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4 avril 1372, à Prague.

DXXVIII.

« Datum Pragæ, anno Domini M. CCC. LXXII, indictione decimâ, secundo nonas aprilis.

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Diplôme de l'empereur Charles IV donnant pouvoir au cardinal Jean des Quatre-Couronnés, de célébrer le mariage entre le fils du duc de Juliers et la fille du duc Albert de Bavière, et de donner en fief audit fils du duc de Juliers le duché de Gueldre, sous la condition y exprimée.

Publié par VAN MIERIS, Groot charterboek der graaven van Holland, t. III, p. 267.

DXXIX.

Ordonnance de la cour de Mons concernant l'armure dont le seigneur de Fauquemberg et le seigneur de Soriel doivent faire usage pour se battre en champ clos'.

(14 juin 1572, à Mons.)

Le lundi xu jour de juing, l'an mil III LXXIJ, se présentèrent li devantdit comte de Faukemberghe, comme appiellans, et ledit sires de Soriel, comme deffendans, armet et montet sur leur chevaulx, et fu, par

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Les deux champions s'étaient présentés aux plaids de la cour du 29 décembre 1571 et avaient appelé de leur cause, en s'obligeant à ce que il ne trairoient que en laditte court de Mons ou par» devant monsigneur le duc, et ossi que, pour ceste cause, ilz ne quéroient, par eulx ne par aultruy, » aucun mouvement, débat ou hayne, ainchois en prenderoient celle ordonnance que leditte court » leur en ordonneroit. »

Les lundis 23 février, 8 mars, 5 avril et 17 mai 1372, ils se représentèrent à la cour. Aux plaids du 17 mai, vinrent en la chambre du conseil, à la requête de la cour, les sires de Hordaing et de Rumont, de la part du comte de Faukemberg, et Fastré de Berlaimont et Guillaume de Hérimelz, de la part du seigneur de Soriel.

B

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• Adont fu conscillié et jugié par le signeur de Floyon que, sur les parolles entre ledit comte de Faukemberghe et ledit signeur de Soricl, dittes en gettant jus le wage par le comte et levant par

⚫ ledit signeur de Soriel, que camps de bataille y appartenoit, c'est à entendre ledit comte comme ⚫ appelant et ledit signeur de Soriel comme deffendant, et qu'il devoient estre montet et armet comme TOME II. 26

l'ordonnance de le court, li armure d'iaux et de leur chevaulx rewardei. Si fu ordonné que leur glaves devoient avoir xi piez de long de le pointe du fier jusques au debouth de le glave desoubz, et pour ce que li glave du comte estoit trop longhe, il fu ordonnet par le court de le racourchir par certaine ensaigne. Item, fu ordonnet que les croissans de fier qui estoient à l'archon derière de le selle du comte et li sautoir de fier qui estoient à l'archon devant fuissent hostet, et en ce lieu mis à l'archon devant une kaisne de fier ainsi que à une selle de gherre et non plus. Item, que li taillant du canfrain de sen cheval fust hostez, et ossi qu'il pendesist sen faulx estrier, veulsist dedens ou dehors se sielle, et li mesist ung cordiel pour lanchier en sen brach, s'il lui plaisoit, et sans ce qu'il tenist à kaisne ne à corde. Item, fu ordonnet ainsi, pour le sgr. de Soriel, que li sires de Soriel fesist roster le taillant du canlfrain de sen cheval. Item, que li miroir de se selle soient taint de le couleur de l'archon, et ossi que à l'archon de se sielle devant n'ait que une kaisne de traviers, et que li bors de l'archon devant soit remplis, et se kaisne qui estoit à l'archon devant du lonck hostée, et qu'il penge sen faulx estrier dedans ou dehors sen archon ainsi qu'il li plaist, mais qu'il ne tiengne à kaisne ne à cordielle.

Premier registre aux plaids de la cour souveraine de Hainaut, de 1335-1405, fol. LV vo-LVJ. Archives de l'État, à Mons.

gentilhomme, seloncq le coustume de le court et que autrefois avoit esté jugié en cas semblable; et »ossi fu journée par le court assignée pour yaulx remonstrer, au mois, en tel estat que combatre se » deveront, et le jour de bataille au kief des vu sepmaines, c'est le mardi jour saint Pierre et saint Pol » essuiant. Item, fu conseillié que chacune desdittes parties devoit donner caussion souffissans de

⚫ poursuyr et ossi de acquiter monsigneur de cousts et de fraix en le ocquison dudit camp.

» Adont obligèrent li comte de Faukemberge, messire Lansselos et Parchevaulx si frère, et cescun

» pour le tout, sur ijm florins de Franche, à poursuyr le camp contre ledit seigneur de Soriel et à

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>> deffraitier monsigneur le bailliu de telz fraix qu'il appertenra pour cause du camp et sans maise

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ocquison. Se y furent comme homme: messire Obiers de Hauchin, Willaumez de Liessies, Jakes Barés, Jakes de Mertines, Jehan de Binch, le sire de Hordaing et pluiseurs aultres.

» Adont se obligea ossi le sire de Soriel en ottel manière de poursuyr ses journées et ossi de acquitter monsigneur le bailliu de coust et de frais touchant le camp, sans malengien, sur ijm frans

» de Franche, pleige pour lui messire de Ligne, messire de Briffueil, messire Willaume de Hérimelz, » messire de Jeumont, messire Fastret de Berlaimont, messire de Couloigne, messire Rasse et messire » Bridoul de Montegny, et chacun pour le tout. Se y furent comme hommes: Colart d'Ango, Folmarict,

» Jacquemart de Morchinpont, Huart de Norchin, Jaquemart du Mortier et pluiscurs aultres.» (Registre aux plaids, fol. LIIIJ Vo-LV.)

DXXX.

15 juin 1372, à Westminster.

« Don. par tesmuignance de nostre grant seal, à nostre palais de Westm., le xv jour de juyn, l'an de grâce mille trois centz soixante et douze. »

Lettres par lesquelles le roi d'Angleterre charge des procureurs de renoncer en son nom, en faveur du duc Guillaume de Bavière, comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande et seigneur de Frise, et du duc Albert de Bavière, bail et gouverneur de ces pays, à tous les droits qu'il avait ou pouvait avoir sur ceux-ci, du chef de feu la reine Philippe, son épouse.

Imprimé dans VAN MIERIS, Groot charterboek der graaven van Holland, t. III, p. 273.

DXXXI.

Diplôme de l'empereur Charles IV, par lequel en considération de la promesse faite par le duc Albert de Bavière, son beau-père, à lui et à Wenceslas, roi de Bohême, marquis de Brandebourg et duc de Silésie, son fils, de les aider à obtenir le duché de Limbourg, le comté de Fauquemont, la partie de Maestricht outre Meuse, etc., si Wenceslas, duc de Luxembourg, de Limbourg et de Brabant, meurt sans postérité, il cède audit duc Albert le droit qu'il avait ou pouvait avoir sur les villes et châteaux d'Aymeries, de Pont, du Sart-de-Dourlers et de Raismes'.

(24 juin 1372, à Aix-la-Chapelle.)

Karolus quartus, divina favente clementia, Romanorum imperator semper Augustus et Boemie rex, notum facimus, tenore presentium, uni

1 Voy. t. III, pp. 345 et suiv., des Monuments pour servir à l'histoire des provinces de Namur, de Hainaut et de Luxembourg.

versis quod ob constantis amoris dulcedinem et pure devotionis affectum quibus illustris Albertus, comes palatinus Reni, dux Bavarie, comes Hannonie, Hollandie, Zelandie, et dominus Frisie, princeps et socer noster carissimus, pro se et heredibus suis imperpetuum, nobis ac illustri et magnifico Wenceslao, regi Boemie, marchioni Brandemburgensi et Slesie duci, filio nostro carissimo, deliberate ac sua sponte promisit qualiter ipse et heredes sui in casum quo illustrem Wenceslaum Lucemburgensem, Lymburgensem et Brabantensem ducem, carissimum fratrem nostrum, decedere contingeret, legittimis sui corporis heredibus non relictis, nobis. dicto filio nostro, Boemie regi, et heredibus nostris, ad obtinendum, acquirendum et etiam pacifice possidendum ducatum Lymburgensem, comitatum Falkemburgensem, partem civitatis Traiectensis citra Mosam, ac universa et singula dominia, terras, civitates, opida, castra, possessiones et bona inter Lymburgum et Mosam sita, et ad ducatum et comitatum eosdem presentialiter spectancia, vel in futurum quomodolibet pertinenda cum eorum pertinenciis quibuscumque, tota et plena sua suorumque potentia, dolo et fraude quibusvis amotis, adversus quoslibet homines cujuscumque preeminencie, nobilitatis, dignitatis, status seu conditionis existerent, qui nos, dictum filium nostrum, regem Boemie, aut heredes nostros in, de, vel super talibus aut eorum aliquo invadere, inquietare, impedire seu molestare quomodolibet niterentur, velint et debeant effectualiter assistere, nosque juvare pro viribus, prout hoc in litteris suis per ipsum desuper nobis datis plenius est expressum, animo deliberato, non per errorem aut improvide, sed de certa nostra scientia pro nobis, dicto filio nostro, Boemie rege, heredibusque nostris imperpetuum sub conditione predicta, qua dictus frater noster, sicut premittitur, absque legittimis sui corporis heredibus decederet, prefato duci Alberto et heredibus suis resignamus omne jus quod nobis et dictis heredibus nostris vel titulo feodi, seu alia quacumque de causa in, de et super castro Emries, villa de Pons et bonis de Sart Dourler et de Remis, ac universis et singulis juribus et pertinentiis eorundem quibuscumque specialibus vocabulis nominentur, competit et posset competere quomodolibet infuturum, renunciantes ex nunc prout ex tunc, et ex tunc prout ex nunc eisdem in totum simpliciter et libere, virtute presentium, necnon omni juri, actioni et impetitioni que nobis et prefatis heredibus nostris in talibus et eorum aliquo competeret vel possent competere quovis

modo castrum, villam, bona et pertinentia huiusmodi in jus, hereditatem, proprietatem pacificam et quietam dicti Alberti, heredumque suorum perpetuo duraturas, et ad omnem usum et utilitatem ipsorum plenarie transferentes. Presentium sub imperialis Maiestatis nostre sigillo testimonio litterarum. Datum Aquisgrani, anno Domini millesimo trecentesimo septuagesimo secundo, indictione decima, viij kalendas julii', regnorum nostrorum anno vicesimo sexto, imperii vero decimo octavo. (Sur le pli:) Per dominum Imperatorem,

(Sur le dos :) JOHANNES SAXO.

CONR. DE GYSENHONN.

Original, sur parchemin; sceau de majesté, en cire jaune,
avec contre-scel en cire rouge, pend. à d. q. de parchemin.
Trésorerie des chartes des comtes de Hainaut, aux
Archives de l'État, à Mons. (Invent. de Godefroy, F. 86.)

DXXXII.

Lettres par lesquelles les compagnons lombards de la table de Benoit de le Caisne, à Bavai, déclarent avoir reçu de Mathieu Ramon, prévôt de cetle ville, sur la recette des droits de quint, trente-trois petits francs de Hainaut, qui restaient dus à leur maitre de cent francs qu'il avait prêtés au duc Albert de Bavière 2.

(28 juillet 1372.)

A tous chiaus qui ces présentes lètres veront u oront, li compaingnon lombart varlet à Benoît de le Kainne, de se maison et taulle de Bavay, sallut. Sacent tout que nous avons euwt et rechieut des esplois Mathieu Ramon, prévost de Bavai, des quins par nous à luy donneis, le somme de trente-trois petis frans de Haynnau que en devoit de restat à nodit maistre, pour le somme des cent frans de Haynnau qui presteit furent à no très redoubté signeur, monsigneur le duk Aubiert, pour reprendre sur les quins

* Et non junii, ainsi qu'on l'a imprimé dans Van Mieris, t. III, p. 271. Voyez p. 175, no DIX.

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