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ayant fait gercer la couche d'oxide, et en ayant presque entièrement dépouillé le métal. Nous ne savons à quelle cause particulière attribuer cette dénudation du métal, qui jusqu'ici ne s'est fait remarquer que sur ces deux seuls petits bronzes.

L'usage des bracelets (armillæ) a été, ainsi que celui des anneaux, très-multiplié; on en mettait aux bras, en-dessus et en-dessous du coude, aux jambes et même aux cuisses. Ils étaient d'or, d'argent, de cuivre ou de fer, mais le plus ordinairement de cuivre. Quoique les bracelets fussent originairement un ornement des femmes, dans les temps postérieurs, les généraux triomphants en distribuèrent, à titre de récompense et d'encouragement, aux officiers et aux soldats victorieux, qui s'étaient distingués par des traits remarquables de bravoure. Ces bracelets étaient conservés avec grand soin, et on les portait aux spectacles et dans les assemblées publiques.

Les bracelets, de l'espèce de celui que nous venons de décrire, devaient être très-communs dans ces localités, puisque, à l'exception d'une seule paire, nous n'en avons pas jusqu'ici trouvé d'autres; leur forme et leur dimension nous donnent à penser qu'ils étaient de ceux que l'on mettait aux bras, sous le coude, c'est-à-dire, immédiatement sur le poignet. Tous sont ouverts, et ils durent être d'une élasticité qui permettait de les mettre facilement.

Nous avons déjà dit que les Gaulois et les Germains aimaient beaucoup à se parer de colliers : l'usage des bracelets leur était tout aussi familier, à la différence que ceux des Gaulois étaient, chez les personnes riches, d'or ou d'argent, tandis que ceux des Germains étaient d'une matière moins précieuse.

46° Une très-mince petite broche de fer, qui fut trouvée sur le fond d'une assiette de terre brune; le temps en a entièrement décomposé le métal, au point que nous ne

pûmes la dégager sans la briser. En ayant rejoint les morceaux, nous trouvâmes 0,113 millimètres de longueur. Elle est terminée à l'une de ses extrémités par une petite tête globuleuse, autrefois décorée sans doute; à l'extrémité opposée semble avoir été une pointe (Voir pl. X, fig. 1). Nous pensons que ce petit objet est une de ces aiguilles ou épingles de tête, appelées par les Romains acus crinalis, qui entraient dans la parure des femmes. Elles s'en servaient pour retrousser leurs cheveux, ou pour les séparer sur le devant de la tête, comme on le voit dans quantité de monuments antiques. Ces aiguilles ou épingles étaient aussi d'un usage très-commun; il y en avait en or, en argent, en bronze, en fer, en ivoire et en os.

47° Une paire de grandes fibules en bronze, d'un travail très-soigné; elles sont émaillées de vert. L'une d'elles a été brisée dans la fouille. Nous reproduisons en grandeur naturelle celle qui a été conservée intacte (Voir pl. X, fig. 2). Ces fibules furent trouvées réunies avec des grains de collier (Voir ci-dessus no 36).

48° Une fibule en bronze, couverte de la plus brillante patine lors de l'exhumation (Voir ci-dessus au no 45); nous en donnons le dessin pl. X, fig. 3. Les fibules de cette forme étaient, à ce qu'il paraît, très-communes dans ces localités; nous en avons trouvé des restes dans plusieurs sépultu res; Janssen et d'autres archéologues en ont figuré dans leurs ouvrages (Voyez Gedenkteekenen, IV, 2, et XVIII, 16). Jusqu'ici nous n'avons jamais rencontré qu'une seule fibule de cette espèce dans une sépulture. Elles sont d'une exécution fort simple, peu ornées, n'offrant que de minces filets pointillés, qui en partagent le dos dans le sens de la longueur.

49° Une fibule de bronze, émaillée d'une pâte de couleur verte. Dans le principe, elle était ornée de neuf très-petites perles de verre de couleur, incrustées dans l'émail, car on

compte distinctement les points où elles étaient fixées (Voyez pl. X, fig. 4, où nous avons dessiné cette fibule en grandeur naturelle). Elle était le seul objet d'ornement trouvé dans une sépulture.

50° Une fibule en bronze, d'une conservation peu ordinaire: elle est d'un beau travail, étant émaillée de vert, de bleu, d'orange et de jaune. Dans le petit losange du centre, formé d'une pâte vitreuse bleue, sont disposés symétriquement neuf très-petits grains de verre blanc mat (Voyez la fig. 5 de la pl. X, qui la représente en grandeur d'original). Cette fibule fut également le seul objet recueilli dans un groupe.

51° Une paire de grandes fibules en bronze, émaillées, sur le dos, de petits carrés alternativement verdâtres et jaunâtres. Ces fibules sont d'un travail soigné; nous représentons la mieux conservée au no 6 de la pl. X. Elles furent retirées seules d'un groupe.

52o Encore une fibule en bronze, travaillée dans le même style que celle du no précédent : mais elle n'est pas émaillée, et offre une différence notable sous le rapport de l'ornementation; c'est ce qui nous a décidé à la reproduire (Voyez pl. XI, fig. 1). Cette fibule gisait seule dans un groupe.

53° Une fibule de bronze, trouvée au fond d'une des petites urnes-potiches décrites au no 8 ci-dessus : elle est bien conservée. Le travail en est fort simple (Voyez pl. X, fig. 7). Janssen dessine une fibule à-peu-près semblable, pl. X, fig. 5, qu'il a rapportée des champs de Born, près de Kalkar.

54° Une paire de très-jolies petites fibules en bronze, saucées comme les petits bronzes romains émis à certaines époques de l'empire. Elles sont de la plus parfaite conservation, et revêtues d'une belle patine verte (Voyez la fig. 8 de la pl. X). Elles furent trouvées sur le fond d'une assiette de terre grise, laquelle constituait un groupe funéraire avec

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