LISTE DES COLLABORATEURS. MM. J. J. ALTMEYER, professeur à l'Université de Bruxelles. J. BORGNET, archiviste de la province de, et à Namur. N. CORNELISSEN, membre de l'Académie de Bruxelles, à Gand. P. Dɛ Decker, membre de la Chambre des Représent., à Bruxelles. Le Chan. J. J. DE SMET, membre de la Comm. royale d'hist., à Gand. H. HELBIG, à Mayence. FR. HENNEBERT, archiviste de la ville de Tournai. F. HENAUX. homme de lettres, à Liége. ED. JOLY, avocat, à Renaix. J. KETELE. archiviste honoraire de la ville d'Audenarde. LE GLAY, archiviste du département du Nord, à Lille. F. H. MERTENS, bibliothécaire de la ville d'Anvers. F. NÈVE, professeur à l'Université de Louvain. M. L. POLAIN, archiviste de la province de Liége. ALEX. PINCHART, élève de l'Académie des Beaux-Arts, à Brux. CH. PIOт, attaché aux Archives générales, à Bruxelles. J. E. G. Roulez, professeur à l'Université de Gand. Le Baron DE REIFFENBERG, Conserv. de la Biblioth. royale, à Brux. PR. VAN DUYSE, archiviste de la ville de Gand. C. VERVIER, président de la Commission des Monuments, à Gand. L. VAN DE WALLE, à Gand. A. L. VAN HOOREBEKE, à Gand. L. A. WARNKOENIG, professeur à l'Université de Tübingue. J. F. WILLEMS, membre de la Commiss. royale d'histoire, à Gand. GASPAR HEUVICK, JEAN SNELLINCK ET SIMON DE PAPE, PEINTRES BELGES, ET QUELQUES-UNES DE LEURS PRODUCTIONS. le L'histoire des peintres belges et la description plus ou moins détaillée de leurs ouvrages les plus remarquables, ont occupé, depuis KARL VAN MANDER jusqu'à nos jours, plusieurs écrivains de mérite, auxquels il n'a manqué ni zéle ni activité pour ajouter des pages intéressantes aux travaux de leurs devanciers. Mais combien de fois ne se sont-ils pas vus arrêtés dans leurs recherches par l'insouciance ou peu d'empressement de leurs contemporains à les seconder! De là cette ignorance, dont quelques-uns ont soin de s'excuser dans leurs ouvrages, tantôt à l'égard de certaines particularités biographiques, tantôt à l'égard des productions artistiques qu'ils eussent désiré faire connaître. Et cependant, quel moyen plus propre à éterniser le nom et les Ouvrages d'un homme de mérite, que la publicité par la voie de la presse? VAN MANDER, le premier dans les Pays-Bas, qui conçut T'heureuse idée d'écrire et de publier la vie des peintres des dix-sept provinces, se plaint, dans la préface de son livre, de l'indifférence avec laquelle on reçut ses demandes de renseignements sur la vie et les travaux de maint artiste, qu'il voulait faire connaître à la postérité (1). Le laborieux HOUBRAKEN, qui, un siècle plus tard, reprit le même sujet, dans la vue de compléter autant que possible et de continuer l'ouvrage de VAN MANDER, déclare aussi que souvent il ne fut pas plus heureux que son devancier, dans le cours de ses recherches pour la composition de son Théâtre des peintres des Pays-Bas (2). Cela ne semble-t-il pas dénoter assez clairement qu'aux XVIe et XVIIe siècles l'amour de l'art animait bien moins qu'on ne le pense, cette classe bourgeoise, d'ailleurs si industrieuse, d'où sortent d'ordinaire la plupart des artistes célèbres? Un auteur récent, feu l'estimable IMMERZEEL, de La Haye, et ses continuateurs ont été mieux secondés dans leurs recherches. Aussi se louent-ils de bon cœur de l'obligeance et de l'empressement qu'ils ont rencontrés partout, lorsqu'ils (1) Schilder-Boeck. Bet leven der doorluchtighe nederlantsche en hoogdnytsche schilders. Alckmaer, 1604, in-4°. Voorrede. « Aengaende >> onse nederlandsche vermaerde schilders, ick heb myn best ghedaen » deselve by cen te vergaderen en in goeden ghevolghe te schicken, elek » op zynen tydt. Hier in hebb' ick weyniger behulp connen becomen als >> wel mynen ernst oft begeerte groot en vyerigh was, schynende of by » weynighen sulcx was behertight of datter qualyck yemandt mynen lust » hem deelachtigh wilde maken, enz. » (2) Arn. Houbraken, Het groote Schouwburg der ned. schilders, enz 's Gravenhage. 1753; 3 deel. in-8°, 2. druk. -«Wy moeten 't ons ge» troosten dat wy van sommige konstschilders, die in onsen tyd noch ge» leefd hebben maer weinig weten te zeggen; ja naaulyks agter sommiger » geboortentyd hebben kunnen komen, zoo om dat er van de zelve geen » nageslacht meer overig was, en zy die hen in hun leven gekend hadden >> dood waren, als ook om dat sommigen, die noch al veel bericht daer » omtrent zouden hebben kunnen geven, zig daar aan niet lieten gelegen » zyn. Ja ik kan den lezer wel verzekeren met waarheid dat, indien ik ›› een yder waar van ik onderrigtinge in dingen, die duister voor my wa>> ren, verzocht hebbe, in dien zelven yver en geneigtheyd gevonden had >> als daar ik in was, veele zaken meer in 't licht zouden gekomen hieb» ben, die nu wel voor altoos in 't duister zullen begraven blyven. » D. I, bl. 36, in 't bericht op J. Snellinck. |