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de l'évêque de Thérouanne, Lambert et du comte de Saint-Pol. (1)

En 1196, Gosselin rendit une sentence arbitrale entre l'abbaye de Valloires et messire Guy, seigneur d'Argoules (2). Il s'éteignit, dans un âge avancé, au mois de février 1199.

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Les chevaliers qui entreprenaient la lointaine expédition de Palestine, voulant attirer les bénédictions du ciel sur leur voyage, obtenir pardon de leurs fautes et se procurer les ressources nécessaires, se dépouillaient en faveur des abbayes: Ainsi Robert de Blovile emprunta à SaintAndré les fonds: « in expensis itineris prepositi, cum pro remissione peccatorum suorum Jerosolimam adere dis poneret, cum eâ multitudine quæ à multis orbis partibus congregata, ad liberationem terræ Jerosolimitance profecta est. » Les archives départementales du Pas-de-Calais conservent 166 titres originaux du XIIIe siècle, pour l'abbaye de Saint-André-au-Bois; le plus ancien de 1202, qui est une ratification par l'évêque de Thérouanne de la donation d'Oston de Beaurain au Fayel, se rapporte à la prélature de Robert. On trouvera aux pièces justificatives le tableau chronologique de ces chartes, monuments pré

(1) L. R., t. 1, f. 55 vo et TURPIN, comitum Tervanensium annales histarici, fo 84.

(2) SALÉ, fo 25.

cieux et irrécusables de l'histoire du moyen-âge, qui nous ont guidé dans le cours de ce travail (1).

Eustache de Brimeu, chevalier, trouvant les aumônes de ses ancêtres par trop exagérées, entreprit de quereller les religieux, au point que l'évêque de Thérouanne fulmina contre lui une sentence d'excommunication, dont le résultat immédiat fut la reconnaissance du passé et l'octroi de nouveaux priviléges tels que terrage à Brunehautpré, pâturage sur le territoire de Brimeu, renonciation à une rente constituée par Enguerran. Cette amende honorable dictée d'abord dans l'église de Dommartin, a été confirmée au prieuré de Saint-Georges-les-Hesdin, devant Hugues, Pierre, Agnès, Ide et Euphémie, frères et sœurs du sire de Brimeu; Florent, abbé de Saint-Josse-surMer; Pierre, abbé de Saint-Sauve; Evrard, prieur de Saint-Josse et un certain nombre de moines de SaintAndré. (janvier 1202).

Ce différend terminé, un autre commença au sujet de la cense de Romont réclamée par l'abbaye de Longvilliers; les abbés du Gard et de Saint-Jean ainsi que le doyen de la cathédrale d'Amiens désignés par le pape, comme arbitres, la lui attribuèrent, à condition de payer une rente de 30 livres parisis à Saint-André. Des bornes furent placées avec défense aux parties de bâtir ou acquérir quoique ce fût, à moins d'une lieue de ces limites réciproques, vers Ruhumont ou Burnelpré. Février 1203.

Principaux bienfaiteurs au temps de Robert: Robert d'Argoules, chevalier (2). Guillaume de Montreuil-Main

(1) Appendiec no VIII. (2) 1201.

Donation à Varchonval, en présence de « Gonfrido

tenay, chevalier (1). Hugues Colet, chevalier (2). Eustache de Gouy (3). Gilles de Giemetz, chevalier (4). Guillaume de Thiembronne, chevalier (5).

L'abbé Robert mourut le 16 avril 1208 (6).

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Guy, successivement prieur et abbé de Saint-André, reçut de Guillaume, seigneur de Maresquel, douze mesures de terre au Fayel; les lettres confirmatives, délivrées en 1214 par le châtelain de Beaurain, le prouvent. Sa

de Haimont, Hugone Colet, Adamo de Gyemes, Hugone Kiéret, Adamo fratre Ejus et Frodone de Beaurem. Arch. du Pas-de-Calais. loc. cit.

(1) 1202. Donation « apud vallem putei » en réparation des dommages considérables qu'il a occasionnés à l'abbaye pendant la guerre entre Philippe-Auguste et le roi d'Angleterre.SALÉ, fo 37. (2) 1202. Donation aux « Colroy de Buires » du gré de sa sœur Agnès, épouse de Vaultier, seigneur de Waben.

(3) 1206. Donation au lieu dit: les Trois Cornets, et abandon du droit de pâturage dans ses domaines. L. R. T. I. f° 212г. (4) 1206. Octroi de 41 mesures de terres « apud Geymetz (Jumel) avant d'avoir lignée de Yde, son épouse, et ce, avec le consentement de Hugues, son frère et de ses sœurs : Anthime, Hermentrude, Hauwide, Agnès et de Pierre de Gyemetz, son beau frère. SALE, fo 39.

(5) 1208.

Fondation d'un châpelain au Val Restaud, en affectant à son entretien le revenu de 26 mesures de bois, 26 mesures de terre et de certains droits de pâturage et de travers. L. R. T. I. fo 374.

(6). SALÉ, fo 42. Les obit. de Valsery et Albecourt fixent sa commémoration au 3 février, ceux de Cuissy, au 5 février, de Dommartin et de St.-André, au 16 avril, de Ninove et St-Follian, au 5 mai, de St-Jean-d'Amiens,au 6 mai, de la Wicogne au 11 mai.

commémoration avait lieu le 27 avril, à Prémontré ; le 9 ; mai, à Saint-Martin-de-Laon, Cuissy, Ninove, Saint-Jean d'Amiens, Marcheroul, et le 10 mai à Dommartin. (1)

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Le roi Louis VIII chargea l'abbé Senault, Senold ou Senoud et Richard de Beauquesne, bailli d'Hesdin, de procéder à une enquête, pour connaître la nature du chemin qui conduit de la Malmaison (2) à Montreuil (via quæ ducit de malo domo ad Monstrolium). Etait-ce au temps du comte Philippe de Flandre un chemin royal? Eustache de Verton, Erembauld Foulques et Girard de Gouy, Guillaume et Aléaume d'Ecquemicourt, Roger et Bérard de Maresquel, Guillaume d'Aubin, Enguerran de Marconnelle, Baudouin de Beaurain et d'autres témoins entendus, déclarèrent que c'était simplement un sentier « tantum semita, non via. » Cette information est reprise textuellement dans le vidimé donné le 2 juillet 1264 par Eustache, abbé de Saint-André et Jean le Petit, bailli d'Hesdin (3).

Qu'était-ce donc au Moyen-Age qu'un chemin royal ou un sentier? Les communications de bourgade à bourgade, de château à château étaient alors très-difficiles; on les

(1) Gallia christiana, loc. cit.

(2) La MALEMAISON, située près le prieuré de Saint-Georges-lesHesdin, d'après une charte du cart. de Dommartin.

(3) SALÉ, fo 72.

distinguait en chemins péageaux ou voies royales et en sentiers. La loi voulait que les premiers eussent quatorze pieds de large; les sentiers pouvaient se couvrir d'ombrages, on élaguait seulement les voies royales; si un chemin se détériorait ou tombait en désuétude, une commission de prud'hommes traçait un nouveau sentier, aussi près du dernier que possible. Pour l'entretien de la voie, on payait un denier par charrette à 2 roues, et deux, pour celles à 4 roues. De distance en distance, des poteaux indiquaient la juridiction de la terre desservie par le chemin. Généralement on voyait sur ces routes plus de cavaliers armés que de voitures de commerce, et plus de chariots pesants que de voitures de luxe. Le riche abbé Suger faisait tous ses voyages à cheval, même dans son extrême vieillesse. (1)

Le pape Honorius adressa à Senault, une bulle garantissant les priviléges et immunités de sa maison et notamment le personnat de Gouy, 12 mars 1217.

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Le 26 juillet 1220, l'évêque d'Amiens consacre l'église nouvellement achevée (2); les cloîtres, les dortoirs et autres bâtiments de charpente sont alors remplacés par

(1) VICOMTE DE VAUBLANC, la France aux Croisades, IV, 81. (2) Cette église subsista jusqu'au siècle dernier; aujourd'hui encore on voit les fragments de sculpture qui ornaient l'un des bas-côtés adossé à l'abbatiale.

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