:: ordinis cisterciensis et contra tenorem apostolicorum priuilegiorum constiterit impetrari. Paci quoque et tranquillitati uestre paterna imposterum sollicitudine prouidere uolentes, auctoritate apostolica prohibemus, ut infra clausuras locorum seu grangiarum uestrarum nullus rapinam seu furtum facere, ignem apponere, sanguinem fundere, hominem temere capere uel interficere, seu uiolentiam audeat exercere. Preterea omnes libertates et immunitates a predecessoribus nostris romanis pontificibus ordini vestro concessas, necnon libertates et exemptiones secularium exactionum a regibus et principibus uel aliis fidelibus rationabiliter uobis indultas auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti priuilegio communimus. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatum monasterium temere perturbare, aut eius possessiones auferre, uel ablatas retinere, minuere seu quibuslibet uexationibus fatigare, sed omnia integra conseruentur eorum, pro quorum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura; salua sedis apostolice auctoritate. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisue persona, hanc nostre constitutionis paginam sciens, contra eam temere uenire temptauerit, secundo tertioue commonita, nisi reatum suum condigna satisfactione correxerit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se diuino iudicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei et Domini Redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subiaceat. Cunctis autem eidem loco sua iura seruantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatinus et hic fructum bone actionis percipiant, et apud districtum iudicem premia eterne pacis inueniant. Amen. Amen. Amen. Figure à double cercle représentant une bulle partagée par une croix, et portant les noms : STUS PETRUS. STUS PAULUS. Au-dessous : INNOCENTIUS PP. III. Et pour légende circulaire : + FAC MECUM DNE SIGNUM IN BONUM. Ego Innocentius catholice Ecclesie eps. ss. + Ego Petrus tt. ste Cecilie pbr. card. ss. En monogramme: + Ego Johannes tt. sti Clementis card. Viterbiensis et Tuscan. eps. ss. + Ego Guido ste Marie trans Tyberim tt. Calixti pbr. card. ss. + Ego Hugo pbr. card. sti Mart. tt. eps. ss. + Ego Gratianus storum Cosme et Damiani diac. card. ss. + Ego Gerardus sti Adriani diac. card. ss. + Ego Gregorius sti Georgii ad uelum aureum diac. card. sss. + Ego Gregorius sti Angeli diacon. card. ss. + Ego Petrus ste Marie in Via lata diac. card. ss. + Ego Octauianus Hostiensis et Velletrensis eps. ss. + Ego Petrus Portuensis et ste Rufin. eps.sss. Datum Rome apud sanctum Petrum, per manum Raynaldi donni pape notarii vicem agentis cancellarii, vıJ kl. julii, indictione prima, Incarnationis Dominice anno мo c° XCO VIIJ, Pontificatus uero donni Innocentii pape tertii anno primo. (Bulla plumbea.) ΧΙ. Le pape MARTIN V accorde aux abbés de HAUTERIVE le droit de porter les INSIGNES ÉPISCOPAUX et de donner la bénédiction solennelle dans leurs églises. Genève, le 23 juin 1418. Archives cantonales, Hauterive, IV, 6. Martinus episcopus, seruus seruorum Dei, dilectis filiis Petro abbati et conuentui monasterii beate Marie de Altaripa, cisterciensis ordinis, Lausannensis diocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Exposcit uestre deuotionis sinceritas et religionis promeretur honestas, ut tam uos, quos speciali dilectione prosequimur, quam monasterium uestrum dignis honoribus attolamus. Hinc est quod nos, uestris in hac parte supplicationibus 1 inclinati, ut tu, fili abbas et successores tui abbates dicti monasterii qui pro tempore fuerint, mitra, anulo et aliis pontificalibus insigniis libere possitis uti, necnon quod in dicto monasterio et prioratibus eidem monasterio subiectis ac parrochialibus et aliis ecclesiis ad uos communiter uel diuisim pertinentibus, quamuis uobis pleno iure non subsint, benedictionem solemnem post missarum, vesperarum et matutinorum solemnia, dummodo in benedictione huiusmodi aliquis antistes uel sedis apostolice legatus presens non fuerit, elargiri possitis; felicis recordationis Alexandri pape IIJ predecessoris nostri que incipit: Abbates, et aliis quibuscumque constitutionibus apostolicis in contrarium editis nequaquam obstantibus, uobis et eisdem successoribus auctoritate apostolica de speciali gratia tenore presentium indulgemus. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere uel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum eius, se nouerit incursurum. Datum Gebennis VIIIJ kl. julii, Pontificatus nostri anno primo. Arnoldus. (Bulla plumbea : MARTINUS PP. V.) DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES A ROME. La curiosité des archéologues est vivement suscitée en ce moment par des fouilles qui se pratiquent sur le mont Aventin. Ces fouilles, entreprises et poursuivies par les RR. PP. Dominicains de Sainte-Sabine, ont déjà produit des découvertes d'un grand intérêt, et elles en promettent de plus importantes encore. Ce n'est point une pensée de vaine curiosité qui aura amené cet heureux résultat, mais il sera dû au travail réformateur qui s'opère au sein de l'illustre famille de St. Dominique, et qui a eu son berceau, comme il a eu son centre principal, dans le monastère de SainteSabine. Le travail des moines, dans une mesure modérée, doit faire partie de la naissante réforme, et c'est en défonçant les terrains inutiles de la pente occidentale qui descend de leur monastère sur les bords du Tibre, que les RR. PP. de Sainte-Sabine ont amené les découvertes que s'empressent de visiter les amateurs de la Rome antique. Une suite de chambres conduisent à l'enceinte de Rome, sous ses rois, et ces merveilles d'une si haute antiquité apparaissent aux regards étonnés dans un état de merveilleuse conservation. On a trouvé une inscription qui a une grande importance, puisqu'elle permettra probablement de rétablir le nom d'un consul qui manque dans la série de ces magistrats. Des objets divers sont recueillis dans une chambre du monastère, et l'on espère pouvoir y former un musée intéressant. Le retentissement du sol fait soupçonner sous les chambres déblayées d'autres constructions, et les érudits prétendent que tout ce terrain est vierge jusqu'à présent de toute exploration. Qu'a-t-il à rendre à la science et à l'art? C'est encore un problème; mais des découvertes déjà faites il est permis de conclure à l'existence de vrais trésors archéologiques : c'est au moins ce que se promet l'imagination surexcitée de tous les adorateurs de l'antiquité païenne. Nous désirons que ces espérances ne soient pas trompées. Du reste, le pontificat de Pie IX sera célèbre par une foule de découvertes et de restaurations. La seule indication de ces travaux si variés, et dont plusieurs sont en cours d'exécution, demanderait plus de place que n'en peut offrir une simple correspondance, et il suffira de citer les plus importants pour prouver que ce pontificat tiendra dans les annales de la science archéologique une place fort distinguée. La réouverture de la célébre voie appienne tient sans contredit le premier rang. Toutes les branches de l'art et de la science historique ont gagné à la résurrection des milliers de monuments qui la bordent dans une longueur de plusieurs milles et qui font revivre aux regards les restes les plus variés d'architecture et de sculpture. L'enceinte du Forum a pu être déterminée d'une façon à peu près certaine, grâce aux fouilles intelligentes par lesquelles les travaux entrepris sous l'administration française ont été complétés, et la place des monuments sans nombre, qui décoraient ce cœur fameux de la Rome des consuls et des Césars, a pu être assignée. D'autres travaux, dus également aux Français, ont été poursuivis sur la place Trajane, dans la limite du possible, et ont aggrandi l'emplacement de la basilique appienne. Le Panthéon, débarrassé d'une partie des constructions que des siècles moins épris des souvenirs et des monuments de l'antiquité avaient appuyées sur ses vieilles murailles de briques, appelle un isolement complet, qui ne lui manquera certainement pas. Ce grand cadavre, qu'on appelle le Colysée, est l'objet de soins incessants et de travaux de conservation presque ininterrompus. Les salles du musée du Vatican s'enrichissent sans cesse de mosaïques, de statues, de peintures, que le sol inépuisable de Rome rend chaque jour à la lumière, et des fouilles ouvertes à Ostie, dans le courant de l'été dernier et visitées par Pie IX au mois d'octobre, promettent une moisson abondante des produits de l'art grec et romain. |