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ou de rassemblement des eaux relativement à la courbe de niveau passant par le point considéré.

APPENDICE.

DÉFINITION DE QUELQUES Termes usités en toPOGRAPHIE.

Les surfaces naturelles, définies par le tracé de leurs courbes de niveau représentant leurs intersections successives par une série de plans horizontaux équidistants, rentrent complètement dans la catégorie des surfaces topographiques telles que nous les avons définies; et tout ce que nous avons dit sur les croupes et dépressions, lignes topographiques, lignes de plus grande pente et lignes de partage ou de rassemblement des eaux, courbes de points initiaux, arêtes, etc., leur est directement applicable, en tenant compte des observations ci-dessous :

4o Les surfaces naturelles ne sont jamais rencontrées par une verticale qu'en un seul point; elles n'ont donc jamais de contour apparent ;

2o On réserve, en topographie, le nom de lignes topographiques à celles que nous avons désignées sous le nom de lignes topographiques naturelles, vraies, à l'exclusion. complète des lignes topographiques soit théoriques soit fausses;

3o Quelle que soit la surindicatrice relative à un point quelconque A de la surface pour lequel le plan tangent est horizontal, on peut toujours admettre d'une manière absolue que si le point A est un sommet ou fond, la concavité de la courbe au point où elle est rencontrée par une quelconque des normales abaissées du point A est toujours.

tournée vers le point A; si le point A est un col, c'est au contraire la convexité de la courbe qui est tournée vers le point A, en chacun de ces points.

On appelle fond une portion de surface plane horizontale limitée par un contour fermé quelconque, pouvant d'ailleurs se réduire à une ligne ou à un point, telle que la section de la surface par un plan horizontal situé à une hauteur infiniment petite au-dessus de lui, coupe la surface suivant une courbe de niveau fermée dont la projection entoure le contour du fond, celui-ci étant par conséquent situé tout entier à son intérieur. Lorsque le fond est réduit à un point, cette définition n'est autre que celle ordinaire. On appelle bassin relativement à un fond donné la portion de surface située tout autour de ce fond, satisfaisant aux deux conditions ci-dessous :

1° Un mobile, partant d'un quelconque des points du bassin et astreint à suivre constamment soit la même ligne de plus grande pente, soit successivement plusieurs lignes de plus grande pente se réunissant bout à bout par leurs extrémités, peut toujours aboutir au fond, en restant constamment dans le bassin et sans jamais être obligé de

monter;

2o Un mobile, partant d'un quelconque des points n'appartenant pas au bassin, et astreint à suivre constamment des lignes de plus grande pente, ne peut jamais aboutir au fond qu'à condition de monter dans quelques portions de son trajet.

Cette définition permet de tracer le contour d'un bassin quelconque et de constater que ce contour est toujours fermé, qu'il est toujours déterminé et unique, qu'il se compose d'une série de lignes de plus grande pente se réunissant bout à bout par leurs extrémités, que celles-ci sont des points d'altitude minima et maxima du contour alternant entre eux, que tous les points d'altitude minima

sont des cols, le plus bas étant toujours situé à une certaine hauteur au-dessus du fond, que ceux d'altitude maxima sont généralement des sommets, qu'il ne peut pas se trouver de fond sur ce contour, et enfin que chacune des lignes de plus grande pente qui le composent est ligne. de partage des eaux relativement à la courbe de niveau passant par le col qui forme son extrémité inférieure.

Le contour fermé qui limite le bassin relatif à un fond donné s'appelle ligne de partage du bassin.

Les points d'altitude minima sont appelés cols de partage du bassin.

Etant donnés deux points quelconques de la surface à plan tangent horizontal, qui ne soient fonds ni l'un ni l'autre, on peut toujours de même les relier entre eux par une ligne de partage jouissant exactement des propriétés des lignes de partage des bassins et se traçant par les mêmes procédés.

On peut étendre la notion du bassin à la superficie limitée par un contour fermé composé:

1o D'une portion quelconque A B de la courbe de niveau quelconque P;

2o De la ligne de plus grande pente partant, en remontant, de chacun des points A et B, et prolongée jusqu'à son extrémité supérieure, ce qui donne les deux points Cet D de la surface à plan tangent horizontal, lesquels ne peuvent être fonds ni l'un ni l'autre ;

3o De la ligne de partage relative aux deux points C et D. On peut donner à ce bassin le nom de bassin par rapport à la courbe de niveau P; et la portion A B de P peut être appelée la base du bassin. Le fond de ce bassin n'est autre que la ligne A B; et cette ligne représente en même temps un bourrelet de hauteur infiniment petite reliant les deux points A et B.

On appelle vallée par rapport à une courbe de niveau

donnee un bassin par rapport à cette courbe de niveau. dont la base est un arc, terminé par deux points de faite, sur lequel se trouve au moins un point de thalweg. La base du bassin est la base de la vallée; de même pour la ligne de partage.

L'origine, le thalweg et la ligne d'écoulement des eaux de la vallée se définissent aussi très-simplement.

Lorsque l'arc, terminé par deux points de faîte, d'un bassin par rapport à une courbe de niveau, comprend plusieurs points de thalweg et de faîte intermédiaires, on peut encore donner à ce bassin la désignation de vallée s'il satisfait à la définition suivante :

On appelle vallée par rapport à une courbe de niveau donnée un bassin par rapport à cette courbe, dont la base est un arc, terminé par deux points de faîte, sur lequel se trouve entre ses deux extrémités un nombre quelconque de points de faîte et de thalweg, le nombre des points de thalweg étant au moins égal à l'unité et celui des points de faîte pouvant être nul, la base satisfaisant en outre aux deux conditions suivantes: 1° le premier point topographique vrai qu'on rencontre en cheminant sur cette base à partir d'une quelconque de ses deux extrémités pour se diriger vers l'autre, est toujours point de thalweg; 2° les lignes d'écoulement des eaux des différentes vallées entrant dans la composition du bassin finissent toutes, lorsqu'elles sont prolongées suffisamment loin en descendant, par se confondre soit rigoureusement, soit seulement sensiblement.

FIN DU LIVRE 11.

CHALEUR SPÉCIFIQUE

ET

CHALEUR DE FUSION

DU PLATINE,

PAR M. J. VIOLLE.

I. La chaleur spécifique du platine a été mesurée à 100, 800, 1000 et 1200°, sur du métal bien pur, dû à l'extrême obligeance de M. H. Sainte-Claire Deville.

La chaleur spécifique moyenne entre zéro et 100", déterminée avec l'appareil classique de M. Regnault, a été trouvée 0,0323.

Pour avoir la chaleur spécifique moyenne entre zéro et 800°, on a introduit dans un même moufle horizontal le réservoir de porcelaine d'un thermomètre à air de M. Deville, et un vase en biscuit contenant la masse de platine soumise à l'expérience; le moufle était chauffé au gaz dans un fourneau à double enveloppe, système Perrot.

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