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SEANCE GENERALE DE CLOTURE DU SAMEDI 31 MARS 1883.

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SÉANCES DU COMITÉ.

LUNDI 16 AVRIL 1883.

PRÉSIDENCE DE M. LÉOPOLD DELISLE.

La séance est ouverte à 4 heures.

M. le Président, après avoir dit quelques mots de l'arrêté minislériel qui reconstitue le Comité, présente de la part de M. MARTYLAVEAUX, empêché d'assister à la séance, une notice imprimée sur feu M. Guessard.

Il est donné lecture de la correspondance. M. DUPRÉ, correspondant du Ministère à Bordeaux, adresse au Comité des Renseignements sur l'ancien collège des médecins de Bordeaux. Renvoi à M. de Luçay.

M. SOUCAILLE, correspondant à Béziers, fait quatre communications également renvoyées à M. de Luçay.'

M. Nozor, correspondant à Sedan, adresse des copies de diverses ordonnances de princes souverains de Sedan, et des notices sur plusieurs communes du département des Ardennes.

M. BOUCHER DE MOLANDON, membre non résidant à Orléans, transmet une copie du testament de Jean de Foix, comte d'Étampes et roi de Navarre, reçu le 27 octobre 1500 par Jean Courtin, notaire au châtelet d'Orléans, et conservé dans les vieilles minutes de son étude.

M. l'abbé RENÉ, de Nimes, envoie plusieurs sceaux qui, vu la nouvelle organisation du Comité, sont adressés à la Section d'archéologie.

M. DUHAMEL, correspondant du Ministère à Avignon, communique deux lettres de Louis XIII et du duc de Lesdiguières relatives

HIST. ET PHILOL.

N° 1.

2

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à l'arrestation du vice-légat d'Avignon en 1622. — Renvoi à M. Servois.

M. MARCHEGAY, correspondant aux Roches-Baritaud, communique une copie d'un document concernant la domination française en Saintonge à la fin du xu siècle. Renvoi à M. Siméon Luce.

M. PAGEL, capitaine de frégate en retraite, envoie un Mémoire sur la langue universelle. — Renvoi à M. P. Meyer.

MM. MARCHEGAY, correspondant aux Roches-Baritaud, BÉNET, archiviste de Saône-et-Loire, PÉLICIER, correspondant à Châlons-surMarne, font hommage au Comité de différentes brochures: Anecdotes tragiques et galantes du XIV au XVII° siècle; Charles VII à Évreux; Essai sur le gouvernement de la dame de Beaujeu. Des remerciements sont adressés à ces Messieurs.

M. DE MAULDE envoie au Comité, en vue d'une publication, le Procès du divorce de Jeanne de France en 1498. M. le Président estime qu'il faudrait auparavant faire examiner ce document par ceux d'entre les membres du Comité qui surveillent l'impression du Procès du maréchal de Gié, publié par M. de Maulde; on saurait alors s'il y a lieu de réunir les deux publications en une seule, ou s'il faut imprimer la seconde à part. M. Siméon Luce est adjoint à MM. de Barthélemy et de Boislisle pour examiner la question.

Plusieurs demandes de subventions sont adressées au Comité; l'Académie des sciences, lettres et arts de Besançon demande une somme de 1,000 francs pour publier un document inédit relatif à l'histoire de la Franche-Comté. M. Delisle veut bien se charger d'examiner le cartulaire des comtes de Bourgogne envoyé comme spécimen par l'Académie de Besançon.

La Société historique et archéologique du Maine adresse une demande de subvention qui est renvoyée à la Section d'archéologie.

La Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, se proposant de continuer la publication du Bréviaire d'amour, sollicite du Comité l'acquisition d'un certain nombre d'exemplaires. M. Meyer, consulté, opine pour une souscription à vingt exemplaires qui pourraient être répartis entre les bibliothèques du Midi.

Plusieurs membres de la Section, entre autres MM. Maury, de Luçay, de Boislisle, de Mas-Latrie, Jourdain, Ludovic Lalanne et Longnon, demandent à être éclairés sur la manière dont le Bulletin

du Comité, distinct du Répertoire des travaux historiques, devra apprécier les travaux des sociétés savantes de Paris et des départements. M. le Président fait observer que la discussion ne peut pas aboutir; il faut au préalable une entente entre les diverses sections du Comité et une direction générale donnée par l'administration. La Section émet le vœu que la Commission centrale donne des instructions précises sur les attributions du Comité et sur la nature de ses travaux en vue du Bulletin.

M. G. PICOT, parlant des ouvrages en cours de publication, rappelle qu'autrefois, à chaque séance du Comité, on faisait connaître. l'état d'avancement de tous les ouvrages sous presse; peut-être serait-il bon de reprendre cet usage. M. BILLOTTE répond en faisant connaître l'état d'avancement de toutes les publications au 1 avril 1883.

A ce propos M. le Président parle de deux ouvrages en cours de publication, les Rôles gascons et la Correspondance des bénédictins. Après un échange d'observations entre MM. Léopold Delisle, Meyer, Picot, Paris et de Boislisle, la Section émet l'avis que l'administration prenne des mesures pour faire faire la table qui doit nécessairement accompagner le premier volume des Rôles gascons.

La Correspondance des bénédictins donne lieu à des observations analogues. La Section est d'avis qu'il faut donner à M. Dantier un collaborateur, dont le nom devra figurer à côté du sien.

La séance est levée à 4 heures trois quarts.

Le Secrétaire de la Section d'histoire et de philologie,

A. GAZIER,

Membre du Comité.

M. Duhamel, correspondant à Avignon, nous envoie la copie de deux lettres de Louis XIII et du duc de Lesdiguières au sujet du vicelégat d'Avignon, tombé au pouvoir des protestants en 1622. Ces pièces, qui ont échappé aux éditeurs de la correspondance de Lesdiguières, sont assez intéressantes pour que j'en propose l'insertion au Bulletin.

G. SERVOIS.

Lettres de Louis XIII, ROI de France, et du maréchal de Lesdiguières À PROPOS DE LA Détention du vice-légat d'Avignon par les protestants.

Pendant les guerres religieuses qui désolèrent le Languedoc au milieu du xvII° siècle et lors du siège de Montpellier par Louis XIII au mois de septembre 1622, Guillaume du Nozet, vice-légat d'Avignon, tomba avec quelques gentilshommes de cette ville aux mains des protestants qui le retinrent prisonnier à Nîmes. Les consuls d'Avignon, désireux d'obtenir la mise en liberté du vice-légat prisonnier, s'adressèrent au roi de France et au maréchal de Lesdiguières qui se trouvait alors à Montélimar. Les deux lettres suivantes, relatives à cette affaire, leur furent adressées en réponse à leur requête. Le vice-légat du Nozet fut rendu à la liberté, mais il n'occupa plus longtemps la vice-légation d'Avignon. Pendant sa captivité, il avait été remplacé par Octavien Corsini; en 1623, il eut pour successeur Cosme Bardi, successivement évêque de Carpentras, recteur du comtat Venaissin, et qui mourut, en 1630, archevêque de Florence.

LETTRE DE LOUIS XIII AUX CONSULS D'AVIGNON.

Tres chers et bien-amez,

Nous avions desjà résolu d'employer noz offices pour la liberté du vicelégat d'Avignon quand vostre lettre du xv de ce mois nous a esté rendue tant pour l'affection et bonne volonté que nous luy portons que pour les tesmoignages que nous aurons toujours à plaisir de rendre a l'endroict des officiers et ministres de sa Saincteté de nostre devotion singulière envers sa personne et le Sainct-Siège apostolique, ainsy qu'en ceste occasion et toute autre de vostre bien et advantage, vous le congnoistrez par effect. Et prions Dieu, tres chers et bien amez, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde.

Signé: LOUIS.

Escript au camp devant Montpellier, le xx jour de septembre 1622.

Au dos:

A noz tres chers et bien amez les consulz de la ville d'Avignon.

(Original. Arch. munic. d'Avignon, boîte 95, n° 16.)

LETTRE DU MARKCHAL DE LESDIGUIÈRES AUX CONSULS D'AVIGNON.

Messieurs.

Il ne me pouvoit rien arriver de si triste ny de si facheux que la prison

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