l'édit de 1672. Mais le recteur de Dijon, frère JOSEPH DUPONT, ayant prouvé son droit par une suite de titres, par devant l'Intendant, M. de Chauvelin, obtint en 1710 un arrêt qui lui rendit cette maison (Diplom., II, p. 234), dans laquelle quatre frères donnaient l'hospitalité à 250 pauvres (Arch. nat., M. 45, S. 4913). Voici les noms de quelques recteurs: Frère FRANÇOIS HUDRIN, nommé en 1519 (Arch. rom., lib. E, fo 197) ; — F. JEAN BUSSON, 1538 (Pouillé, p. 412); -F. NICOLAS PHILIPPE, 1545 (Arch. rom., lib. K, f° 143); — F. JEAN DE PETITPAS, 1548 (Ibid., lib. 37, f° 57). Bulles, à partir de Gégoire XI (1372); Notice au Pouillé, II, p. 412. ANGOULÊME. Selon M. le D'. Gigon, il y avait au moyen-âge trois hôpitaux à Angoulême: Saint-Michel d'Entraigues, hors les murs, Saint-Michel d'Angoulême, dans la ville, et l'Aumônerie de S. Pierre ou du Chapitre'. Lequel des trois a appartenu à l'ordre du Saint-Esprit ? Le premier probablement, car les hôpitaux de l'Ordre étaient le plus souvent situés à l'entrée des villes. Quoiqu'il en soit, la maison d'Angoulême était conventuelle en 1288, et les religieux, d'une conduite exemplaire. Les maisons de Pont et de Olino en dépendaient (V. 1288). La bulle de 1372 la cite. Elle fut réunie à l'hôpital général (Pouillé, p.435.) ANSOUIS (Ansonis), Vaucluse. — Hôp. dépendant de Steffansfeld en 1288. L'ordre de St. Lazare en a joui (Pouillé, p. 438). ANTIBES, Alpes Marit. - Hôp. dépendant de Toulon (V. 1288); passé à l'ordre de St. Lazare (Pouillé, p. 427). ARAMON? (De Aragnano, Aragnone, Araignon), Gard, diocèse d'Aix (Pouillé, p. 448). Prieuré hospitalier dép. de Beaucaire, cité dans la Visite de 1288, la bulle de Grégoire XI et le catalogue de Melchior de la • Note sur les anciens hôpitaux et les maisons de secours de la ville d'Angoulême. (Bull. de la Soc. archéol. de la Charente, 4° série, t. V, 1867). Vallée. Nous en connaissons les recteurs suivants: Frère JOSEPH HONOFRII, nommé en 1502 (Arch. rom., B, fo 1), qui passa à Marseille (1515) et résigna en faveur de frère ALBERT DE VILLENEUVE (Ibid., lib. 28, f° 76); - F. JEANBAPTISTE CASELLIO, en 1548 (Ibid., lib. M, fo 66). ARBOIS, Jura. -Guillaume de la Pierre, d'Arbois, écuyer, donna, le 25 mars 1360, à l'hôpital de Besançon, des terres et des maisons à Arbois, pour s'associer aux œuvres de charité de cette maison. Un frère du SaintEsprit devait résider dans les nouveaux domaines à perpétuité; mais ce service cessa vers 1420 (A. Castan, Notice, II, p. 212). - Deux confréries existaient en outre à Arbois; l'une, située au faubourg de Changin, possédait une maison et une chapelle, qui fut rebâtie en 1665; elle fut unie à l'hôpital en 1687. L'autre était érigée dans l'église Saint-Just dès avant l'année 1303 et fut également unie à l'hôpital, en 1681 (Arch. de l'hôp. d'Arbois, A. 37, 38, 58). ARCS (LES), Var. — Confrérie dépendante de Frėjus. Elle donna une pension de 200 livres à l'ordre de St. Lazare, depuis l'édit d'union jusqu'en 1693 (V. - Pouillé, p. 429). ARINTHOD, Jura. Cet hôp. était du nombre des cinq fondés par Jean de Chalon-Arlay, vers l'année 1301 (Voy. p. 221). Il fut administré dès lors par un recteur relevant de celui de Besançon. Détruit au cours des guerres de Louis XI, il ne paraît pas qu'il ait été rétabli depuis. Ses revenus furent définitivement adjugés à Besançon en 1708 (Rousset, Dict. hist. des communes du Jura, I, 73). ARLAY, Jura. Nous avons raconté (p. 222) la fondation de l'hôpital d'Arlay. L'Histoire du Bourg d'Arlay, par B. Abry d'Arcier, contient (pp. 378-391) une notice assez détaillée de cette maison. Nous nous contenterons de renvoyer le lecteur à cet ouvrage et de dire en quelques mots les destinées de l'hôpital. Louis XI l'incendia, dans le siège de 1479; ce fut le commencement des calamités. Deux autres incendies arrivèrent en 1569 et 1595; cette fois il demeura en ruines pendant quarante ans. Frère Jean Marchand travaillait enfin à le rétablir, quand les Français, qui assiégeaient Bletterans, sous les ordres du duc de Longueville, vinrent brûler Arlay et n'épargnèrent pas la maison des pauvres. Ce ne fut qu'en 1731 que le frère Jean Bullet se remit à l'œuvre de restauration, qui finit par lui coûter la vie, comme nous l'avons raconté. La confrérie remontait à l'origine même de l'établissement, car on trouve des donations depuis l'année 1330. Les seigneurs de Chalon, de Vienne, de Ruffey, et toute la noblesse d'Arlay en faisaient partie. La fête de la Pentecôte était très solennelle et célèbre dans le pays (Voy. aux Arch. de Besançon, chap. I, n° 2, les nombreux documents relatifs à cet hôpital). ARLES. Prieuré conventuel, sur lequel les renseignements nous font défaut. Il fut réuni à l'hôpital de la ville (Pouillé, p. 435). AUBAGNE, B.-du-Rhône. - Hôp. fondé par Marseille (Fabre, Hộp. de Marseille, I, p. 47 ; — Mortreuil, L’hộp. 47; du Saint-Esprit de Marseille, p. 180 et sv.). AUBRAC (Damnerie d'), Aveyron. Hôp. cité à tort, croyons-nous, par les documents du XVIIe siècle, comme ayant appartenu à l'Ordre. AUCH. Il y avait dans cette ville des chapelles et des prébendes appartenant à l'hôp. de Bassoues d'Armagnac (V.); nous ignorons si elles ont jamais formé un hôpital complet. AUDIGNON, Landes. — Une des premières fondations d'Auray, citée dans la bulle d'Honorius III, en 1220, la Visite de 1288 et les actes capitulaires d'Auray, des années 1308, 1312 et 1319 (Diplom., II, p. 376-379). Le 23 août 1320, frère Pierre Martin, précepteur d'Auray, institua frère PAUL de KORT, prêtre et profès de l'Ordre, recteur de l'hôpital d'Audignon, vacant par la mort de frère JOSEPH DE VILLENEUVE (Ibid., p. 271). Un religieux de Besançon, Nicolas Pierre, en fut pourvu en 1569 (Arch. rom., lib. Q, f° 100); mais l'hôpital était ruiné. On lit en effet, dans un acte du temps : « En est commandeur M Pierre Dubroca, prêtre dud. lieu. L'hôpital de lad. commanderie a été brullé. Antoine de S. Genès s'est emparé des fiefs; M Armand de Peyseronne s'est emparé de la prairie et d'un taillis, et plusieurs autres du revenu de lad. commanderie, les tous de ladite religion, et ledit Dubroca ne leur ose contredire >>> (Procès verbal de l'état des églises du Diocèse d'Aire, du 5 octobre 1571, Bull. d'Auch, t. I, p. 460). Après l'union de l'hôpital à St. Lazare, un chanoine de Bayonne jouit de ses revenus, qui montaient alors à 800 livres environ, et y faisait dire une messe par semaine. Le Procureur général, frère Bullet, y nomma frère DEMANDRE, religieux de Besançon, en vertu de l'arrêt de 1722. La confrérie était alors encore florissante (Donation à la frérie, 18 février 1740, Etude de Mugron (Landes), Broca, notaire; - Pouillé, p. 421; - Pouillé du dioc. d'Aire, de 1749, par l'abbé Cazauran, p. 50). AURAY, Morbihan. - La tradition porte que la célèbre maison conventuelle d'Auray fut fondée par les ducs de Bretagne, vers le commencement du XIII° siècle. Le premier document qui la mentionne est la bulle d'Honorius III, du 23 novembre 1220, par laquelle ce pape prit sous la protection de S. Pierre l'hôpital et toutes ses dépendances, au nombre de vingt-quatre, à savoir : L'église paroissiale de S. Gildas et son annexe en dehors des murs, les hôpitaux de Saint-Malo, Pont-Saint-Esprit, Manciet, Saint-Girons, Taberta, Audignon, Millau, l'Hospitalet, Bergerac, Libourne, Saint-Jean-d'Angely, Fauvette, Mayenne, Montmorillon, Lectoure, La Plagne, Nantes, Tour-de-Bas, Tonnerre avec sa maladrerie, Coutances et p. ses dépendances de Valognes et Saint-Lô (Diplom., I. 16). Un nombre si considérable de maisons filiales créées en un temps si restreint, est une preuve de la puissante vitalité de la maison magistrale d'Auray dès son origine. Elle la conserva durant tout le XIII° siècle, à la fin duquel son célèbre recteur, frère JEAN MONETTE, lui donna un nouvel éclat. A sa mort, le total des hôpitaux filiaux d'Auray montait au nombre de cinquante, en y comprenant ceux fondés par plusieurs de ses dépendances. Il avait alors le premier rang en France; frère Monette y tenait régulièrement les chapitres annuels de sa province. Les actes de trois d'entre eux ont été conservės; on y voit que beaucoup de recteurs des maisons françaises y assistaient, outre les sujets d'Auray (Diplom., II, p. 376, 377, 379; Pièces justif., n° IV.). Il présidait encore son chapitre le 19 novembre 1319, en présence de ses frères, les précepteurs de Marseille, Besançon, Troyes, Dijon, et d'un bon nombre de ses fils; mais il mourut peu après, car on voit, au mois d'août 1320, frère PIERRE MARTIN faire une nomination en qualité de recteur (Ibid., p. 271). La prospérité d'Auray dut disparaître sur la fin du XIVe siècle : dès 1434 en effet, on trouve l'hôpital livré à un commandeur séculier et les registres romains n'en font plus mention; des maîtres étrangers à l'Ordre l'occupaient encore en 1535 et 1572 (Diplom., II, p. 5, 265, 270). La Terrade et Désescures y nommèrent de leurs sujets (Ibid., p. 266); puis l'ordre de St. Lazare en pourvut M. de Châteaurenaud, lieutenant général des armées navales (1674). Après la désunion, Charles Mignon, clerc tonsuré, l'obtint de Louis XIV, comme un simple bénéfice (1693). Mais frère MICHEL DE FRANCE DE VANDEUIL, religieux distingué de Dijon, en fut pourvu par l'Ordre et plaida contre le S' Mignon, sur lequel il l'obtint par arrêt du Grand Conseil, en 1715 (Ibid., p. 253; - Pouillé, p. 412). Le revenu était alors de 4.000 livres. Frère Adrien de Biville, commandeur de Dijon, en |