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Montigny, l'évêque d'Amiens désigna, comme arbitres, Arnould, prieur de Saint-Pierre d'Abbeville et Jean, prieur de Biencourt. Ils jugèrent que le droit de tourber ces marais et d'y pêcher appartiendrait à Valloires, le pâturage demeurant commun, mais la fenaison libre, moyennant une redevance annuelle de 12 deniers par faulx et de 4 deniers par faucille. Les habitants de Montigny et des environs récolteront des roseaux à leur usage,'mais s'il leur arrivait d'en vendre pour une obole, ils devraient en payer cent bottes à l'église de Valloires (1).

Jehanne, reine de Castille et de Léon, comtesse de Ponthieu et de Montreuil, ratifia solennellement en janvier 1256, les donations de sa mère la comtesse Marie, à l'abbaye de Dommartin, dont elle se déclara la protectrice envers et contre tous, notamment à Hestruval, Colroy, Buires et Tigny (2).

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Simon, surnommé le Vénérable (3), dirigea le monastère pendant six années. En octobre 1266, Hugues d'Ailly, chevalier, époux de Marie, dame et héritière de Tortefontaine, agrée la vente consentie par son beau-père Jehan,

(1) Ces marais sont situés: inter pontem de Pratellis et beccum falesia de Montigni à parte de Langres usque ad Alteiam. – Grand Cart. fos 369-370. Ils se nommaient les marais d'Andibais.

(2) Petit cart. fo 87 et 88.

(3) Gallia Xna. T. X. col. 1350

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le Croisé. Quelques mois après, intervient un accord avec l'abbaye d'Auchy, pour l'hôpital du Maisnil (1). Enfin, les sires de Montcavrel, Nicolas, Enguerran et Michel, reconnaissent à Dommartin la propriété des bois de Foucaumont vers Estréelles. A Simon succéda, le 18 février 1271, Guillaume de Cromont.

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Les religieux de Dommartin avaient le droit de pêcher chaque année, le jour de la fête de St-Josse, dans la Maye, avec un filet à trois rangs de mailles appelé le tramaille; les comtes de Ponthieu le leur avaient concédé ; lorsqu'Éléonore, comtesse de Ponthieu, épousa Édouard, roi d'Angleterre, ils affranchirent leurs domaines de cette servi tude, au prix d'une rente de soixante-dix sols parisis créée sur la vicomté de Crécy (5 juin 1285) (2). Le même jour intervint une transaction au sujet de la haute et de la basse justice attribuées à Dommartin; haute justice donnait droit de condamner aux peines capitales, et de connaître de toutes les causes, les cas royaux exceptés; basse justice accordait la poursuite des droits seigneuriaux. Un troisième contrat fut passé entre Guillaume de Cromont et le roi Édouard qui obtint la renonciation au droit d'usage, que les religieux exerçaient dans la forêt de Crécy, en leur abandonnant la propriété de cent soixante journaux de bois situés entre Campmartin et la HayeEllain, contre la seigneurie de messire Henry de Nouvion. Le prince se réserva l'exercice de la justice et le droit de chasse. Guillaume de Cromont scellait les actes impor

(1) Cart. imp. d'Auchy-les-Hesdin, fol. 215 et 216.
(2) Archives du Nord, fonds Dommartin.

tants de deux sceaux différents, reproduits planche III, d'après les originaux conservés aux archives nationales; on voit sur le premier, saint Josse officiant au moment où se manifesta le prodige raconté par ses biographes: Il célébrait un jour la messe en présence du duc Haymon dans la nouvelle église Saint-Martin, qu'il venait de consacrer; c'était le 11 juillet. Une main lumineuse apparut au moment de l'élévation, et confirma par une seconde bénédiction la dédicace que le saint venait d'accomplir.

Tous les assistants entendirent alors une voix céleste -qui disait « Josse, mon serviteur, parce que vous avez méprisé les richesses et les honneurs de la terre pour m'obéir et que le désir de me servir vous a même fait rejeter et fuir la royauté pour vous exiler volontairement et vous cacher dans une terre étrangère, où vous avez mieux aimé vivre inconnu que de demeurer dans vos palais, sachez qu'en récompense du royaume que vous avez quitté, je vous ai préparé une couronne de gloire, entre les anges, et que je prends sous ma protection spéciale cette église, que je bénis avec vous et où votre corps doit être inhumé; de sorte que tous les fidèles qui la visiteront dans l'intention de vous honorer, recevront ma grâce sur la terre et obtiendront enfin au ciel la jouissance de ma gloire éternelle. »

Le second représente l'abbé revêtu des ornements pontificaux et tenant la crosse de la main droite, un livre de la main gauche; l'un et l'autre portent en abrégé la légende: Sigillum abbatis sancti Judoci in nemore (1).

Sous la prélature de Guillaume de Cromont, la communauté reçut un accroissement considérable par suite des libéralités de Eustache de Brimeu, seigneur de Huppy (1271); Gaultier, seigneur de Collines (1272); Willaume,

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(1) Ces sceaux de Saint-Josse-au-Bois sont décrits dans le troisième volume de la collection des sceaux, publié par M. Douet-d'Arcq, sous les nos 8380 et 8380 bis — 9042 et 9012 bis.

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