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(1) Pomme. d'Artois.

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(2) Senlis. (3) Moise, pièce de charpente. Haut-Mont, lieu (4) Combat. (5) Pumel: pommeau, boule au sommet du toit.

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Ave Maria, o tres douce Marie,
Fontaine de pitié!

Qui ja jour n'ert torie,
Qui a mains peceour
Donnés misericorde.

Je vous pri, nostre dame,

Que vous ne souffrés mie
Que deables ait m'ame
En sa soie baillie.

Mais a bon dous fil, dame
Merci aie et racorde
Ançois que la mors viegne
Ne que ele me morde
Vous pri........ Jompés
Du deable la corde
Qu'il a mise en tour moi
Par sa grant félonnie,
Pour moi traire en la flamme
Qui est puans et orde.
Ne je ne sai comment,
Dame, je l'eu restorde,
Se vostre grans pitiés
Leur pooir n'afeblie.

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Et vostre grans secours En joie ne me maine. Donques puis je savoir Que je sui en la fonde Dont anemis me quide Jeter en mort segonde N'atent fors le passage De ceste premeraine.

Dominus tecum, dame. Avocques toi est Dix, Et tu avecques lui; En la joie des ciex Qui si est grans et bonne Nus ne le poroit dire, Qui soit en tout le mont Tant comme il soit mortex. Douce dame, ostes moi. De tous péciés mortex; Si que je vostre fil Et vous, es ciex, remire. Douce dame de qui Pecheour font leur mire. Voelliés destorner m'arme De la ou cil la tire Qui de li tourmenter Parest si envious. Sachiés tant a ja fait Qu'il en quide estre sire. Se vostre grant pitiés Ne li veut contredire. Del tout m'a ja honni Li fel malicieus.

Benedicta tu in mulieribus.
Par cest mont poons bien
Tuit savoir que tu fus
Par deseur toutes femmes
Sainte et bonne éurée.

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Bien le nous monstra la Ou tost fu secourus Par ta misericorde Tes clers Theophilus, Qui de mettre en enfer S'ame avoit encartrée, Et de son sanc meismes Fu la chartre ditée. Puis baisa l'anemi Plain de male pensée ; Ainsi par desespoir Se fu tous confondus, Mais puis se ramembra De s'ame c'ot dampnée; A tant connut en vous Force et pitiet doublée, Que ses malvais convens 94 Fu par vous derompus.

Et benedictus, Dame. Estre doit beneois 97 Li enfès et pour cui

Fu ce dit (Ja l'orrois)
Fructus ventris tui.
De ton ventre li fruis
Qui tant fu debonaires,
Simples, dous et cortois,
Qu'il volt pour nous morir
El gibet de la crois;
Et souffri tant martires,
Tant tourmens, tant anvis.
Plailės, Crucifiiés

Fu des felons inis,
Qui plain erent de max
Et de tous les biens vuis.
L'a vaut recevoir mort
Cil qui est rois des rois,
Pour ses amis oster
D'Infer del parfont puis.
Vierge qui le portastes.
Vierge avant, vierge puis,
Conduisiés m'ame là
Ou sont les douces voies!
Amen.

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FIN

PHILOLOGIQUES

Lorsque je commençai, dans le Recueil de mémoires publié par la Société Académique de l'Oise, l'édition des œuvres poétiques de Philippe de Beaumanoir dont on vient d'avoir les derniers vers, il me sembla indispensable d'aider les lecteurs de la Société en expliquant les mots les plus difficiles. Faciliter, à des personnes inhabituées peut-être aux obscurités de notre ancien langage, l'intelligence du texte était toute mon ambition, et je n'avais aucun dessein d'entrer sur le terrain des discussions philologiques. Je croyais alors n'avoir à faire qu'une revue rapide et superficielle, une sorte d'agréable promenade dans les champs du vieux langage. Seulement, pour être à la fois très-bref et très-complet, ma louable intention était d'expliquer chaque mot obscur en mettant au-dessous, en note, le mot ancien, latin ou autre, dont il était dérivé, quand même la source étymologique n'eût pas été prouvée, mais seulement vraisemblable. Ce système loyal était des plus dangereux. Nul besoin d'attendre la fin de l'impression pour s'apercevoir de plusieurs méprises où j'étais tombé et pour reconnaître l'utilité des systèmes tout différents que suivent toujours les éditeurs de poésies et autres documents du moyen-âge, lesquels ou ne mettent aucune note explicative, ou n'expliquent que les mots parfaitement sûrs, c'est-à-dire parfaitement connus, ou ne donnent que la traduction française du mot difficile, ce qui leur permet de se contenter d'un équivalent et par conséquent de ne pas se tromper. Je demande donc au lecteur la permission de reprendre un certain nombre de passages des vers de Beaumanoir, que, faute d'attention suffisante, j'ai expliqués d'une manière défectueuse ou tout à fait fausse, et j'y joindrai, au fur et à mesure qu'ils se présenteront, les quelques articles que j'avais réservés comme trop longs pour entrer dans les notes placées au bas des pages.

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