FRANCE' AIX, Bouches-du-Rhône. - Suivant les Annales de la Sainte Eglise d'Aix, l'hôpital du Saint-Esprit de cette ville fut fondé vers l'an 1213. Il se déchargea plus tard, lors de la fondation de l'Hôtel-Dieu de St. Jacques, du soin « des enfants trouvés ou bâtards », moyennant une rente de 489 écus. Il est probable néanmoins que l'hôpital du Saint-Esprit conserva toujours les orphelins légitimes. Il devint promptement un prieuré conventuel important, dont relevaient Brignoles, Correns, Lambesc, Pertuis, Rians, Rougiers, St. Vallier, et les riches confréries de Gonfaron, Grambois, Jouques, Peyrolles, Porrion (Visite de 1288). L'état de la maison, pour le spirituel et le temporel, était florissant lors de la visite de frère Monette. Elle n'est cependant citée dans les bulles qu'à partir de Grégoire XI, en 1372. Frère GÉRAUD MÉCHERY fut pourvu en 1409 (Diplom., II, p. 215). En 1431, Antoine de Dijon donna à frère JEAN BENOIT, prieur d'Aix et vicaire général de Guérin Teler, de Montpellier, une bastide importante, dont le revenu montait encore, au XVII° siècle, à 200 livres Comme nous ne répéterons pas, dans ces notices succinctes, ce qui a été dit au cours de l'ouvrage, le lecteur voudra bien, pour les compléter, se reporter aux Tables qui terminent le volume. Afin d'épargner la place, nous avons abrégé les mots qui reviennent le plus souvent, tels que : hôp. pour hôpital, confr. pour confrérie, — dép. pour dépendant. (V.) indique l'Acte de Visite de F. Jean Monette, en 1288, et (P.) le Pouillé du Diplomata. (Arch. nat., S 4812, 4856). Frère JEAN DE HERBENA, prieur, fut nommé (1514) vicaire général du grand maître en France (Arch. de Rome, lib. C, f° 385). DOMINIQUE GAUTIER en jouissait à titre de bénéfice, depuis 1661, lorsqu'un arrêt de la Chambre royale (1674) lui ordonna d'en faire remise à St Lazare (Diplom., II, p. 215). En 1720, le frère CHARLES TORTILIA, profès de l'Ordre, fut maintenu en possession par le Grand Conseil (Ibid., II, 214). Le revenu de cette maison était alors évalué à 1200 livres. Quelques années après, elle fut réunie à l'hôpital général (Pouillé1, II, p. 413). ALBIA, — (?) Hôpital dépendant de Toulon (V. 1288; Diplom., II, p. 373). AMBILLOU, Maine-et-Loire. — Maladrerie dépendant d'Angers (V. 1288). AMIENS. Cette maison ne nous est connue que par le catalogue de Melchior de la Vallée (Arch. rom.). ANIANE (Agnane, Aignani), Hérault. Hộp. dépendant de Montpellier (Pouillé, p. 447; Bulle de Grégoire XI (1372). ANGERS. Cette ville reçut, dès le courant du XIIIa siècle, une colonie de l'hôpital de Dijon. La maison était déjà florissante en 1288 et dépassait son chef par le nombre de ses filiations. Elle jouissait à ce moment d'une léproserie en dehors des portes de la ville, de l'hôpital du Lion d'Angers, et des maladreries d'Ambillou, Brissac, Champtocé, Châteauneuf, Saumur, auxquelles vinrent successivement s'adjoindre les hôpitaux de Beaugė, Chemillė, Fontis Londone, Longué, La Magdeleine, Mérannes, Ponts-de-Cé, Les Rosiers, Sablé et Teurdres. Malgré son importance, Angers fut toujours sous la dépendance de Dijon. L'ordre de St. Lazare en prit possession, en vertu de Nous citons ici le Pouillé imprimé à la suite du Diplomata, dont nous avons trouvé les indications généralement exactes. |