Imágenes de páginas
PDF
EPUB

124.

Émigration.

Q. Va-t-on facilement habiter d'autres communes? Emigre-t-on en ville? Quelles sont les causes de cette émigra

tion?

[ocr errors]

124. R. Non, il n'y a que les filles qui émigrent en ville. Causes gages élevés et liberté.

[blocks in formation]

125. R. Dans les grandes villes, surtout à Liége.

126.

126.

127.

[ocr errors]
[ocr errors]

Q. Qu'y fait-on?

R. On y devient servante.

Q. Revient-on plus tard se rétablir dans la com

mune? A quelle occasion?

127. R. Oui, pour le mariage.

128. Q. Quelle est l'influence de cette émigration sur la main-d'œuvre qu'on trouve à la région ou à la commune, sur l'esprit public?

[merged small][ocr errors][merged small][ocr errors]

129. 129. vingt ans.

R. Elle est mauvaise.

Q. Quand a commencé l'exode rural?

R. L'exode rural a commencé il y a quinze ou

130. 130.

[ocr errors]

Écoles.

Q. Les enfants vont-ils en classe; aussi l'été?

R. En été il y a peu d'enfants en classe.

131. Q. Jusqu'à quel âge garçons, filles, enfants de cultivateurs, enfants d'ouvriers agricoles?

131. R. Les enfants des ouvriers et petits cultivateurs désertent l'école primaire à l'âge de 11 et 12 et même 10 ans; les enfants des cultivateurs restent plus longtemps.

132. Q. La situation à cet égard s'est-elle améliorée ou empirée? Depuis quand?

132.

R. La situation est restée la même depuis la culture de la betterave à sucre.

133. — Q. Si les enfants ne vont pas en classe, que font-ils?

133.

[ocr errors]

R. Ils travaillent aux betteraves, vont aux champs, ou bien flånent par-ci, par-là, dénichent les oiseaux, etc. 134. Q. Existe-t-il des écoles d'adultes, le soir ou le dimanche? Par combien de personnes sont-elles fréquentées? 134. R. Non. Une école d'adultes ne prendrait pas.

[ocr errors]

135. Q. Les enfants apprennent-ils à l'école primaire les notions élémentaires d'agriculture? Donne-t-on aux jeunes filles des notions de cuisine?

135. R. Oui, mais si peu! Alors qu'ils sont à même de comprendre quelque chose, ils désertent l'école. On donne aux jeunes filles ou plutôt aux enfants des leçons de couture, pas de cuisine.

136. Q. L'instituteur jouit-il d'une certaine considération dans la commune? Autant que par le passé?

136. R. L'instituteur rural a beaucoup perdu de son prestige depuis vingt cinq ans.

137.

Q. Y a-t-il assez bien de fils de cultivateurs qui font des études moyennes : humanistes, professionnelles, agricoles? 137. R. Aucun.

[ocr errors]

138. Q. Que font-ils à la fin de ces études? Comment pourrait-on engager les cultivateurs à envoyer davantage leurs enfants aux écoles professionnelles agricoles?

138. R. On ne peut guère les y engager. Les enfants des petits cultivateurs n'ont qu'une instruction rudimentaire. Ils comprennent à peine le français. (Trognée est une commune wallonne.)

139.Q. Quelle catégorie de cultivateurs envoie les filles. au pensionnat? Où les envoie-t-on? Qu'ont en vue les parents en envoyant leurs filles au pensionnat? Que font les filles en revenant du pensionnat?

139. R. Les grands fermiers envoient leurs filles dans les « hauts » pensionnats à Liége, Jupille...

140.-Q. Y a-t-il beaucoup d'illettrés parmi les paysans? 140. R. Il y a très peu d'illettrés.

141. Q. Les paysans ou les fils des paysans suivent-ils les conférences agricoles qui se font dans la région? En retirent-ils profit?

141. - R. Non, les fils de paysans ne sont pas à même de suivre une conférence avec profit.

Les progrès réalisés en culture sont dus au contact de l'agronome et des grands cultivateurs industriels. Les petits cultivateurs veulent faire comme les « gros » au point de vue des cultures, de l'alimentation du bétail, etc.

142.

Associations et syndicats agricoles.

Q. Quelles associations on œuvres coopératives existent dans la région ou à la commune?

Quand ont-elles été fondées? Combien de membres comptentelles?

142. R. A Trognée, il existe une boutique coopérative, une caisse Raiffeisen, une union professionnelle agricole pour l'achat en commun des engrais, semences, aliments, charbon, fagots, sel, savon, machines agricoles (semoirs), une caisse de secours mutuels et une caisse de retraite.

Aux environs il y a une société d'assurance mutuelle du bétail à Hannut, une assurance mutuelle chevaline et une association agricole à Landen, un syndicat agricole à Hannut, etc. Ces associations existent depuis quatre, cinq et dix ans.

143. Q. Quels avantages les membres en retirent-ils? Est-il possible à cet égard de citer des chiffres ou des faits?

143. R. Les avantages connus. Il n'y a pas de chiffres ou faits intéressants à noter ici. Les membres en retirent les avantages qu'habituellement on retire de ce genre d'association.

144. Q. Les membres de ces associations s'entendent-ils bien? Mieux qu'avant la constitution de ces associations?

144. R. Oui, mais la caisse Raiffeisen et l'union professionnelle ne font plus d'opérations.

145.Q. L'esprit d'association existe-t-il? Vient-on régulièrement aux réunions, ou se borne-t-on à verser sa cotisation?

145. R. Oui et non! Du moment qu'il y a une ou plusieurs grosses personnalités à la tête d'une société, les paysans s'y affilient assez facilement. Mais le paysan est très défiant et n'a que très peu de confiance dans ces « nouveautés ».

146.Q. Y a-t-il des ouvriers agricoles faisant partie de ces associations?

146. - R. Oui, ils font partie de la boutique coopérative, de la caisse de secours mutuels et quelques-uns de la caisse de retraite. Ces œuvres ont à lutter contre la défiance, l'ignorance, le parti-pris.

147.-Q. Y a-t-il des cultivateurs qui sont hostiles à ces œuvres? Pourquoi?

147. - R. Oui.

[ocr errors][merged small]

Q. Les commerçants locaux y sont-ils hostiles?

148. R. Les commerçants locaux sont hostiles à l'Union professionnelle agricole et aux syndicats agricoles c'est la

concurrence.

:

149.-Q. Pour quel objet y a-t-il lieu de créer encore des associations dans votre région? Quelles sont les chances de réussite pour ces associations?

149. R. C'est fort aléatoire tant que l'instruction n'aug

mente pas.

150. Q. Y a-t-il des associations qu'on ne parvient pas à fonder dans votre région? Pour quels motifs? Y a-t-il des associations qui périclitent? Quelles sont les causes de cet insuccès?

150. R. On ne parvient pas à fonder des laiteries coopératives. La caisse Raiffeisen et l'Union professionnelle dépérissent. Causes l'ignorance, la défiance, l'esprit d'indépendance, le parti-pris. Une raison spéciale quant à l'insuccès des laiteries Les paysans traitant eux-mêmes leur lait mélangent parfois de la margarine au beurre.

Pour maintenir une société, il faut à sa tête un homme de valeur, une personnalité puissante (fabricant de sucre, propriétaire-fermier) qui ne ménage ni son temps, ni ses écus. Et encore, il aura fort à faire.

151.-Q. Quelle est la catégorie des personnes qui s'occupe le plus activement des associations agricoles, qui s'occupe de la direction et des écritures?

151. R. Des fermiers, des clercs de notaires, entrepreneurs, médecins pour les caisses de secours mutuels, les membres du clergé.

152.-Q. Ne connaissez-vous pas des documents (registres de familles, baux, simples annotations, etc.), où l'on trouve des renseignements concernant les prix, les fermages, les salaires, la manière de vivre, etc., pour les années 1800 à 1860. Y aurait-il moyen de prendre connaissance de ces documents?

152. R. Non.

« AnteriorContinuar »