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dans les produits récoltés? A quoi est dû ce changement? Quel en est le résultat?

36. R. Depuis 1880, un changement s'est opéré dans les cultures. On a réduit la culture de la betterave à sucre au profit de la culture des grains, de l'avoine surtout, à cause de son prix élevé.

En 1880 et avant, on cultivait la betterave demi-sucrière pour la sucrerie. Le rendement était de 40,000 à 43,000 kilogrammes à 8 ou 10 % de sucre. Maintenant on cultive les betteraves à sucre d'Allemagne donnant un produit moyen de 26,000 à 28,000 kilogrammes à 15 ou 16% de sucre. En 1880, les grains rendaient de 16 à 19 sacs. Actuellement ils rendent en moyenne de 28 à 32 sacs (de 100 kilogrammes).

Vu le prix du sucre, on a réduit l'étendue de la culture de la betterave. On récolte plus de grains par suite des progrès de la culture intensive sous tous les rapports.

37.Q. Faut-il pousser à la culture maraîchère ou à d'autres spécialités? Quels en sont les avantages?

37. R. Il y a lieu de pousser à la culture des prairiesvergers. Mais ce n'est pas toujours possible, parce que les vergers doivent se trouver sous la surveillance de l'exploitant. On pourrait tenter des essais de culture de choux cabis (blancs ou rouges). La culture maraîchère n'est pas appelée à se développer dans nos terres de nature argileuse (fortes, compactes, froides), et sans débouchés immédiats.

38.

38.

39.

Q. La terre est-elle bien travaillée ?

R. La terre est bien travaillée en général.

Q. Est-elle bien fumée? Comment conserve-t-on le fumier de la ferme? Quelles matières fertilisantes achète-t-on ? 39. R. La terre est bien fumée. On conserve le fumier en fosse, non en plate-forme. Dans ces derniers temps, on a construit pas mal de citernes à purin étanches et fermées hermétiquement.

Comme matières fertilisantes, on achète :

Du nitrate de soude, du superphosphate, de la kaïnite, un

peu de chlorure de potasse, des déchets de laine, un peu de sulfate d'ammoniaque, quand cet engrais est à bon compte, un peu de chaux (à remarquer que la sucrerie fournit les déchets : écumes, boues de bassins de décantation), parfois encore de temps à autre un peu d'engrais «< composés » préparé par le fabricant.

40.Q. Quels produits de la terre le cultivateur vend-il? Où les vend-il? Exemple pour deux et trois fermes-types de la région ou de la commune, de la qualité et de la valeur des produits de la terre vendus.

40. R. Le grand cultivateur vend les betteraves à sucre, le froment, l'escourgeon, le seigle, une bonne partie de l'avoine, un peu de pommes de terre.

Le petit cultivateur vend les betteraves, une partie de l'avoine, parfois un peu de pommes de terre, très peu de froment.

Les betteraves sont livrées à la sucrerie de la localité. (Une ferme fournit à la sucrerie de Rosoux). Les grains sont vendus à des marchands de Hannut (une ferme vend à Rosoux ou à Hannut).

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41. Q. Les cultivateurs se plaignent-ils des dégâts causés par les lapins ou par un autre gibier? Quels sont leurs desiderata à cet égard?

41. R. On n'a pas lieu de se plaindre du gibier. Celui-ci ne se développe pas, au contraire.

42. Q. Les cultivateurs ont-ils à se plaindre du maraudage? Qui le pratique? Qu'en est-il de la police rurale?

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43. Q. Quels animaux a-t-on à la ferme? Exemple pour deux ou trois exploitations types de la région ou de la com

mune.

Toutes les bêtes appartiennent-elles au cultivateur? Sinon à qui sont-elles et à quelles conditions sont-elles chez le cultivateur?

43. R. Pour une ferme de 100 hectares, il y a :

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44.

Q. Fait-il l'élevage de chevaux, bêtes à cornes, porcs? Sinon, le faisait-on antérieurement et pourquoi l'a-t-on abandonné?

44.

R. Dans deux grandes fermes on fait l'élevage du cheval de gros trait. On n'y fait que très peu l'élevage de bêtes à cornes.

Dans toutes les petites exploitations, on fait l'élevage de bêtes à cornes et de porcs.

45.-Q. Le nombre des animaux s'est-il accru ou a-t-il diminué depuis 1890 et quelles en sont les causes?

-

45. R. Le nombre de chevaux a diminué depuis 1890. Par contre, le nombre de bêtes à cornes et de porcs s'est accru. Les causes en sont le développement de la petite culture, le prix élevé des animaux (bêtes bovines et bêtes porcines) et de leurs produits.

La vache laitière est employée davantage comme animal de trait « économique ». Les animaux sont vendus à des marchands. Les bœufs gras à des marchands qui vendent (à la commission) à Bruxelles, Liége.

46.Q. Les cultivateurs sont-ils portés à avoir de belles bêtes? Savent-ils faire à cette fin quelques sacrifices?

46. R. A part quelques routiniers, ils savent faire des sacrifices. Cependant, ils n'ont pas de bêtes dignes de figurer dans les concours. Il est vrai qu'on se montre de plus en plus difficile dans les concours.

47. Q. Achètent-ils des matières alimentaires du commerce? Lesquelles?

47. R. On achète beaucoup de matières alimentaires du commerce, sans compter qu'on achète beaucoup de pulpes de sucrerie (la petite culture arrache une partie des betteraves à sucre des fermes pour avoir les feuilles et collets comme nourriture pour leur bétail.) On achète surtout du son de froment, de la farine d'orge, de la farine de maïs, puis de la farine de coton, du tourteau de lin, de la drêche-mélasse, parfois un peu de tourteau d'arachide ou de tourteau de cocotier.

48. Q. Quels animaux le cultivateur vend-il par année? Où les vend-il? Exemple pour deux ou trois exploitations types de la région ou de la commune, du nombre et de la valeur des animaux vendus.

48. R. Le grand cultivateur vend des bœufs gras, des chevaux à l'âge de 3, 3 1/2 ou 4 ans, des veaux ou génisses, des pores gras. Dans une grande ferme industrielle on vend des bœufs gras et des chevaux réformés, usés.

49.

Q. Le cultivateur fait-il lui-même son beurre ou livre-t-il le lait à une laiterie? Fait-on du fromage?

49. R. Le cultivateur fait son beurre. On fait très peu de fromage et encore ce fromage est consommé à la ferme.

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50. - Q. La fermière vend-elle le beurre au marché? Y a-t-il à relever des abus à l'occasion de la vente du beurre au marché et de la livraison dans les boutiques?

50.

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R. La fermière ou plutôt ses servantes vendent le beurre au marché de Hannut.

La femme ou la fille du petit cultivateur vend le beurre soit au dit marché, soit à la boutique du village, soit à des clients du village et des villages voisins.

Il y a des abus à l'occasion de la vente du beurre. On y mélange de la margarine. Chez les boutiquiers on doit échanger le beurre contre des marchandises.

51.Q. Attache-t-on une certaine importance à la spéculation laitière, au revenu du lait, du beurre et du fromage?

-

51. R. Les cultivateurs attachent beaucoup d'importance à la spéculation laitière. C'est ainsi qu'ils soignent les vaches. laitières le mieux possible. On achète beaucoup d'aliments concentrés. Il est curieux de constater que le cultivateur préfère faire du beurre que de vendre du lait en nature. Il ne calcule pas le prix d'utilisation de son lait.

52.-Q. Quand un animal est malade, va-t-on immédiatement chercher le vétérinaire?

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52. R. On mande souvent le vétérinaire. Il y a toujours des retardataires qui mandent le vétérinaire trop tard.

53.Q. Attache-t-on de l'importance à la basse-cour?

53. R. On n'attache pas assez d'importance à la volaille. 54.Q. Le cultivateur est-il intéressé dans quelque industrie agricole, distillerie, brasserie, etc.?

54. R. Les propriétaires de la ferme industrielle cultivée en famille sont aussi propriétaires de la sucrerie de la localité. A une grande ferme en location est annexé un moulin à vent et un moulin à pétrole.

55. Q. Quel capital de l'exploitation faut-il au cultivateur, c'est-à-dire quelle somme faudrait il à un fermier qui ne possède ni animaux, ni outillage, pour entreprendre l'exploitation de fermes d'une étendue déterminée, par exemple 5, 10, 20, 30, etc., hectares.

55. R. Le capital d'exploitation par hectare représente, pour les fermes de 3 hectares, 600 à 700 francs, pour les fermes de 100 hectares, 750 à 850 francs.

56.

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- Q. Où le cultivateur trouve-t-il le crédit nécessaire? 56. R. Le cultivateur trouve du crédit chez le notaire sur hypothèque, chez le propriétaire (le propriétaire attend, s'il le faut, trois et même six fois pour le paiement). Le cultivateur paie parfois ses grains de betteraves et ses engrais après avoir reçu paiement lui-même de la sucrerie. Mais, en règle générale, on n'aime pas le crédit. Au surplus, la situation de nos fermiers et cultivateurs est bonne ou satisfaisante.

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57, Q. Quelle est la valeur des bâtiments de l'exploitation comparée à celle des terres qui en dépendent? Où sont

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