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Dies, di, de, se met au commencement du mot, tandis qu'en français il est à la fin.

Le nombre deux a un féminin, dou, duva.

N. B. Partout où il y a th, il se prononce à l'anglaise.

Le double l est toujours mouillé.

L'æ tient de l'e muet et marqué le pluriel.

RECHERCHES

SUR LES ANCIENS NOMS DE LIEU EN NORMANDIE: extrait d'une lettre de M. de GERVILLE, correspondant de la Société Royale des Antiquaires de France, à Valognes.

LA Normandie fut d'abord connue par des hommes errans et sans civilisation, si j'en juge par les premiers noms de lieu, noms bien plus communs qu'on ne pense.

Ces premières dénominations n'ont d'autre signification que celle de l'indication d'un lieu près de l'eau, d'une hauteur, de rochers, et souvent elles signifient simplement rivière, montagnes ou rochers sans accessoires en voici des exemples. Vire, nom d'une de nos villes; Ver, celui de deux communes de basse Normandie, signifient seulement rivière. Abrunt, ancien nom d'Avranches, n'a d'autre signification que celle d'une embouchure de rivière : aber, bouche, ant, rivière.

Parmi les noms qui signifient montagne ou pointe de terre, je choisirai ceux qui sont le plus connus. Le mot Puy est très-commun dans le midi de la France; c'est celui que les Italiens traduisent par Poggio. On le reconnaît parmi nous dans le mot Pou. Il y en a deux dans l'arrondissement de Cherbourg: le Pou du Rosel et le Pou de Flammanville, tous deux dans le canton des Pieux; ce nom même des Pieux en est le pluriel: dans les anciennes chartres, il s'appelle Podia.

Je ne puis quitter ce canton sans vous dire qu'il con tient une autre montagne dont le nom celtique est pourtant très-classique : c'est le mont Thulé, à un quart de lieue au nord du chef-lieu.

Tibi serviat ultima Thule. Georg. I, v. 3o.

Je ne vous citerai qu'un exemple de nom de rocher sans habitation: c'est l'ancien nom du mont Saint-Michel, Mons Belen.

Je ferai un second degré d'ancienneté : celui des noms qui commencent à indiquer un nom d'habitation sans celui de l'habitant. A ce degré, je rapporte quelquesnoms simples d'habitation: Than, Tot, Til, Ty, Gy, Cy, Ry, et généralement les terminaisons en y, qui s'adaptent facilement à des noms indiquant le plus souvent voisinage d'eau ou de rivière : la moitié des anciens noms sont de ce genre. Tenty, Tosny, Toncey, Virey, Vérac, Avenay, Marcey, Ducey: tous signifient habitation près d'une eau.

Mon troisième degré est celui où l'habitation est fréquemment accompagnée d'un nom d'habitant: Tregoz est dans ce cas; il signifie habitation de Goz; mais je dois vous faire souvenir que le mot Tré est souvent aussi suivi d'un nom de rivière: Trevières ou Trèves, noms d'un bourg du Bessin et de la ville de Trèves, n'a certainement d'autre signification que celle d'habitation près d'une ou de plusieurs rivières.

Tous ces noms, vous le voyez, n'annoncent guère de civilisation; ils sont peut-être cependant les plus communs. Mais de peur de vous ennuyer de nomencla

tures celtiques, assez discréditées depuis quelques années, je me hâte d'arriver à l'époque de la conquête des Gaules par les Romains.

Depuis ce temps, il faut bien faire la part des vainqueurs. Je dois vous trouver des noms latins: il y en a, sans doute; mais je suis quelquefois embarrassé pour distinguer entre les noms latins depuis César jusqu'à Constantin, et ceux qui ne remontent qu'au moyen âge, ou doivent leur origine au christianisme.

Il en est pourtant qui sont incontestablement romains. Ceux des deux camps de Montcastre sont évidemment de ce nombre, et probablement aussi, ceux des autres montagnes dont les noms ne sont point accompagnés de nom de saint: Montaigu serait de ce

nombre.

Les Romains changèrent peu nos dénominations locales; leurs garnisons, peu nombreuses, n'étaient même pas toutes romaines; d'ailleurs ils ne furent pas longtemps paisibles possesseurs des côtes de la Normandie; elles furent long-temps ravagées par les pirates Saxons, qui finirent par s'y établir. Ils étaient maîtres de la Basse Normandie quand le christianisme y fut annoncé, quand des évêques furent institués à Avranches et à Coutances.

Il ne m'est assurément pas difficile de vous trouver en Normandie beaucoup de noms saxons. Tous ceux qui finissent en tourp et mond, en hom, ceux de la hague et de la hougue. Une grande quantité de nos noms d'homme ont évidemment cette origine. Le seul embarras est de savoir à quelle époque on doit rap

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