ceux de Nizy-le-Comte (Aisne) et de Reims avec Jaques de Luide3 (no 4); ceux de Vernay, canton de Nanteuil-la-Fosse' (Marne) et de la rue du Cardinal-de-Lorraine à Reims, portant le premier seulement Lorant me fil (no 5) et le second: Lorens d'Auviler me fit (n° 6). Bien que l'orthographe de Laurent soit différente dans les deux cas, il y a lieu de supposer qu'il s'agit du même fabricant.

Le carrelage de Sézanne a été, comme ceux de l'ancien chàteau-fort de Périgny-la-Rose et de l'abbaye bénédictine de

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1. Ed. Fleury, Antiquités et monuments du départ. de l'Aisne, Paris, 1882, p. 145, fig. 606.

2. Musée de Reims.

3. Ludes, localité voisine de Reims, canton de Verzy, Marne.- Parmi les anciennes formes de ce nom, nous trouvons: Luidum (1147), Luidia (1215), Luide (vers 1222), Luida (1233), Luyde (1295), Luydes, Luides (1353). Longnon, Dictionnaire topographique du départ. de la Marne, 1891, p. 146. 4. Canton de Châtillon.

5. Collection de M. L. Faucher, de Reims.

6. Hautvillers, canton d'Ay. Parmi les anciennes formes de ce nom, nous trouvons: Auviler (vers 1222), Auviller (1323). Longnon, Diction. topogr. de la Marne, 1891, p. 128.

7. Voir la description et la reproduction de cet important carrelage publié par M. l'abbé Chevallier dans le Bulletin monumental de 1888, p. 431. 8. Ce château appartenait, vers l'an 1398, à la famille de Sarrebruck. Tour à tour occupé par les Armagnacs et les Bourguignons, il fut renversé par Charles VI. Les maisons de Harlay, de Saint-Simon, de Moinville, etc..., possédèrent successivement ces ruines et les laissèrent dans l'état où la sape les avait mises et où elles sont encore aujourd'hui. Le Clert, Note sur des carreaux historiés et vernissés conservés au Musée de Troyes, Bullelin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, 1890.

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Nesle-la-Reposte', l'œuvre de Renier fils de Lembert (sic) Mocaut ou Mocaus, habitant Chantemerle 2. Chacune de ces localités a donné la signature de ce tuilier sur un seul pavé portant: « Sit qui fit ce carreel ha non Renier fius Lembert « Mocaut de Chantemel, » ou bien : « mestre ha portes ha

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« boire Renier Mocaut de Chantemelia ». Nous avons trouvé à Sézanne, outre la première de ces deux variétés, une nouvelle inscription que la juxtaposition de trois carreaux permet de lire sur trois lignes superposées. Cette inscription nous apprend que Lembert Mocaut ou Mocaus avait deux enfants: Renier déjà connu et Guillemin. En voici la teneur (n°8): « Sit " pavemens ha été fet a Chantemelle est sil: la fet: Lenbert « Mocaus es si enfent Reniers et Guillemins. » Les trois Mocaut sont donc les auteurs du carrelage de l'ancien Hôtel de ville de Sézanne. J'ai d'abord cru qu'il fallait quatre carreaux pour compléter l'inscription; mais il me semble qu'elle se comprend parfaitement ainsi. Le quatrième carreau qui terminait l'arc tracé par les trois lignes n'a pas été retrouvé. Il a lieu de supposer qu'il était dépourvu de lettres et portait seulement des ornements.

Six carreaux semblables ont été recueillis avec ceux précédemment décrits. Ils forment la quatrième partie d'un quadran qui portait une inscription complète dont il nous manque les trois quarts. Il ne s'agit plus ici d'une signature de potier, mais d'une inscription littéraire en vers (no 9). J'ai présenté à la Société des Antiquaires de France un spécimen identique. trouvé à La Celle-sous-Chantemerle. M. de Montaiglon a

1. Nigella abscondita vel reposita. Cette maison religieuse, une des plus anciennes de la région, était située près de Villenauxe et non loin de Périgny-la-Rose; elle dépendait, de même que cette dernière localité, de l'ancien diocèse de Troyes. Ibid. - Voir A. de Barthélemy, Carreaux historiés et vernissés avec noms de tuiliers. Caen, 1887, p. 19.

2. Chantemerle, canton d'Esternay, Marne.

3. Il faut y ajouter l'abbaye de Jardin, près Pleurs. Collect. Ed. de Barthélemy.

4. On trouve au XIII et au XIV siècle Chantemelle. Longnon, loco citato. 5. Nous ferons remarquer que, sur les divers carreaux fabriqués par la famille Mocant, le nom du village de Chantemerle est écrit de trois manières différentes Chantemel, Chantemelle et Chantemelia. Néanmoins, ces pavés sont probablement de la même époque.

6. La Celle-sous-Chantemerle, canton d'Anglure (Marne). M. Lex en possède aussi un exemplaire provenant de la même localité.