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chantement, soit pour le rendre amoureux, soit pour empêcher la réussite de ses projets.

ENFICHER, v. a. Indisposer une personne contre une autre, alimenter sa haine, mettre en contact deux individus qui se contre-pointent. — En, prép.; ficher, fr., planter un pieu.

ENFOUCHENER, v. a. Faire endiabler, tourmenter comme le démon est supposé faire avec sa fourche; c'est comme si l'on disait enfourcher.

ENGLAUDER, v. a. Expression populaire et antique, puisqu'elle date du règne de Claude, empereur romain, né à Lyon; faire une dupe, un claude.

Ensarré, Enserré, adj. Égaré dans sa route, surpris par la nuit, sorti des chemins, errant dans les lieux infréquentés, parmi les bois ou les terres cultivées. - Inserere, lat., enfermer, mettre dedans; sarra, celt., clôture; sera, ital., enfermer. Mais dans le sens de se mettre à la nuit, s'insérer viendrait plutôt de serius, lat., tard, d'où le français sérieux, sombre, triste; sera, ital., soir; ser, celt., étoile : le soir est le moment où les étoiles commencent à briller.

ENTREMI, prép. de lieu. Entre. - Mis entre, comme parmi.

EPATER (S'), v. r. S'effrayer, s'envoler, se sauver avec frayeur. - Pavitare, lat.

ÉPARASSER (s'), v. r. Bâiller, étendre les bras, s'agiter, attendre dans son lit que l'on soit bien éveillé avant de se lever, afin de chasser la paresse pour tout le reste de la journée.

EPOIRI, adj. Qui a peur, à qui on fait peur, comme on dirait épeuré.

EPRILLAGES, s. m., EPRILLES, s. f. Volée d'étincelles, étincelles.

ERMITURE, s. f. Terrain en friche, abandonné. Eremua, celt., eremos, grec, eremus, lat.

Es,

ESCAMPANT (en). En écartant les jambes. prép.; kampe, grec, jambe. Voyez CAMBER. ESCAMPILLER, v. a. Eparpiller, semer, jeter çà et là sur le champ. Voyez CHAMPER.

ESCRINC, s. m. Grand, sec et pâle; tout à la fois. ESCRINQUIGNÉ, adj. Maigre, chétif. Voy. ESCRINC. ESPENOCHES, s. f. Épinards. - Pinochės, celt. ; spinacium, lat.; spinage, angl.

ETROUBLA, s. f. Truble, filet de pêche.

E ajouté

par prothèse à truble, qui est français. EURA, S. f. Vent. Voyez AURA.

(La fin de ce vocabulaire se trouve page 150 ci-après.)

TRADUCTION

DE LA PARABOLE

DE L'ENFANT PRODIGUE,

En langue Brezounecq, dite vulgairement Bas-Breton; en langue Cymraeg, dite par les Anglais Welsh, et par les Français langue Galoise; en anglais; en gaelic d'Irlande (Gaoidhilig Eirionnac'h ), ou Irlandais; en gaelic de l'île de Man ou Manks; en gaelic de la HauteEcosse (Gaelig Albannac'h ), ou Erse; en Basque.

En donnant au public, dans les Mémoires de la Société royale des Antiquaires de France, des traductions de la parabole de l'Enfant Prodigue dans la plupart des patois français de la langue d'Oyl et de la langue d'Oc ou langue Romane (1), on a dû s'abstenir d'offrir de donner en même temps de semblables traductions en bas breton et en basque, attendu que ce ne sont pas des dialectes de la langue française, mais de véritables langues, aussi différentes du français que peuvent l'être l'allemand ou le russe. Cependant, pour convaincre de cette vérité les personnes qui persisteraient à ne voir dans ces deux langues que de simples patois, et leur prouver jusqu'à l'évidence la fausseté de cette opinion, nous avons jugé

(1) Ces traductions sont reproduites ci-après, sous le titre de matériaux pour servir à l'histoire des dialectes de la langue française, pages 432 à 545.

à propos d'offrir ici dans un même tableau la traduction de la parabole de l'Enfant Prodigue en français, en breton armor cain et en basque.

Nous avons dû nous occuper en même temps de faire voir que si le bas-breton a des rapports avec la langue des Kimrris ou habitans du pays de Galles, de Galles, rapports qui seraient plus sensibles si les sons étaient exprimés de la même manière par écrit dans ces deux pays, il y a beaucoup moins de ressemblance entre cette même langue bretonne et celle que parlent les Irlandais et les montagnards d'Écosse, langue dont le vrai nom est le gaelic (lingua gallica, comme l'appelle en latin Buchanan) et qui est probablement l'ancienne langue de nos ancêtre les Celtes ou Gaulois. Quant à l'idiome de l'île de Man, nous l'avons placé avec le gaelic, dont il n'est qu'un dialecte.

Enfin les personnes qui, sur la foi de plusieurs écrivains, même modernes, regarderaient le basque comme appartenant aux langues celtiques, pourront facilement se détromper en comparant la parabole en basque avec celles que nous donnons dans trois dialectes gaeliques, et dans les dialectes galois et breton. Nos soins n'auront pas été inutiles s'ils servent à empêcher de telles erreurs de se reproduire à l'avenir.

COQUEBERT - MONTBRET.

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