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dans la voie des récompenses; l'Académie des inscriptions avait distingué déjà certains de ses travaux, et une médaille d'or inattendue était venue lui apprendre ce qu'on pensait en Artois de son travail sur Louis XI et la ville d'Arras.

Pour vous rappeler ces succès, j'ai dû remonter quelque peu dans le passé de notre Compagnie, et cette recherche m'a montré que les récompenses, comme celles décernées à MM. Boutiot et Socard, n'étaient pas rares et exceptionnelles parmi nous.

Rappeler des faits de ce genre, est-ce de l'orgueil? Est-ce un amour-propre exagéré? Ne peut-on pas s'en souvenir, au contraire, avec quelque fierté et y chercher en même temps un stimulant pour l'avenir?

N'est-il pas honorable de pouvoir dire hautement que nous avons eu, que nous avons dans chaque section des collègues qui ont contracté l'habitude invétérée du succès ?

Serai-je blamable, si je vous remets en mémoire que nos archives conservent une de ces grandes médailles d'or, si recherchées, si enviécs, récompense collective donnée par l'Etat à la Compagnie toute entière?

J'aurais peur d'en oublier, tant elles sont nombreuses, si je voulais énoncer toutes les récompenses reçues par M. d'Arbois, depuis la mention honorable jusqu'à l'étoile de la Légion-d'Honneur; M. Schitz, et bien d'autres, n'ontils pas remporté des prix ? M. Thévenot, n'a-t-il pas récemment recueilli une médaille de premier ordre dans un département voisin? Et n'avons-nous pas eu cent fois l'occasion. d'applaudir aux innombrables distinctions de tous genres remportées par les membres de notre section d'agriculture, qui savent conquérir les premières places partout où ils se présentent ?

Il me semble utile de penser sans cesse à ces succès passés qui doivent servir à entretenir l'émulation parmi nous, de manière qu'à l'avenir il n'y ait aucun membre inactif

dans la Société, et pour que chacun, au contraire, se consacre, selon ses aptitudes, à lui donner plus d'éclat. Pour réparer nos pertes, la Société a nommé :

Membres honoraires.

MM. Onfroy de Bréville, l'un des généreux bienfaiteurs du Musée;

Cabat, de l'Institut, qui a établi dans nos environs sa résidence de prédilection;

Joséphin Soulary, de Lyon, dont les envois de fines et délicates poésies méritaient mieux qu'un titre de correspondant;

Paul Dubois, l'une des jeunes gloires de notre département.

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MM. Alexis Verrollot, à Rigny-le-Ferron;

Remy, à Saint-Lyé;

Léger, à Marcilly-le-Hayer;

Petit de Bantel, à Mussy-sur-Seine;

le comte Armand, à Arcis-sur-Aube;

le docteur Alexandre Delaine, à Dienville;
le docteur Mougeot, à Bar-sur-Aube;

Emile Thierry, à Ervy;

l'abbé Defer, à Saint-Germain ;

Prévot, à Villenauxe.

Membres correspondants.

MM. Foissy, à Vignory (Haute-Marne);
Edmond Martin, à Paris;

Vaché, à Villeneuve-Saint-Georges;
Achille Millien, à Beaumont-Laferrière (Nièvre);
Raudot, à Orbigny (Yonne);

Benoît, à Dôle;

Rousselot, à Nancy;

Choullier, à Donnemarie (Seine-et-Marne).

De plus, MM. Jully, Cornet, Meugy, Lasneret, Assollant, de membres résidants sont devenus membres honoraires.

La lecture de ces noms me dispense, je crois, de tout commentaire, et je pense qu'elle justifie les espérances que leur adjonction assure à l'avenir de la Société.

J'aurais donc terminé, si je n'avais encore à vous faire part de deux courtes remarques :

La première, c'est que les nominations de MM. Fontaine et Buxtorf ont ramené dans la Société l'élément industriel qui, malheureusement, n'y était plus représenté depuis trop longtemps;

La seconde, c'est que MM. Babeau et Nancey ont, dès leur arrivée parmi nous, montré un dévouement trop grand aux intérêts collectifs de la Société, pour qu'il n'en soit pas fait une mention spéciale. Tous deux ont accepté, dans le Bureau, sans hésiter, les deux places qui exigent le plus de travail l'un s'est chargé de celle de Secrétaire, devenue vacante par la retraite du docteur Bacquias, qui la remplissait à la satisfaction générale, et qui l'a résignée, malgré

les instances de ses collègues, pour donner à sa santé des soins devenus indispensables; l'autre à consenti à devenir Sécrétaire-adjoint.

Or, quand, comme M. Babeau, on peut, avec sa plume, faire sortir d'un amas de vieux papiers des volumes attachants et instructifs, comme ceux intitulés: Histoire de la Révolution à Troyes, on conviendra qu'il faut être doué de beaucoup d'abnégation, pour se condamner volontairement à cinq années de correspondances et de procès-verbaux forcés.

Il faut que M. Nancey possède également une bien forte dose de philosophie pour avoir consenti à signer pendant des années des circulaires avec la plume qui a écrit l'Apurement des comptes, la Revanche de Marguerite, et qui a ciselé les vers dont vous allez bientôt entendre la lecture.

Je suis heureux d'être ici l'interprète des sentiments de toute la Compagnie pour nos collègues MM. Babeau et Nancey, et je cède la place aux rapporteurs de nos sections.

Troyes, le 19 mai 1875.

RAPPORT

SUR LES

TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE

DE L'AUBE

AYANT POUR OBJET L'AGRICULTURE

Depuis la Séance publique du 27 Décembre 1869
jusqu'à celle du 19 Mai 1875

PAR

M. VICTOR DEHEURLE

MEMBRE RÉSIDANT

Avant de commencer une revue sommaire des travaux de la Société dans l'intérêt de l'agriculture, il nous paraît utile de présenter une considération générale qui servira à faire apprécier l'influence de votre Compagnie sur les progrès agricoles dans notre département. Assister à vos séances, analyser les communications qui s'y produisent, énumérer les prix que vous décernez ne suffirait pas pour juger de vos efforts et de vos services; il est juste de se rappeler sans cesse que la Société Académique exerce une action permanente en dehors de son sein par le Comice agricole, institution qui a été organisée sous les auspices de votre Section d'Agriculture, et qui tend aujourd'hui à se manifester et à multiplier ses bienfaits par des modes nouveaux.

Mais en laissant une association d'hommes pratiques tels

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