 60 francs, plus 20 francs pour frais d'équipement.

A cause de la modicité du traitement, les communes n'avaient pas la faculté de se montrer difficiles sur le choix des candidats, aussi étaient-elles parfois obligées de demander la révocation du titulaire. Dans la suite, les communes d'Engelmanshoven, Gelinden et Petit-Jamine ont nommé un garde champêtre commun et Grand-Jamine a nommé, pour effectuer. le service de la police rurale, le garde d'Aelst, commune distante de plus 4 kilomètres. Cette situation ne pouvait durer; actuellement, les communes de Grand-Jamine et de Mettecoven ont le même garde champêtre. Comme les deux localités ont une étendue assez importante de frontières communes, le service n'est point rendu trop malaisé.

Bien qu'on soit très satisfait des services du titulaire actuel, nous ne pouvons nous empêcher de constater, en général, qu'une réorganisation de la police rurale s'impose. Le traitement des fonctionnaires qui en sont chargés étant laissé entièrement à la charge des communes, celles-ci ne sont pas à même de choisir ceux qui conviendraient le mieux pour ces fonctions délicates, tels que d'anciens gendarmes ou d'anciens militaires. Elles sont obligées parfois de nommer des ouvriers auxquels le travail manuel répugne et qui espèrent mener ainsi une vie de dolce farniente.

De plus, il arrive très souvent que, se trouvant seul, le garde champêtre se sente impuissant. Il en serait tout autrement s'il pouvait s'appuyer sur une gendarmerie bien organisée lui prêtant main-forte au premier appel. Mais la brigade du chef-lieu de canton, distante de 7 kilomètres, ne se compose que de cinq hommes dont un demeure constamment au corps de garde et deux autres sont souvent détachés ailleurs en cas d'événements extraordinaires.

Nous nous demandons s'il ne serait pas possible de remédier à cette situation par la création d'une fonction spéciale analogue à celle des ryksveldu achters de Hollande (gardes champêtres gouvernementaux), chargés de la police rurale.

Voirie.

Nous avons essayé de donner une idée dans la partie générale de ce travail de l'état dans lequel se trouvait la voirie en Hesbaye sous l'ancien régime. Nous croyons que la commune de Grand-Jamine, bien que traversée par des voies importantes, le chemin de Saint-Trond à Liège et la chaussée romaine (oude katzy), n'était pas mieux lotie que le reste du pays.

Il paraît qu'en hiver les chemins étaient à ce point mauvais que les piétons ne les utilisaient même plus. Pour se rendre à l'église, on traversait les jardins.

A partir du commencement du XVIIIe siècle, l'ancienne voie de Liége ne fut plus guère utilisée à la suite de la construction, vers 1720 (1), de la chaussée de Bruxelles à Liége passant à 1 kilomètre de la commune; cependant les habitants demeurèrent encore plus d'un siècle sans être reliés à cette route par une voie praticable.

(1) Voir aux archives de la fabrique de l'église de Grand-Jamine le procès-verbal de répartition, par l'Archidiacre de Hesbaye, de l'indemnité due aux divers établissements ecclésiastiques expropriés pour la construction de cette route.

Ce ne fut qu'à partir de 1830 que la commune, encouragée par les subsides de la province et de l'État et par les cessions de pavés de rebut lui consenties par ce dernier, commença à améliorer sa voirie; petit à petit, en construisant chaque année 200 à 300 mètres d'empierrement, elle arriva à donner à toutes. les demeures un accès convenable.

Vers 1875, la commune fut reliée par un chemin de silex à la commune voisine de Mettecoven.

Dès 1879, on s'aperçut de l'insuffisance de ces chemins que l'on avait construits sans beaucoup de préoccupations techniques, sans en rectifier l'alignement, sans les élargir et les niveler suffisamment, et l'on se remit à l'œuvre. L'artère principale de la commune fut entièrement transformée et l'on remplaça le silex par des pavés de granit.

Il est très regrettable qu'à ce moment les services techniques compétents n'aient point exigé pour les chemins de grande communication l'emploi de pavés plus résistants, car déjà maintenant le petit granit utilisé en 1879 est absolument hors de service et on se trouve obligé de lui substituer le grès.

Comme nous l'avons dit plus haut, la construction de la chaussée vicinale reliant la commune à la halte et à la sucrerie de Houppertingen a pu, enfin, être achevée en 1903.

En résumé, depuis quelques années la voirie vicinale s'est notablement améliorée dans la commune, mais il reste encore beaucoup à faire; la culture intensive oblige les cultivateurs à des charrois pondéreux; le sol, comme dans toute la Hesbaye limbourgeoise, est très humide, et des chemins, même tout à fait secondaires, pavés de granit ou empierrés de silex, surtout s'ils ne le sont que sur une largeur de 3 mètres, ne résistent plus.

Le remède serait l'élargissement à 5 mètres de pavé et la réfection, au moyen de matériaux durs, de toutes les voies sur lesquelles le trafic est quelque peu intense. Mais des travaux semblables entraînent des dépenses considérables, et les com

TOME V. LETTRES, ETC.

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munes, qui doivent au minimum supporter 3/10 des frais, ont si peu de ressources! Le problème de l'entretien se pose ensuite. A certaines années humides, les dépenses de remise en état de viabilité s'élèvent parfois au double de ce que la commune y consacre ordinairement.

Nous avons eu l'occasion de signaler les décisions prises à ce sujet par la députation permanente du Limbourg.

Conclusions.

Nous avons pu observer, dans le cours de cette monographie, l'influence heureuse des œuvres agricoles au point de vue du relèvement d'une population rurale ayant sérieusement souffert de la crise de 1884 à 1894, et nous ne doutons pas qu'elles contribueront encore largement à l'amélioration du sort de nos paysans. Par le crédit agricole et foncier, elles transforment de plus en plus l'ouvrier en petit cultivateur prêtant, aux époques de travail dur, l'aide de ses bras au fermier, et elles feront aussi du petit cultivateur un petit propriétaire. Trouvant ainsi largement leur subsistance à la campagne, nos classes laborieuses se verront de moins en moins dans la nécessité, toujours très dure pour elles, d'émigrer vers les centres industriels.

ANNEXES

A LA MONOGRAPHIE DE GRAND-JAMINE

COMMUNAUTÉ DE GRAND-JAMINE

I

BASES DE L'IMPOT POUR L'ANNÉE 1757

Bonniers internes

(possédés dans la commune par des gens de la localité).

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