sur les troubles arrivés à Fribourg en 1780 et 1781, à l'occasion de la suppression de quelques fêtes, par le marquis Jean-Frédéric-Roch de Maillardoz. Vers l'automne de l'année 1780, on a reçu une bulle du pape portant suppression d'une certaine quantité de fêtes dans le diocèse de Lausanne 1. Leurs Excellences, de concert avec l'évêque, se déterminèrent à faire commencer ce changement avec l'année 1781. Cela indisposa beaucoup d'ecclésiastiques, qui voyoient avec regret qu'on leur donneroit moins de messes à dire, les cabaretiers, dont les maisons étoient pleines de monde ces jours-là, du matin au soir, les joueurs, les buveurs, les libertins, les paresseux, tous les domestiques généralement, et même quelques âmes timorées, qui ne virent dans ce changement utile qu'un rapprochement des huguenots et le premier pas vers ces frères séparés de notre Eglise et de notre communion. Ils auroient pu voir avec des yeux dégagés de préjugés que ces jours de fêtes 1 Le bref du pape Pie VI est daté du 10 mai 1780, et le mandement par lequel l'évêque Joseph-Nicolas de Montenach le publia, du 11 décembre suivant. : : - |