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une maison nommée het Cathelynken. La rue Ste-Catherine doit son nom au voisinage de l'église Ste-Catherine; v. p. 335.

Au nord de la rue ten Oye se trouvait en 1579 une maison appelée St-Corneille.

St-Godelieve était le nom donné récemment en 1579 à la maison à droite de l'ancienne brasserie ten Breidele, à l'entrée de la rue des Maréchaux; près du pont actuel de la Tour, se trouvait une maison appelée Ste-Godelieve; une troisième de ce nom se trouvait au Quai des Teinturiers, entre les rues du Cornet et du Chandelier.

Le nom de Ste-Barbe se rencontre déjà en notre ville vers le milieu du XIVe siècle. En 1365 Henri Groenepape fonda une chapellenie dans l'oratoire de Ste-Barbe situé à l'ouest de la rue des Oies, et occupé par les Sœurs du tiers-ordre de St-François ('). Cet établissement appartenait en 1579 à l'abbaye de Spermalie, qui le céda en 1602 à l'abbaye de Ste-Godelieve; celle-ci à son tour le vendit en 1642 à Demoiselle Clara Kesteet, sous condition que la chapelle serait maintenue et entretenue par ladite acceptante (2).

Quatre maisons portaient le nom de Ste-Barbe en 1579: une à l'angle sud-ouest de la rue St-Aubert; une au sud de la rue du Marécage; une au nord de la rue Pierre De Gryse (aujourd'hui rue des Écrivains) et une à l'est de la rue Ouest de Ghistelles.

Le nom de St-Patrice, patron de l'Irlande, fut introduit ici par les négociants Irlandais: ils l'avaient donné à une de leurs maisons à l'est de la rue des Chevaliers.

St-Crépin était en 1579 le nom d'une maison au sud de la rue Nord du Sablon, entre les rues de la Coupe et de la Levûre.

L'enseigne aux Trois Rois était très-répandue à Bruges au XVIe siècle; nous la trouvons au sud de la rue du

(1) Arch. de l'église de N.-Dame D 52, D 56, F 175 et G 285. (2) Registre 5 de la section de St-Donatien fo 1072. D'après M. DE STOOP Tableau indicatif p. 271), cet établissement fut démoli en 1799.

Steen, maison marquée aujourd'hui C 11; à l'est de la rue aux Laines; au nord de la rue Nord du Sablon, maison aujourd'hui numérotée D 74; à l'angle sud-est de la rue Traversière dans la rue Sud du Sablon, maison nommée, déjà en 1579, de Drie Nagels; au nord de la rue de l'Enclos appelée aujourd'hui rue du Fil- la belle maison restaurée par Mr Ronse, échevin de la ville; on y remarque un beau bas-relief de l'année 1628 représentant l'Adoration des Mages; au nord de la rue de la Boverie ; à l'ouest de la rue des Bouchers; au nord de la rue Longue; et au sud de la rue de l'Etoile près de St-Gilles.

Depuis le commencement du règne de la Maison de Bourgogne en 1384, le nom de St-André, patron de cette Maison, acquit une grande popularité. Le nom de Croix de St-André, St-Andries cuyce, que l'on appelle aussi Croix de Bourgogne, fut donné à plusieurs de nos habitations, savoir à trois maisons de la rue aux Laines, deux à l'ouest et une à l'est; à une autre au sud de l'ancienne rue Fleur de Blé, démolie en 1866; ainsi qu'à une cinquième au Quai des Teinturiers entre la rue du Chandelier et la rue Haute. St-André était le nom de la maison formant l'angle est de la rue des Charpentiers dans la rue Pré-au-Moulin.

Le nom de St-Anne se trouvait en 1579 au nord de la rue Sud du Sablon; à l'ouest de la rue St-Jacques; au Quai des Teinturiers, ainsi qu'au nord de la rue de la Boverie.

La maison formant l'angle sud-ouest de la rue de l'église Ste-Anne, renferme une pierre avec l'inscription suivante :

Dit huys is God bekwaem

St-Anne is zynen naem.

St-Quintin était le nom d'une maison à l'ouest de la rue dite Roozendale; la maison à l'angle nord de la rue des Maréchaux près de la Porte, appartenait en 1579 à la gilde de St-Quentin.

:

Le souvenir de Ste-Véronique, conservé jusqu'à nos jours dans l'enseigne in den doek van Veronica, rue Flamande, était assez répandu autrefois; à l'endroit que nous venons de nommer se trouvaient deux maisons: de cleene en de groote Veronycke; une maison au sud de la rue Haute, non loin du Pont-au-Moulin, s'appelait de Virginycke; le même nom était donné à une maison à l'ouest de la rue des Tonneliers; à l'est de la rue St-Jacques se trouvait la maison Veronica; la maison habitée aujourd'hui par Mgr. Bruneel, à l'angle de la rue des Tilleuls se nommait de Veronycke; à l'indication d'une maison située au nord de la rue du Puits-aux-Oies, est jointe au crayon le nom de Viergnyken.

Une maison nommée St-Adrien se trouvait en 1579 au Quai des Teinturiers, entre le Quai du Miroir et la rue du Cornet; une gilde de St-Adrien, probablement celle qui faisait ses services religieux à l'église St-Sauveur depuis 1460, possédait en 1579 une maisonnette de savetier à la Place du Sablon.

Une maison du nom de St-Victor se trouvait en 1579 au Quai Spinola.

St-Brandaris était en 1579 le nom de la maison formant l'angle nord de la rue de l'Egoût, au Quai de la Poterie; une maison du même nom se trouvait au sud de l'ancienne rue Fleur de Blé, démolie en 1866.

Ontcommere, ontcommeghe, ou oncommer, était le nom d'une Sainte à barbe, vénérée dans l'église St-Sauveur à la fin du XVe siècle ('). Cette sainte était connue aussi sous le nom de Wilgefortis; elle est figurée à l'extérieur des volets d'un triptyque de la fin du XVe siècle,

(1) Compte de 1481: Op den 2 September 1481 was gheruumpt de busse van sint Ontcomere. Compte 1483: Ontfaen van den deken ende zorghers van sint Ontcommere ende van sint Angnieten. Compte 1484 was gheruumpt de busse van sint Ontcommeghe. Comptes 1490 et 1491 de busse van sint Oncommere. Nous ne rencontrons plus ce nom aprés cette époque.

représentant la Déposition du Christ, et conservé au Musée de l'Hôpital St-Jean ('). Deux maisons de la ville portaient le nom de Ste-Oncommere en 1579: une au sud de la rue Nord du Sablon, à côté de la maison formant l'angle de cette rue vers la Place de la Station; et une autre à droite de l'estaminet den Tyger, rue des Baudets.

Le nom de St-Marc servait d'enseigne à quatre maisons : une à l'est de la rue Ouest de Ghistelles; une à l'ouest de la petite rue du St-Esprit; une au sud de la rue Pré-auMoulin; et une au nord de la rue Longue.

St-Hubert était le nom d'une maison au Quai des Teinturiers, et d'une autre à l'est de la rue Ouest de Ghistelles.

Le nom des Quatre Evangélistes était donné à la deuxième maison à gauche du Tyger dans la rue des Baudets; c'est principalement au XVIIe siècle que ce nom fut appliqué à nos maisons; celle marquée D 11 dans la rue d'Argent, offre la représentation des quatre évangélistes avec leurs emblêmes; une autre, dans la rue Nord du Sablon, numérotée aujourd'hui D 59, est décorée des emblèmes évangélistiques.

La maison formant l'angle ouest de la rue de la Coupe, dans la rue Nord du Sablon, portait en 1579 le nom de St-Thomas.

Une seule maison portait en 1579 le nom de St-Ivon, patron des avocats; c'est aujourd'hui un estaminet In St-Ivo, derrière le choeur de la Cathédrale. On nous a assuré que dans un dallage de la maison à côté de celle-ci, habitée aujourd'hui par M. le chanoine van Zuylen, se trouve une pierre avec inscription latine, rappelant l'ancienne confrérie des avocats de Bruges. Ce fut seulement après 1531 qu'ils choisirent St-Ivon pour leur patron (2).

Le nom de St-Joseph fut donné vers le milieu du XVIIe siècle, à une maison située à l'extrémité nord-est de la rue Kreitenburg.

(1) WEALE Bruges et ses Environs, 3me édition p. 208.

(2) Ibidem, p. 185.

La maison à gauche de celle enseignée les trois Rois, dans la rue de l'Enclos aujourd'hui du Fil - porte le nom de St-François de Borgia, qui fut canonisé en 1671.

CHAPITRE VII.

Rues portant des noms de personnes.

L'usage de donner à nos rues des noms de personnages célèbres, n'existait pas au Moyen-âge; les noms de famille que portent nos anciennes rues rappellent presque toujours des gens riches qui y possédaient de vastes propriétés, de sorte que l'on pouvait dire en vérité que la rue leur appartenait. Ceci explique jusqu'à un certain point le fait, que la plupart des rues de ce genre se trouvent à l'écart de la ville, c'est-à-dire dans ces endroits où il y avait le plus de terrains vagues, longeant parfois des rues entières. Souvent aussi de petites rues reçurent le nom du propriétaire de la maison principale ayant façade dans une grande rue, et dont les cours ou jardins se prolongeaient dans ces ruelles sans importance. Quelquefois aussi des rues échangèrent momentanément leur dénomination primitive contre celle du nom d'un nouveau propriétaire qui vint s'y établir, pour reprendre ensuite, après la mort de celui-ci, leur premier nom, ainsi que nous le verrons dans le courant de ce chapitre.

Comme nous ne connaissons pas tous les personnages dont les noms se sont conservés dans nos anciennes rues, et que par conséquent il est impossible de les classer par ordre chronologique, nous avons adopté l'ordre alphabétique comme présentant le plus de facilité pour les recherches spéciales.

Nous observerons cependant que les plus anciennes de ces dénominations ne remontent pas au delà de la deuxième moitié du XIIIe siècle.

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