celui dont nous avons figuré le débris au no 5 de la pl. I. Les deux fragments que nous tenons, sont les seuls échantillons de cette espèce de poterie recueillis dans nos fouilles; celui-ci n'a, comme le spécimen rapporté du Maerkelenhout, que 0,07 centimètres à la base, et il est brisé environ à la même hauteur. Il contenait quelques parcelles d'os. Nous présumons qu'il a été déposé dans la terre tel que nous l'en avons retiré, car nous n'avons pas retrouvé les morceaux manquants à la place qu'ils auraient dû occuper; du reste, la cassure était évidemment ancienne. Ce vase, ou plutôt cette portion de vase, constituait une sépulture avec 22o Un autre petit vase, que le temps a fort dégradé. Celui-ci est aussi de terre grise, mais d'une pâte plus fine, et offre pour ornement quelques moulures ou filets formés au tour : il a en hauteur 0,085 millimètres, et 0,073 dans son plus fort diamètre. Nous en donnons un dessin pl. VIII, fig. 17. Sa forme rappelle exactement celle des vases no 9 et 10 de la pl. III des Gedenkteekenen de M. Janssen, mais plus particulièrement celle du no 9, comme on peut le voir par la confrontation. M. Janssen donne le nom de vases à onguent (zalfpotjes) aux spécimens que nous venons de citer. Le nôtre renfermait, ainsi que le vase dont il était accompagné, quelques faibles parcelles d'ossements calcinés. Les deux petits cinéraires décrits ici, formaient un des groupes qu'une pierre plate recouvrait; on peut croire que cette sépulture appartenait à un défunt pauvre. 23o Une écuelle d'une pâte grise ou plutôt blanchâtre, couverte d'un beau vernis noir, couleur d'ébène; unie, sans aucune moulure, elle n'en est pas moins d'une exécution très-remarquable. Selon nous, cette jatte est, avec les petits vases du no 15, ce que nous avons trouvé de plus parfait en fait d'œuvre de tour. Elle présente d'assez fortes dimensions, ayant en hauteur 0,080 millimètres, et un diamètre à l'ouverture, y compris le rebord, de 0,175 milli mètres. Les parois sont d'une délicatesse extrême; elles n'excèdent pas deux millimètres en épaisseur (Voyez, pour sa forme, la pl. VIII, fig. 18). Ce vase gisait brisé dans la terre quand nous en avons fait la découverte; nous en avons soigneusement recueilli tous les morceaux, et les avons raccordés. Nous ne rencontràmes, dans nos fouilles, qu'un second échantillon de cette belle espèce de poterie : il était également brisé, mais divisé en une infinité de petits fragments. Nous classons ici une écuelle de terre rouge non-vernissée, qui offre absolument la forme de ces vases de couleur noire. La pâte est d'un grain passablement fin et très-dur; elle a 0,083 millimètres de profondeur, sur 0,144 de diamètre à l'ouverture, y compris le rebord. Ces écuelles tenaient lieu d'urnes; les trois ici mentionnées, les seules que nous ayons découvertes, contenaient des parcelles d'ossements en assez grande quantité. 24° Une écuelle ou grande jatte de terre grise, d'une nuance noirâtre. La pâte est grossière, peu consistante, à cassure celluleuse; elle offre beaucoup d'analogie avec la poterie brune si souvent citée. La surface intérieure est couverte d'un vernis noir assez brillant, qui se délaie aujourd'hui en l'humectant avec le bout du doigt. Ce vernis n'existe plus sur le fond du vase; c'est comme s'il y avait été usé par un long usage, ou décomposé par le liquide ou la substance avec lequel il se serait trouvé en contact dans la sépulture. Cette écuelle a 0,074 millimètres de hauteur, et un diamètre de 0,192 millimètres à l'ouverture; les parois ont 0,008 millimètres d'épaisseur. Une large bande ou moulure se développe extérieurement sous le bord, qui est replié en dedans (Voyez pl. VIII, fig. 19). Ce vasc est, de toutes les variétés de poterie exhumées dans les sépultures galloromaines, celle qui nous a semblé la plus grossièrement fabriquée dans le groupe où il gisait, il tenait lieu du plat ou de l'assiette no 19, dont on connaît la fonction. : 25° Trois bouteilles, à col étroit et allongé. Deux sont de terre grise d'un grain très-fin; la troisième est d'une pâte blanche également très-serrée. L'une des deux premières a 0,175 millimètres de hauteur, sur 0,147 de diamètre à son plus fort renflement; nous la figurons sous le n° 2 de la pl. IX. La seconde, beaucoup plus petite, a 0,115 millimètres de hauteur, sur 0,105 au plus fort de son renflement; nous n'en donnons pas le dessin, parce que sa différence de forme avec la précédente est trop peu marquante. La troisième a 0,172 millimètres de hauteur, sur 0,128 au plus fort diamètre de son ventre; nous la dessinons en regard de la première, dont elle diffère considérablement, comme on peut le voir à la pl. IX, no 3. Nous tenons encore une quatrième bouteille, de terre jaunâtre, mais le gorgeon en a été enlevé dans la fouille: son diamètre est de 0,136 millimètres. Ces quatre spécimens sont les seuls dont nous ayons fait la rencontre. Les bouteilles décrites ici, remplaçaient, dans les groupes où nous les recueillimes, les petites cruches du no 13, dont elles ne se distinguent, en quelque sorte, que par l'absence de l'anse; elles faisaient, pensons-nous, même office, car nous n'en avons jamais retiré que de la terre, et une infinité de petites racines qui s'y étaient introduites, et qui en tapissaient les parois intérieures comme d'un réseau, tissu, formé, du reste, indistinctement dans tous les vases par la nature. 26o Trois coupes, en terre grise d'un grain très-fin, qui furent anciennement couvertes d'un enduit bronzé assez brillant (Voir no 12 et 18 ci-haut). Elles présentent, à leur surface externe, un natté semblable à celui qui orne quelques potiches boules de l'espèce n° 7, et qui devait être d'un gracieux effet; leur forme est très-élégante, quoique simple. La plus grande a 0,065 millimètres de profondeur, et 0,150 millimètres de diamètre à l'ouverture; elle était posée sur l'orifice de l'urne décrite au no 10. La plus petite |