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« Ro

Petrus miles de Primiaus,» avril 1239; mêmes armes. - Ysabelle, dame de Lagny-le-sec, et Jean de Dargies (1), son fils, 1255; tous deux l'orle de neuf merlettes sans quintefeuille. bers Wignons de Goyencourt, chevaliers,» 1284; la quintefeuille et l'orle de huit merlettes. Pierre du Houssoy, chanoine de Noyon, 1294; figuré debout entre deux écus, dont le gauche, celui de sa mère probablement, porte une quintefeuille seule.<< Robert de Coudun, chevalier, sire de Jehanville, 1308; l'orle de neuf merlettes comme Dargies (2).

Les sires de Francières, également des plus proches voisins des Remins, et leurs parents par nombre d'alliances, proviennent d'une souche différente qui était en grand renom (3); ils portaient d'argent à la bande de sable.

Maintenant passons un siècle et voyons quel était l'état des mêmes familles dans le pays, cent ans après Beaumanoir. Nous avons pour cela deux documents précieux, l'un à la grande Bibliothèque de Paris, l'autre à la Direction générale des archives, contenant tous deux une liste des feudataires du comté. La première de ces listes n'est point datée, mais elle peut avoir été dressée à une époque voisine l'année de 1353 (4). On y trouve (fo 15 ro) Guilles de Remin escuier, tenant divers fiefs de la dame de Lisle à Disencourt; Henri de Remin tenant de madame de Francières une vigne à Blaincourt; Jehenne de Remin, femme de feu messire Pierre de Francières, tenant de la susdite dame de Francières, son manoir avec divers droits et revenus.

La seconde liste forme un gros registre in-folio, intitulé : << Cartulaire de Clermont, » avec lequel on pourrait dresser le tableau exact de tout le personnel féodal du comté de Clermont dans la seconde moitié du XIVe siècle.

feuille, ajoute : « Ainsi Fayel et Canly pouvaient sortir du même tronc que les d'Estrées : leurs terres étaient voisines. »

(1) Nom que portait, à la même époque, un des plus gracieux trouvères de la Picardie.

(2) Ces cinq dernières pièces sont du cartulaire factice d'Ourscamps. (3) Ils figurent, au premier rang, dans la description poétique du tournois de Ham, rimée par Jean Sarrasin. (Publiée par Fr. Michel.) (4) Grande Bibliot., ms. lat. 91935 A; voy. fo 7.

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Ce volume est un terrier dressé pour le duc de Bourbonnais (1) et portant à l'article de chaque feudataire du comté, un dessin colorié de ses armoiries. Il commence par le dénombrement des droits à percevoir par le comte sur le clergé séculier, particulièrement sur le chapitre de Clermont, puis sur les maisons religieuses; en second lieu sur les bourgeois et le commerce; en troisième lieu sur les serfs (2). Les tenures et droits féodaux ne viennent qu'en dernier (au folio 104) et remplissent tout le reste du volume. Toutes ces tenures sont rangées par localités; c'est-à-dire que cette partie du terrier est une sorte de dictionnaire géographique de tous les bourgs, villages et lieux (3) dans lesquels il existait quelque chose relevant féodalement de Clermont; et à chaque localité se trouve la liste des feudataires et sous-feudataires, avec leur écusson en marge, puis une brève indication non pas du nom et de la situation du fief, mais seulement du revenu annuel qu'il rapportait au suzerain.

Le premier fief mentionné est précisément le « village et château de Remin, dont l'hommage est rendu par messire Jehan comte de Boulogne et d'Auvergne. Les vassaux de ce dernier, arrière-vassaux du comte de Clermont, sont au nombre de

(1) En 1374, à en juger par deux passages aux fos 90 et 91, recto. C'est un in-fol. parch. de 381 ff.; naguère sous le n° K 943 des Archives; aujourd'hui KK 1093.

(2) Il paraît que le fonds de la population servile du pays appartenait à l'abbaye de Saint-Denys. La rubrique de cette partie du terrier, qui comprend vingt colonnes de noms (folios 98-104), porte: « Ce sont les noms des hommes et des femmes et des enfans qui sont de condicion es quelz mons' le conte partist et prant le moitié es mortes mains et formariages contre l'abbé de S. Denis et par la main du dict abbé, et les villes dont ils sont; extraits du roolle ancien....; » pièce pub. par M. Huillard, Titres de la mais. de Bourbon. On peut consulter encore, sur le même sujet, la pièce << Hii sunt homines de Remin et de Marregni manumissi. » (Cartul. de Philippe-Aug., 840322 B fo 137.)

(3) Les principaux sont Remin, Sachy, Méry, Creil, Bulles, Milly, Barbenchon, Aussy, Avregny, Conti, Hons-en-Bray, Houdenc, Castellon, Genly, Gournay, Francières, Rouviller, Hermencourt, Liancourt, Epineuses, Rentegny, Nouroy, Sarmaises, Lebos, Hargenlieu, Le Mez, Basentin, Lis, Cressonsart, Campremy, La Neuville et la forêt de Hez.

dix Adam Daridel, Pierre et Godeffroy de Francières, les hoirs de feu Pierre Guéroult, Jehan Daridel, Jehan Lecoq, Oudart Leblanc, Lohier de Villers, Pierre Hurtaut, et les hoirs de Jehan de Courrel. Les deux Daridel portent d'argent à la quintefeuille de sable et l'orle de (l'un huit, l'autre six) merlettes de même. Viennent ensuite à Sachy, Pepin Daridel (d'argent à la quintefeuille de sable et à la bande endentée de gueules); à Creil, Guillaume de Cressy (d'argent à la quintefeuille de gueules); Ansould Requignard, sobriquet qui nous cache le vrai nom (d'argent à la quintefeuille de gueules entourée de huit merlettes de même et à la bordure de sable); messire Jehan d'Estrées (d'argent à la quintefeuille de sable entourée de huit merlettes de gueules). A Bulles, Droynet des Bones (d'argent à la quintefeuille et à l'orle endentée de gueules); demoiselle Jehanne d'Avregny (d'argent à la quintefeuille et aux huit merlettes de gueules et à la bande de gueules brochant sur le tout); Hustin et Guérart de Rouviller (de gueules à la quintefeuille et aux huit merlettes d'argent); Guillaume, Jean et Marie de Rouviller, les mêmes armes avec diverses brisures. A Francières, on trouve Adam Daridel (fascé d'argent et de sable avec trois merlettes de gueules en chef), Ancelot de Rouviller et Rifflart d'Estrées; à Aussy et Genly des seigneurs d'Avrigny; à Bleincourt, mouvant de Francières, Regnaut du Casteignier; à Rouviller, Hutin de Rouviller qui en est le seigneur et un grand nombre de personnages du même nom; à Hermencourt, Raoul d'Estrées et Lancelot de Rouviller; à Basentin, Havet d'Estrées; à Cressonsart, divers Avregny et Rouviller, tous portant avec de légères variantes la quintefeuille et les merlettes qui représentent comme une fusion des trois familles voisines Remin, Rouviller et Estrées Saint-Denys. Les sires de Francières se perpétuèrent longtemps (1) de leur côté avec leur écu d'argent à la bande de sable, varié de plusieurs manières par diverses familles alliées à la leur, notamment celles des sires de Maignelais. Quant aux Remins, aucune personne de leur nom ne figure dans le terrier du duc de Bourbonnais. Il semblerait que cette famille, si plantureuse aux XIe et XIIIe siècles,

(1) En 1526, Olivier de Francières écuyer, possédait quelque partie du fief de Beaumanoir. (Dom Gillesson: Histoire de Compiègne, 111 f. 3.)

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