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Rarement les domestiques sont mariés. Parfois le cocher. Les servantes ne le sont jamais. Les domestiques s'engagent à 25 ans environ. Les servantes s'engagent à 18 ou 19 ans.

89.Q. Comment les domestiques et les servantes sont-ils logés à la ferme? Où logent-ils? Le logement est-il propre Y a-t-il à cet égard du changement à noter pour ces cinquante dernières années?

89. R. Les domestiques et les servantes logeant à la ferme sont bien logés; ceux-là dans le corps de logis, celles-ci dans des chambres confortables. Dans deux fermes un domestique loge dans l'écurie. La situation s'est, à cet égard, amėliorée depuis cinquante ans. En somme, le personnel est satisfait. 90.

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Q. Comment les domestiques et les servantes sont-ils nourris à la ferme ? Mangent-ils avec le fermier et la fermière? Sinon, combien de fois mangent-ils par jour? et que mangent-ils? Sont-ils suffisamment nourris?

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90. R. Les domestiques et les servantes sont nourris à la ferme comme « les petits cultivateurs ». Ils mangent dans une place à part, à la cuisine, et font, comme les petits cultivateurs, cinq repas par jour. Leur nourriture est trop riche en hydrates de carbone et en graisse et trop pauvre en matières albuminoïdes. En tout cas, le personnel ne s'en plaint pas. II est, du reste, beaucoup mieux nourri qu'en 1850.

91.

-

Q. Quels sont les rapports entre le cultivateur et ses domestiques et servantes? Ceux-ci restent longtemps chez le même patron?

91. R. Les rapports entre cultivateurs et domestiques sont assez bons, mais on ne peut pas dire qu'ils soient cordiaux. Les domestiques restent souvent longtemps chez le même fermier. Les servantes restent moins longtemps, elles se marient vers 23 ou 26 ans.

92.

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Q. A quelle époque de l'année les domestiques et servantes entrent-ils en service? S'engagent-ils pour une année ou pour une époque indéterminée?

92. R. Les domestiques et servantes entrent en service au 15 mars ou bien au 1er novembre. Ils s'engagent pour l'année.

93. Q. Trouve-t-on facilement domestiques et servantes? Sinon, quelle en est la cause?

93. R. On commence à avoir de la peine pour recruter son personnel. Les causes en sont : l'exode vers les villes et le développement de la petite culture, les gens n'aiment plus la vie de domestique, ils préfèrent être libres, le travail de la journée terminé et le dimanche.

94. Q. Quel est le salaire des ouvriers et ouvrières qui ne logent pas à la ferme en argent et en nature pour ouvriers permanents et ouvriers temporaires et pour les différentes saisons? N'y a-t-il pas certains travaux qui se font à l'entreprise? Quels sont ces travaux et quelle en est la rémunération? Combien l'ouvrier parvient-il à se faire en travaillant ainsi à l'entreprise? Les travaux à l'entreprise sont-ils faits par des ouvriers étrangers à l'exploitation ou par les ouvriers permanents?

S'ils sont faits par des ouvriers étrangers à l'entreprise, ceux-ci habitent-ils la commune ou des communes avoisinantes ou viennent-ils d'une région plus éloignée? D'où viennent-ils? Les ouvriers saisonniers habitant la commune ou les communes avoisinantes, que font-ils durant le reste de l'année? Comment sont logés ces ouvriers étrangers à la région? Comment organisent-ils leur travail ?

Quel changement a subi le salaire des ouvrières depuis 1830? 94. R. Le salaire des ouvriers non nourris à la ferme est, en hiver, de fr. 1.75 et, en été, de fr. 1.75 à 2, à 2.25, à fr. 2.50; celui des ouvrières est, en hiver, de fr. 1.50 et, en été, de fr. 1.75. Le salaire des enfants de 10 à 14 ans (travaux des betteraves, binage, démariage) est de 1 franc par jour.

Beaucoup de travaux se font à l'entreprise, en grande culture; coupe des céréales, liage et dressage: 20 à 26 francs l'hectare.

Toutefois, quand les machines peuvent fonctionner, les ouvriers et ouvrières sont payés à la journée à raison de 2 à fr. 2.50 pour les ouvriers et de fr. 1.75 pour les ouvrières. Coupe des trèfles: 12 francs l'hectare.

Arrachage, décolletage et chargement des betteraves: 50 à fr. 57.50.

Une partie de la récolte des betteraves à sucre est faite par les journaliers de l'exploitation et par les petits cultivateurs de l'endroit qui reçoivent pour ces travaux les feuilles et collets des betteraves qu'ils ont arrachés.

Les tâcherons étrangers sont, de plus, logés et reçoivent la bière, les pommes de terre et le charbon nécessaires.

Dans les travaux à l'entreprise, l'ouvrier peut gagner de 4 à 5 francs par jour. Ces travaux à l'entreprise sont faits par des ouvriers permanents, excepté pour l'arrachage des betteraves à sucre et cela pour une ferme.

Les ouvriers permanents habitent la localité.

Les ouvriers saisonniers viennent du pays flamand (du Hageland).

Ces ouvriers sont logés quelque peu comme «< en bivouac », c'est-à-dire qu'ils sont mal logés; ils se nourrissent mal. Ils travaillent tant qu'ils peuvent pour avoir vite fini. Les ouvrières gagnaient, en 1858, en hiver, 1 franc et, en été, fr. 1.25.

95. Q. Les ouvriers et ouvrières permanents sont-ils nourris à la ferme? Mangent-ils avec le fermier et la fermière? Sinon, combien de fois par jour mangent-ils? Y sont-ils suffisamment nourris?

95. R. Les ouvriers et ouvrières permanents ne sont pas logés à la ferme. L'ouvrier estime la nourriture pour peu de chose; il veut, avant tout, toucher un bon salaire et avoir son lopin de terre labouré par son patron.

96.

Q. Si l'ouvrier permanent ou saisonnier se nourrit lui-même, que mange-t-il le matin, le midi et le soir? Mange-t-il suffisamment ?

La femme de l'ouvrier sait-elle faire convenablement la cuisine?

L'ouvrier mange-t-il du pain cuit chez lui? Quelle sorte de pain? L'ouvrier est-il mieux nourri qu'il y a cinquante ans? Que mangeait-il alors?

96.

R. L'ouvrier permanent se nourrit lui-même. Il mange:

Au premier déjeuner : café, tartines beurrées, pain de fro

ment.

Au deuxième déjeuner: café, tartines beurrées, le beurre est souvent remplacé par du saindoux, de la graisse de porc. Au diner pommes de terre, légumes, lard ou viande de porc.

Au goûter café et tartines.

Au souper pommes de terre, légumes, puis du pain et café. Comme boisson, il prend de l'eau ou de la petite bière.

L'ouvrier se nourrit mieux qu'il y a cinquante ans. Il mange du pain de froment au lieu du pain de seigle. Il consomme plus de viande, plus de beurre et de graisse, plus de café, plus de bière, parfois il mange du poisson, des œufs, du fromage; à l'époque de la moisson et de l'arrachage des betteraves, il boit de la bière. La femme de l'ouvrier ne sait pas cuisiner. Au surplus, le temps lui fait défaut le plus souvent.

On a recommandé les écoles ménagères. Malheureusement, le temps et l'instruction font défaut. Pour la ménagère, le beurre et la graisse priment tout quant à la cuisine.

L'ouvrier mange du pain cuit chez lui, pain de froment. L'ouvrier mange toutefois trop de pain, de pommes de terre, de graisse, et il ne consomme pas assez de matières albuminoïdes. Il devrait manger un peu plus de pois, de haricots, de fèves, de fromage, de lait écrémé, de poissons à bon marché (harengs, stockvisch) et même de la viande de boucherie (bas morceaux.) Le lard qu'il achète parfois se cote à 2 francs le kilogramme.

97.Q. Comment est construite l'habitation de l'ouvrier agricole? Cette habitation lui appartient-elle? Sinon, à qui appartient-elle et quel en est le loyer? L'ouvrier est-il convenablement logé?

En quoi consiste le mobilier de la maison? Que vaut-il?

Combien de places y a-t-il dans sa maison? Les chambres à coucher sont-elles suffisamment aérées? N'arrive-t-il pas que

des animaux logent dans les mêmes places que les habitants? Quels animaux ?

97. R. L'habitation de l'ouvrier agricole est construite en briques. Le toit est couvert de tuiles. L'ouvrier est très souvent propriétaire de sa maison. Les jeunes mariés empruntent généralement aux sociétés pour la construction des habitations. ouvrières. Depuis vingt-cinq ans, des progrès sérieux se sont réalisés au sujet du logement de l'ouvrier agricole. Le mobilier ne se compose que du nécessaire et vaut de 200 à 350 francs. Au rez-de chaussée il y a la cuisine et deux chambres. Les enfants adolescents logent au grenier. Il n'y a pas d'animaux qui logent dans les mêmes places que les habitants. 98. Q. Combien d'enfants y a-t-il en moyenne dans une famille d'ouvriers agricoles?

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98. R. Les familles sont nombreuses : 5 à 8 enfants. Toutefois, les jeunes ménages ont moins d'enfants de 2 à 4. Q. Arrive-t-il qu'il y ait plus d'une famille logée dans une même maison?

99.

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Dans l'affirmative, quelle en est la cause?

99. R. Non.

100. Q. L'ouvrier agricole exploite-t-il pour son compte certaine terre? Combien? Vend-il certains produits de cette terre? Parvient-il facilement à trouver de la terre? Comment la travaille-t-il?

Sa femme s'engage-t-elle aussi au service du cultivateur ou travaille-t-elle à la maison?

Quels animaux l'ouvrier a-t-il? Vaches, chèvres, porcs, lapins?

Engraisse til annuellement un ou plusieurs porcs? Les vend-il ou les garde-t-il pour sa propre consommation? Combien de lapins a-t-il ? Les vend-il?

L'ouvrier a-t-il actuellement plus de terre et d'animaux qu'il y a vingt, trente, quarante ans?

Y a-t-il toujours de quoi nourrir ces animaux?

100.

– R. Oui, de 50 à 150 ares. Il vend des betteraves à

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