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Bruxelles ou Anvers, les petits cultivateurs vendent à des marchands de la localité ou des environs.

41. Les fermiers ayant des terres aux environs des bois, c'est-à-dire toute la partie sud du village (environ 300 hectares occupés par trois fermiers), se plaignaient beaucoup des dégâts causés par les lapins et les corbeaux, quelque peu aussi par les faisans, mais aucun n'ose faire de réclamation, crainte de déplaire au propriétaire qui tient la chasse.

42. Non.

43. Dans les grandes fermes, on a des chevaux, des boeufs pour les attelages, des boeufs à l'engraissage, quelques vaches laitières, quelques cochons et la basse-cour d'ordinaire assez nombreuse. Tous ces animaux appartiennent aux fermiers. Dans une seule ferme, il y a deux cents à trois cents moutons n'appartenant pas au fermier. mais à quelqu'un qui paie de ce chef environ 5 francs par tête annuellement. Le fermier fournit la paille pour le fumier qui lui revient et nourrit les moutons. Chez les petits cultivateurs il y a ordinairement cinq ou six vaches laitières qui font en même temps le travail, plus deux ou trois porcs, sans compter la basse-cour, peu nombreuse d'ailleurs.

44. Dans toutes les grandes fermes on fait l'élevage de chevaux, dans deux sur quatre on fait aussi l'élevage de bêtes à cornes; les jeunes boeufs sont ordinairement vendus. Dans une seulement on fait aussi l'élevage de porcs.

Les petits cultivateurs ne font l'élevage que des jeunes génisses; les jeunes bœufs sont généralement vendus au bout de quelques semaines.

Beaucoup de grands fermiers abandonnent l'élevage des bêtes à cornes, parce qu'ils trouvent plus de bénéfices à acheter des jeunes boeufs d'un an pour les engraisser pendant quelques mois, voire même pendant quelques semaines, pour les livrer ensuite à la boucherie. Par le fait même que ces fermiers abandonnent l'élevage des bêtes à cornes, l'élevage des cochons cesse, le lait faisant défaut.

45. Dans les grandes fermes, le nombre d'animaux n'a

guère changé, tandis que chez les petits cultivateurs, le nombre de vaches a augmenté et augmente encore sensiblement à mesure que leur exploitation agricole augmente.

46. L'entrain pour se procurer des bêtes choisies n'est pas fort grand; jamais fermier ni grand ni petit ne participe à quelque concours; le petit cultivateur regarde toujours le fond de sa bourse avant d'acheter et jamais, ou rarement, il ne fera le moindre sacrifice pour améliorer son bétail.

47. Les grands fermiers achètent ordinairement des tourteaux de lin, du maïs, du son; le petit cultivateur n'achète que du son, quelquefois du maïs pour l'engraissement de ses porcs.

48. Le grand fermier vend ordinairement par année quelques poulains de 2 ans, soit dans une ferme sur trente chevaux environ six ou sept, dans une ferme sur quinze chevaux deux ou trois, généralement il conserve les pouliches. De plus il vend des bœufs qu'il a engraissés, dans une ferme, environ cinquante à soixante par année, dans une autre beaucoup moins vingt-cinq à trente. Là où on fait l'élevage de bêtes à cornes, on vend presque tous les jeunes bœufs et on conserve les génisses.

Les petits cultivateurs ne vendent ordinairement que les jeunes bœufs et conservent les génisses; lorsque ces dernières commencent à travailler, ils vendent les vieilles vaches qui ne peuvent plus travailler suffisamment.

49. Un grand fermier fait son beurre lui-même; un autre livre son lait à la laiterie de Hannesche.

Les petits cultivateurs font tous, à l'exception d'un seul, leur beurre eux-mêmes; ils possèdent presque tous une écrémeuse centrifuge, alors qu'il y a quatre ans il n'y en avait encore aucune dans le village. Nulle part on ne fait du fromage.

50. La fermière dont il est question à la réponse 49 vend son beurre en ville dans des maisons particulières, les petits cultivateurs le livrent dans la localité. Il n'y a pas d'abus à signaler.

51. Peu, les cultivateurs ne tiennent les vaches que pour leur travail; le reste est plus ou moins négligé.

52. Oui, toujours.

53. Très peu.

54. Deux grands fermiers sont, du moins en partie, propriétaires de sucrerie.

55. Pour une petite exploitation de 5 hectares, il faut au cultivateur au moins trois bonnes vaches d'environ 400 francs chacune, soit 1,200 francs, un chariot, soit 250 francs, une charrue, herse, rouleau et autres accessoires, soit environ 250 francs; à ajouter à cela le loyer de ses terres qu'il doit payer d'avance, soit de 1,000 à 1,200 francs.

En tout cela ferait environ 3,000 francs.

Pour les grandes exploitations, ces frais diminuent suivant le nombre d'hectares on doit cependant compter sur une moyenne de 500 à 600 francs l'hectare, parce que, au lieu de vaches, ce sont des chevaux en grande partie et quelques bœufs qui travaillent.

56. Les grands fermiers ordinairement sont assez riches pour entreprendre une grande exploitation; si par hasard ils ne le sont pas, ils empruntent à une banque. Le petit cultivateur n'est pas emprunteur; avant d'entreprendre une culture, il tâche de nourrir une vache comme il peut, pendant quelques années, tout en allant travailler à la ferme; il lui suffit, à l'effet de nourrir sa vache, de cultiver quelques verges qu'il a en propriété ou qu'il loue; il travaille sa terre le dimanche avec les animaux de la ferme qu'on lui prête. Il vend le veau chaque année et met l'argent de côté jusqu'à ce qu'il puisse entreprendre davantage. Au bout de quelques années, il peut ainsi se mettre à la tête d'une petite exploitation de 4 à 5 hectares, mais en se servant encore dans le commencement d'outils qu'il emprunte chez un voisin charitable ou à la ferme.

57. Toutes les fermes, grandes comme petites, sont situées au milieu du village.

58. Tous les bâtiments sont en briques. Dans les grandes fermes, ils sont couverts d'ardoises; chez les petits cultivateurs, de tuiles. Chez ces derniers, on rencontre encore souvent un hangar en planches, couvert de carton bitumé ou de tuiles pour y abriter chariots et instruments agricoles.

59. Généralement les bâtiments des grandes fermes sont suffisants et bien entretenus; il faut cependant en excepter une ferme de l'ancienne abbaye dont les étables et écuries sont trop humides parce qu'elles sont situées presque au niveau de la rivière qui passe à quelques pas de là. Chez les petits cultivateurs les étables sont souvent trop petites et trop basses et mal aérées; cependant ces cultivateurs améliorent leurs étables à mesure que leurs ressources augmentent. Chez les petits cultivateurs le corps de logis est exactement le même que chez l'ouvrier agricole. (Voir réponse n° 97.)

60. Un grand fermier est en même temps meunier et marchand de charbon, grain, maïs, farine. Parmi les petits cultivateurs quelques-uns sont cabaretiers, un seul tient une boutique, un est menuisier, un maréchal, un charron, un peintre.

61. Il n'y a pas de cultivateur-propriétaire dans la commune; nous donnons d'abord une estimation pour un fermier locataire d'une ferme de 100 hectares :

Dépenses.

1o Frais de location, à une moyenne de 140 francs l'hec

tare.

.fr.

14,000

2o Frais de semences et engrais, moyenne de
150 francs l'hectare.

15,000

3o Travail ou salaire des ouvriers, soit 10 ouvriers

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Recettes.

1. Environ 30 hectares de betteraves avec une
moyenne de 30 000 kilogrammes à l'hectare,

au prix de 23 francs les 1,000 kilogrammes. fr. 20,700
20 Environ 50 hectares de céréales (froment, avoine,

orge) à une moyenne de 30 sacs à l'hectare,
valant 15 francs chacun

3. Environ 2 hectares de pommes de terre à 25 fr.

22,500

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Ce qui donne un bénéfice net de 5,700 francs, ou un peu plus de 10% du capital engagé, celui-ci étant environ de 55,000 francs pour 100 hectares.

Estimation pour un petit cultivateur, locataire de 5 hectares; il devra engager un petit capital d'environ 3,000 francs.

Dépenses.

1o Frais de location à une moyenne de 240 francs

l'hectare

fr

1,200

750

2o Semences et engrais, environ 150 fr. l'hectare
3o Travail personnel, avec son fils et sa femme,
calculé comme s'il était ouvrier de ferme,
avec un salaire respectif de fr. 1.75, fr. 1.50 et
1 franc.

4° Pertes diverses

1.275

50

150

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5o Achat de pulpes et maïs, environ.

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