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NOTE

SUR LE LAMINOIR A TÔLE DE A. BÖRSIG, ÉTABLI A NEUSTADT. Par M. LANGENHEIM, ingénieur.

(Extrait du Berg-und Hütlenmannische Zeitung de Freiberg (Saxe); traduit par M. COUCHE.)

De tous les laminoirs à tôle qui existent en Allemagne, celui-ci est le plus perfectionné, le mieux approprié à la fabrication des tôles de grandes dimensions que réclament la construction des chaudières à vapeur, des locomotives et des ponts métalliques.

Les cylindres (Pl. VI, fig. 2 et 3) ont 1,57 de table et o",60 de diamètre; le diamètre des tourillons est de 0,34. Cette grande dimension est un point essentiel, les cylindres à tôle se brisant assez souvent et toujours au collet. C'est aussi pour prévenir les accidents de ce genre que les tourillons se raccordent par des congés avec les cylindres.

Les arbres d'accouplement ont également une longueur inusitée, 1,88. Elle a pour but de diminuer l'inclinaison que prend l'arbre lorsque le cylindre supérieur se soulève sous la pression du paquet, et de réduire les efforts que cette obliquité détermine dans l'arbre et dans les moufflettes.

:

Les coussinets des tourillons sont formés d'un alliage composé comme il suit on fond d abord 15 p. de cuivre, 9 d'antimoine et 59 d'étain. 27 p. de cet alliage, refondues avec 29 d'étain, forment la composition des coussinets; elle donne de bons résultats. Les

paliers en fonte du cylindre supérieur sont traversés par des tringles en fer s, s, auxquels ils sont suspendus par des clavettes pp. Ces tringles buttent par le bas contre d'autres S', S' qui traversent la plaque fondation et qui, comme dans tous les grands laminoirs à tôle, s'appuient à la partie inférieure sur des leviers à contrepoids. Le cylindre supérieur est ainsi équilibré, et peut être soulevé avec la plus grande facilité.

A la partie supérieure, les tringles ss traversent le chapeau de la cage, puis l'entretoise B, sur laquelle elles s'appuient par leurs écrous, et qui s'appuie ellemême sur l'embase d de la vis S. Les deux vis de droite et de gauche reçoivent un mouvement commun de la la roue à poignées R, au moyen de deux engrenages coniques, qui permettent de régler ainsi les abaissements successifs du cylindre supérieur.

Le pignon k est solidaire avec la roue R', et fou sur l'arbre W. Dans l'état ordinaire des choses, le pignon k", qui peut glisser sur l'arbre, embraye avec la roue d'angle K, et quand on agit sur la roue R, la roue K, recevant le mouvement de k", fait tourner en même temps la roue R' et son pignon. Mais, s'il est nécessaire d'imprimer aux deux paliers des mouvements inégaux, il suffit de débrayer le pignon k", et alors chacune des roues R, R', agit indépendamment de l'autre sur le palier voisin.

L'arbre de transmission W tourne dans des paliers f. f, terminés inférieurement par des boîtes qui coiffent les têtes des vis S, S, lesquelles y tournent liorement.

Ces vis, en excellent fer à grains, avaient d'abord o, 13 de diamètre. L'expérience ayant prouvé que cette dimension était insuffisante, elle a été portée à o", 140. Les vis buttent à l'extrémité inférieure sur des crapaudines en acier fondu g, g, qui pressent elles-mêmes sur

une petite lame de fer, supportée seulement vers les bords, de sorte qu'en cas de pression excessive, cette lame fléchit légèrement et prévient la rupture des cylindres. On se servait d'abord, dans le même but, de petites plaques de fonte, mais elles se brisaient trop facilement.

Les tabliers consistent dans un châssis muni de petits rouleaux en fonte r, r, r sur lesquels les feuilles de tôle se manœuvrent avec une grande facilité.

Ces tabliers, suspendus par les tirants n, n, n, n, aux pièces de fer forgé o, o, sont guidés dans leur mouvement d'une part par le galets p, p, qui roulent sur des nervures q venues de fonte avec les cages, de l'autre par les galets supérieurs g, qui roulent entre les guides Q, Q. Des tasseaux en bois x, x servent de heurtoirs.

P

Les pièces o, o, sont supportées par la traverse U, U, qui reçoit la tige p d'un piston à vapeur. Le cylindre ♪ est installé sur l'entretoise en fonte M, boulonnée sur les supports en tôle u, u, et ceux-ci sont rivés sur les contre-fiches V, V, clavetées dans les oreilles ee des chapeaux des cages.

Lintroduction et l'échappement de la vapeur sont réglés par un robinet à trois fins N, manoeuvré au moyen de la manivelle J, de la bielle F' et de la poignée C, guidée par le secteur G. L'ouverture Z sert à purger le cylindre de l'eau condensée.

Ce mode de manœuvre des tabliers a de grands avantages. Amenés au haut de leur course, ils conservent la position horizontale, ce qui facilite beaucoup le passage de la feuille de tôle au-dessus du cylindre.

Dans la plupart des grands laminoirs de Westphalie (tels que ceux de Hörde, d'Aplerbecke, société Blücher), les tabliers reçoivent un mouvement de rota

tion au lieu d'un mouvement de translation; la feuille de tôle s'élève alors sur un plan incliné, dout on peut réduire la pente en augmentant sa longueur, mais sur lequel la manœuvre est toujours difficile et lente. Or en pareille matière, toute perte de temps est grave; elle a pour effet ou d'exiger des chauffages plus nombreux, ou d'altérer la qualité de la tôle; sans compter que les trains fatiguent d'autant plus que la pièce est moins chaude.

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CONSTRUCTION

DES DIGUES DANS LES USINES DES MONTS OURALS.

Par M. LANDSBERG,

ancien élève de l'École des mines, directeur des mines et usines du Stolberg (Prusse rhénane).

entre les

métallurgiques

Lorsqu'on compare dans leurs traits les plus géné- Rapprochement raux les usines métallurgiques des monts Ourals avec grandes usines les grandes usines métallurgiques de l'occident de l'Europe, on remarque qu'elles diffèrent de celles-ci principalement par le combustible et la force hydrau- des monts Ourals. lique qu'elles emploient.

Dans l'occident, on n'a guère établi de grandes usines que dans les districts abordables à la houille : celle-ci y fournit tout à la fois la chaleur et la force. Dans les monts Ourals, au contraire, on emploie exclusivement le combustible végétal, et le mouvement des machines y est produit généralement par des chutes d'eau (1).

(1) Ces circonstances pourraient bien, dans un avenir plus ou moins rapproché, perdre de leur vérité absolue.

D'abord, en ce qui concerne le combustible, on a trouvé de la houille en plusieurs points, sur les deux versants de l'Oural, et déjà on emploie à Ekaterinenburg, sur le versant oriental de l'Oural, du coke pour la fusion de la fonte dans les cubilots. Ensuite, en ce qui concerne la force motrice. on a commencé depuis une dizaine ou une quinzaine d'années à employer des machines à vapeur, et leur usage va se répandre d'autant plus que l'emploi des flammes et du gaz des fourneaux métallurgiques pour le chauffage des chaudières n'y est plus inconnu. Il y a en plein Oura! une usine de puddlage et de laminage qui chauffe les chaudières au moyen de la flamme perdue des

de l'occident de l'Europe

et celles

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