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depuis sept heures jusqu'à onze, et au service qui sera célébré à dix heures, en l'Eglise Paroissiale de Saint-Etienne, pour l'Anniversaire de Mm. MARIE MADELEINE CLICQUOT, Veuve de Mr. Jean Herpet, Doyen des Connétables de cette Ville, décédée le 28 Juin 1758.

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Vous êtes prier aux Convoi et Enterrement de Madame BARBE LE DOUX, Veuve de Monsieur Nicolas Hibert, décédée le 17 mars 1746, laquelle sera inhumée le Vendredi 18 au Cimetière de Saint Denis, sa Paroisse.

L'Assemblée en la même Eglise, où le service sera célébré corps présent a dix heures.

Aux Vigiles le même jour à trois heures.

Et le lendemain au service à neuf heures.

Requiescat in pace.

On trouve dans le Bulletin pour l'histoire des églises wallonnes, t. III, La Haye, 1887, une liste des pasteurs ayant desservi ces églises. Nous y relevons les mentions suivantes :

Amsterdam. 1865, François Brun, appelé de Reims le 20 juin 1865, intallé le 12 novembre.

Bois-le-Duc. 1678, Pierre Béguin, ci-devant pasteur à Villersle-Tourneur, en Champagne, élu le 27 mai 1678, installé le 9 octobre comme premier pasteur. Mort en juin 1680.

Delf. 1863, Emile Rochedieu, ci-devant à Sedan, élu le 3 mars 1863, installé le 12 juillet.

Dordrecht. 1689, Isaac Péron, ci-devant pasteur à Villiers-leTourneur, en Champagne, élu le 27 août 1689, installé le 25 septembre. Mort en mai 1714.

Groningue. Réné Dennoulins, jadis pasteur à Sézanne en Brie. Mort en 1720.

Harlem. 1887, Silas Debry, pasteur-suffragant à Sedan, puis à Roubaix, appelé le 14 décembre 1886.

La Haye. Isaac Jacquelot, ci-devant pasteur à Wassy en Champagne. Il partit pour Berlin en septembre 1702, avec un passeport des Etats-Généraux, pour passer par Hambourg, avec ses meubles et ses livres. Mort en octobre 1708.

Leenwarde. 1659, Joseph Pithoys, pasteur à Saint-Menge, près Sedan, et professeur de philosophie à l'Académie de Sedan, appelé le 25 mars 1659, installé le 29 mai. Déposé en septembre 1669. Parti pour Londres.

Maestricht. Samuel Des Marets, professeur en théologie à Sedan, ministre du duc de Bouillon qu'il dut accompagner dans sa campagne en Hollande, en 1631, fut nommé pasteur à Maestricht le 2 février 1633, le prince en étant gouverneur. Appelé à Bois-le-Duc en janvier 1636, il y fut installé en mai.

CLOCHETTE DE L'ABBAYE DE BARBEAU (SEINE-ET-MARNE). Parmi les merveilles de l'art ancien qui figuraient en 1889 à l'exposition du Trocadéro, à Paris, dans une des salles où l'orfèvrerie limousine brillait d'un éclat incomparable, notre attrait personnel nous fit remarquer une petite cloche à inscription gothique. Elle ne figure pas au catalogue imprimé de l'Exposition, mais est reproduite en une planche dans la belle publication illustrée, publiée cette année sur l'exposition ancienne du Trocadéro, par Mieusement et A. Darcel1. Ce modeste instrument de bronze a d'ailleurs son histoire.

En voici les proportions :

Hauteur totale, 0 m. 26 c.

Hauteur sans la poignée ou anse, 0 m. 17 c.

Diamètre inférieur, 0 m. 45 c.

La cloche est un peu aplatie du cerveau. Elle porte sur ses flancs une inscription en trois lignes, formée de lettres gothiques rondes: ANTE OMNIA: FRES: CARISSIMI: [LAN. M HII; HII“: XVIII : ME: FAIT : REFAIRE : M. N. PETIT DILIGATUR : DEUS : DEINDE : PROXIMUS :

Un écu deux fois répété porte deux poissons adossés à un fleuron. La cloche date donc de l'année 1498. Mais on s'est servi pour l'inscription de caractères plus anciens de près d'un siècle 3.

Le Musée de Melun avait prêté cet objet à l'exposition du Trocadéro. Mais avant d'y avoir trouvé abri, à quel usage servait cette petite cloche? C'est ce que nous a appris une bienveillante communication de M. G. Leroy, bibliothécaire de la ville de Melun.

Le timbre provient de l'abbaye de Barbeau, qui existait sur les bords de la Seine, à trois lieues environ en amont de Melun. Il paraît avoir été le timbre de l'horloge du monastère, et non une cloche dans l'acception du mot. L'inscription porte les premiers mots de la règle de Saint-Augustin: Ante omnia, fratres carissimi, diligatur Deus, deinde proximus1. C'est par le plus grand

1. Paris, Dujardin, 1890, 3 vol. in-4°.

2. Pour fratres.

3. M. A. Darcel, directeur du Musée de Cluny, nous a obligeamment copié le texte de l'inscription.

4. Textus quem hic damus conformis est Regulæ quæ legitur in principio libri Constitutionum Roma impressi anno 1690. C'est une paraphrase du texte Diliges Dominum Deum tuum ex toto corde tuo, ex tota anima tua, et ex omnibus viribus tuis et ex omni mente tua, et proximum tuum sicut teipsum (Luc, X, 27.).

des hasards que ce timbre intéressant fut conservé. Après la suppression de l'abbaye, à l'époque révolutionnaire, il fut transporté dans la salle des séances de la Société populaire de Melun, et servait à rappeler les assistants au silence, quand le tumulte devenait trop grand. Plus tard, cette même salle ayant été transformée en théâtre, il y fut laissé et servait à sonner minuit, heure du crime, dans les mélodrames. Un amateur de curiosités qui visitait par hasard les arrière-plans du théâtre le découvrit et le fit transporter au Musée de la ville de Melun.

Ces pérégrinations sont assez piquantes.

L'abbaye de Barbeau (en latin Barbellum), au diocèse de Meaux, fut fondée en 1147 par Louis VII, qui y établit des Cisterciens et y choisit sa sépulture 1, De 1490 à 1498, elle eut pour abbé Louis de Menou. C'est alors que fut fondue la cloche que nous venons de décrire, et en cette année d'importants travaux furent faits aux bâtiments abbatiaux.

Baron de RIVIÈRES.

(Extrait du Bulletin monumental, 1891, p. 39.)

LE CHATEAU DE VAUX-LE-PÉNIL. M. Michel Ephrussi, déjà propriétaire du château de Sivry, vient de se rendre acquéreur, moyennant le prix de 1 million 200,000 fr., du château de Vaux-le-Pénil, près Melun. Cette propriété, comprenant également deux fermes importantes, Saint-Just et Aigrefin, appartenait à M. Fréteau de Pény. De la sorte, M. Ephrussi devient propriétaire sur plus de sept kilomètres de longueur d'une large bande de terres entre Melun et Sivry, dont il conservera les chasses et tirés si bien aménagés.

Il ne faut pas confondre le château de Vaux-le-Pénil avec celui, voisin, de Vaux-le-Vicomte, appelé aussi Vaux-Praslin, célèbre par les fêtes luxueuses du surintendant Fouquet; Vaux-le-Vicomte, merveilleusement restauré, est toujours à M. Sommier.

Vaux-le-Pénil, la nouvelle demeure de M. Ephrussi, appelé aussi autrefois Vaux-à-Pénil, du nom d'un de ses plus anciens seigneurs, est à une lieue de Melun sur la rive droite de la Seine, dominant majestueusement la ligne du chemin de fer, dans une sorte de promontoire formé par une anse du fleuve; la situation en est superbe et la vue s'étend au loin sur la ville de Melun et les campagnes environnantes.

Il a été possédé par la famille de Beaumanoir, si célèbre dans notre histoire par le combat des Trente, en 1350, où un Beaumanoir était chef du parti breton. L'origine du village, qui comprend 800 habitants, date du XIIe siècle.

1. Gallia Christiana, XII, c. 236-240.

En janvier 1256, Simon de Pénil, seigneur de Vaux, fit plusieurs dons à l'église Notre-Dame de Melun.

Le parc de Vaux-le-Pénil, clos de murs, contient 40 hectares et est sillonné par de larges allées permettant de le parcourir en tous sens en voiture, au milieu de jolis bosquets et de frais tapis de verdure, dit un vieux bouquin de 1837, Promenade sur la Seine de Montereau à Paris, par G. Maillard. Ce petit livre porte même cette curieuse épigraphe: Montereau, Melun, Corbeil et Paris ne font qu'une même ville dont la Seine est la grande rue. »

Singulier rapprochement : ce château, aujourd'hui à M. Ephrussi, de nationalité russe, fut habité par l'empereur de Russie, Alexandre ler, dans les premiers jours de juillet 1815. L'empereur Alexandre passa en revue les troupes russes et cosaques commandées par Barclay de Tolly et y reçut même les clefs de la ville de Melun; il dina avec son nombreux état-major sous l'allée de tilleuls, près du château.

Vers la même époque, l'empereur d'Autriche était aussi à Melun avec un régiment de grenadiers de sa garde. Il habitait une maison du faubourg Saint-Barthélemy, et chaque jour, avec deux de ses officiers, François Ier assistait à la messe dans l'église Saint-Aspais. (Abeille de Fontainebleau.)

COUPS DE CISEAUX A TRAVERS LES CATALOGUES DE DOCUMENTS ORIGINAUX ET D'AUTOGRAPHES'.

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33. René II, duc de Lorraine, accorde aux moines de Belchampsous-Clermont-en-Argonne, la remise d'une redevance en blé sur leur ferme d'Aubreville, près Clermont, à charge de dire et célébrer pour une fois «< un hault service à Belchamp, pour la bonne intention de la Royne de Sicille sa mère, de luy et de leurs prédécesseurs et successeurs ».

Nancy, 29 mai 1482, papier (Vente du 18 avril 1891, Eug. Charavay, no 181).

34. Réception par Jacques Chevallier, bailli d'Epernay, du serment de fidélité de Michel Loiselet, procureur de noble Jean Loppin, bourgeois de Paris, acquéreur de la moitié de la terre de Grauves (Marne). Epernay, 24 mai 1493. Charte in-4 oblong. (Act. Saffroy, nov. 1891, no 17441, 6 fr.

35. Henri Ier de Lorraine, duc de Guise, le Balafré, lettre autogr. sign. à M. de Dinteville (Joachim, baron de Meurville, son lieutenant en Champagne et gouvernear de Châlons), du 6 avril 1580, dans laquelle il lui apprend que « le Roy (Henri III),

1. Voir Revue de Champagne et de Brie, 1891, 2a série, t. III, p. 552.

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