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parens devant laquelle il doit avoir adressé au jeune homme le discours suivant avec cet accent et cette

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dignité qui lui sont propres : Auguste, on parle

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"dans le monde du mauvais état de vos finances; on dit que vous avez un emprunt ouvert chez toutes les marchandes de modes; que vous abusez de "la confiance qu'inspire le nom que je vous ai per"mis de porter. Si vous ne mettez pas ordre à vos "affaires, je ne souffrirai pas que vous le portiez "plus long-temps. Nous nous sommes toujours

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soutenus avec honneur. Entendez-vous, Auguste, je ne veux point de Guemené dans ma famille. '

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Mademoiselle Laguerre est morte des suites de la maladie que M. le chevalier de Codernaux a nommée si ingénieusement la maladie anti-sociale. Elle n'a brillé que sept ou huit ans sur le Théâtre de l'Opéra, et laisse, dit-on, environ dix-huit cent mille livres on a trouvé dans son portefeuille seulement sept à huit cent mille livres en billets de la caisse d'escompte.

Les Quatre Saisons de l'année, sous le climat de Paris, Poëme d'un seul vers; se trouve gratis, à Paris, dans le porte-feuille d'un Gentilhomme fantassin.

NOTE PRÉLIMINAIRE DE L'AUTEUR.

"N'en déplaise à MM. Thomson et SaintLambert, dont je révère les talens, j'ose être per

suadé qu'il n'y a jamais eu de véritable Printemps dans cette partie de l'Europe que nous habitons.

"Le charme de cette saison n'est connu que dans l'Asie mineure, dans l'Archipel et sur les côtes de la Méditerranée. Les Grecs nous ont appris à chanter le Printemps, et la tempête humide et glaciale qui règne assidûment sur nos têtes nous apprend à nous en passer.

"Le rossignol ne chante point dans les environs de Paris; il 'gémit d'effroi et d'étonnement. Comment pourrait-il parler d'amour dans des nuits venteuses et gibouleuses, qui détruisent presque toujours la majeure partie de nos fruits et de nos plaisirs printaniers?

"L'Eté n'est sous cette zone tempérée qu'une tempête de feu et de poussière. L'Automne, qu'on veut vanter, est aride ou orageux, et permet à peine au peuple agriculteur de recueillir les moissons échappées au caprice destructeur du climat. A l'égard de l'Hiver, c'est à mes lecteurs à juger si mon Poëme dit la vérité.

"Au reste, si mon ouvrage ne plaît pas à tout le monde, j'ose me flatter du moins qu'il aura le mérite de n'ennuyer personne.

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CHANT PREMIER ET DERNIER.

De la Pluie et du Vent, du Vent ou de la Pluie.

Ce chef-d'œuvre est de M. le comte de La Touraille, gentilhomme de S. A. S. Mgr. le prince de Condé. Il le récita à un de ses amis qui avait

le goût très-difficile. Vous ne le trouverez pas du moins trop long, lui dit-il. Pardonnez-moi, lui répondit l'ami Sévérus, il est trop long de moitié. Du vent et de la pluie, disait tout.

C'est à M. Cérutti, ci-devant jésuite, et anteur de l'Appel à la Raison, la plus célèbre apologie des jésuites, que nous devons la brochure intitulée l'Aigle et le Hibou, fable écrite pour un jeune Prince que l'on osait blamer de son amour pour les Sciences et les Lettres ; avec cette épigraphe: Un Prince philosophe est un étre divin. A Glascow', et se trouve à Paris, chez Prault. Brochure in-8vo, imprimée avec beaucoup de soin.

Si la fiction de M. Cérutti n'est pas d'une conception heureuse, si les idées et les images en sont souvent mal assorties et mal liées, si sa versification n'a pas en général des formes assez variées et assez faciles, il n'en est pas moins vrai qu'on y trouve non seulement beaucoup d'esprit, mais encore une grande énergie d'expression, une hardiesse ingénieuse et de très-beaux vers.

Nous ne citerons pas tous ceux qui nous ont paru digues d'être remarqués; mais en voici quelques-uns qu'on ne peut guère oublier.

En parlant de Catherine II, il dit:

Minerve de son siècle, elle anime, elle éclaire,
Elle suit tous les pas qne fait l'esprit humain.
L'édifice des lois fut orné de sa main...

Sa main prépare un temple aux mânes de Voltaire;

Sa main des Grecs un jour peut changer le destin.
Le Ciel tonne de loin sur le peuple stupide
Qui des arts foule le berceau,

Qui parcourt d'un œil sec les rives de l'Aulide,
Qui transforme en déserts les plaines de l'Elide,
Qui de Socrate même ignore le tombeau,

Qui de Lycurgue et d'Aristide

Mutile la race intrépide,

Fait de Sparte un sérail et d'Athène un hameau.

On a remarqué dans le portrait de l'Aigle de Berlin une recherche d'antithèse assez spirituelle, mais froide et monotone.

An milieu de la paix il instruit son armée.
Au milieu des combats il instruisait les arts.
De la philosophie il illustra l'empire;
Il agrandit le sien de deux puissans états.
Maniant à son gré le tonnerre et la lyre,
Il sut faire des vers et créer des soldats.
Des forces du génie il sut armer Bellone,
Il sut du fanatisme éteindre les volcans,
Enfin il sut placer la raison sur son tròne,
L'amitié dans sa Cour et la gloire en ses camps.

Nous citons ce morceau comme très-propre à caractériser la manière de M. Cérutti. La réforme de la jurisprudence criminelle dans les États de l'Empereur lui a inspiré un vers qui nous paraît sublime. Il veut, dit-il,

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Il veut que le coupable expie

Un long cours de forfaits d'un long cours de travaux ;

Il aggrave sur lui le fardeau de la vie,

Et ferme aux scélérats l'asile des tombeaux.

Quelque esprit que M. Cérutti ait dans ses vers, il en a bien plus encore dans sa prose, et quoique son esprit ne soit jamais exempt de recher

che, il est aisé de voir que ce dernier genre d'écrire lui est beaucoup plus familier que l'autre. Les notes qui sont à la suite du petit Poëme occupent les deux tiers de la brochure, et il n'y a, pour ainsi dire pas une seule page de ses notes qui n'offre plusieurs traits à retenir. On y trouve avec profusion ce qu'il faut chercher dans d'autres ouvrages, et l'on n'est embarrassé que du choix. Nous tâcherons de saisir ce qui semble appartenir plus particulièrement au caractère de l'auteur.

"Trois choses contribuent le plus à élever l'esprit national; les grands hommes, les grands " événemens et les grands rois; ils se trouvent pour l'ordinaire ensemble.”

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"Messieurs d'Alembert et Diderot ont donné "à ce siècle une impulsion vive et rapide qui a "fait avancer tous les bons esprits. On peut ap"pliquer à ces deux philosophes ce que Mon"taigne a dit de Plutarque et de Sénèque: L'un nous conduit et l'autre nous pousse."

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"Les ouvrages de Jean-Jacques pourraient " être comparés à des pendules détraquées, mais "enrichies d'un carillon magnifique et juste. II ne faut pas écouter l'heure qu'elles sonnent, mais "l'air qu'elles jouent."

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TOME. III

D

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