(1) Pomme. d'Artois. (2) Senlis. (3) Moise, pièce de charpente. Haut-Mont, lieu (4) Combat. (5) Pumel: pommeau, boule au sommet du toit. Ave Maria, o tres douce Marie, Qui ja jour n'ert torie, Je vous pri, nostre dame, Que vous ne souffrés mie Mais a bon dous fil, dame Et vostre grans secours En joie ne me maine. Donques puis je savoir Que je sui en la fonde Dont anemis me quide Jeter en mort segonde N'atent fors le passage De ceste premeraine. Dominus tecum, dame. Avocques toi est Dix, Et tu avecques lui; En la joie des ciex Qui si est grans et bonne Nus ne le poroit dire, Qui soit en tout le mont Tant comme il soit mortex. Douce dame, ostes moi. De tous péciés mortex; Si que je vostre fil Et vous, es ciex, remire. Douce dame de qui Pecheour font leur mire. Voelliés destorner m'arme De la ou cil la tire Qui de li tourmenter Parest si envious. Sachiés tant a ja fait Qu'il en quide estre sire. Se vostre grant pitiés Ne li veut contredire. Del tout m'a ja honni Li fel malicieus. Benedicta tu in mulieribus. 17 71 76 28 Bien le nous monstra la Ou tost fu secourus Par ta misericorde Tes clers Theophilus, Qui de mettre en enfer S'ame avoit encartrée, Et de son sanc meismes Fu la chartre ditée. Puis baisa l'anemi Plain de male pensée ; Ainsi par desespoir Se fu tous confondus, Mais puis se ramembra De s'ame c'ot dampnée; A tant connut en vous Force et pitiet doublée, Que ses malvais convens 94 Fu par vous derompus. Et benedictus, Dame. Estre doit beneois 97 Li enfès et pour cui Fu ce dit (Ja l'orrois) Fu des felons inis, 127 FIN PHILOLOGIQUES Lorsque je commençai, dans le Recueil de mémoires publié par la Société Académique de l'Oise, l'édition des œuvres poétiques de Philippe de Beaumanoir dont on vient d'avoir les derniers vers, il me sembla indispensable d'aider les lecteurs de la Société en expliquant les mots les plus difficiles. Faciliter, à des personnes inhabituées peut-être aux obscurités de notre ancien langage, l'intelligence du texte était toute mon ambition, et je n'avais aucun dessein d'entrer sur le terrain des discussions philologiques. Je croyais alors n'avoir à faire qu'une revue rapide et superficielle, une sorte d'agréable promenade dans les champs du vieux langage. Seulement, pour être à la fois très-bref et très-complet, ma louable intention était d'expliquer chaque mot obscur en mettant au-dessous, en note, le mot ancien, latin ou autre, dont il était dérivé, quand même la source étymologique n'eût pas été prouvée, mais seulement vraisemblable. Ce système loyal était des plus dangereux. Nul besoin d'attendre la fin de l'impression pour s'apercevoir de plusieurs méprises où j'étais tombé et pour reconnaître l'utilité des systèmes tout différents que suivent toujours les éditeurs de poésies et autres documents du moyen-âge, lesquels ou ne mettent aucune note explicative, ou n'expliquent que les mots parfaitement sûrs, c'est-à-dire parfaitement connus, ou ne donnent que la traduction française du mot difficile, ce qui leur permet de se contenter d'un équivalent et par conséquent de ne pas se tromper. Je demande donc au lecteur la permission de reprendre un certain nombre de passages des vers de Beaumanoir, que, faute d'attention suffisante, j'ai expliqués d'une manière défectueuse ou tout à fait fausse, et j'y joindrai, au fur et à mesure qu'ils se présenteront, les quelques articles que j'avais réservés comme trop longs pour entrer dans les notes placées au bas des pages. |