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souvent dépassé ce nombre de feuilles pour étendre le cadre trop étroit de la Revue Encyclopédique, et pour améliorer et compléter l'exécution de son plan.

Trois cahiers forment un volume d'environ 700 pages. Chaque volume, comprenant un trimestre, est suivi d'une Table alphabétique et analytique des matières, tellement disposée qu'on peut rapprocher et comparer à volonté, soit l'état des sciences et des élémens de la civilisation dans chaque pays, soit les pays eux-mêmes et les nations, sous les divers rapports sous lesquels on a eu l'occasion de les considérer.

III. Noms des principaux Rédacteurs, Collaborateurs et Correspondans français et étrangers.

1° Pour les Sciences PHYSIQUES ET MATHÉMATIQUES, et les ARTS INDUSTRIELS MM. Ch. Dupin, Fourier, Chaptal, de l'Institut; Ch. Coquerel, Ferry, Francœur; Lenormand, professeur de technologie; A. Michelot, Moreau de Jonnès; Quetelet, de Bruxelles; Warden, ancien Consul des États-Unis d'Amérique, etc.

2o Pour les SCIENCES NATURELLES: MM. De Lacepède, Geoffroy Saint-Hilaire, de l'Institut; Victor Audouin; Bory de SaintVincent, correspondant de l'Institut; Desmarets, Fr. Cuvier, Brongniart fils; G. Delafosse, Flourens, D. M.

3° Pour les SCIENCES PHYSIOLOGIQUES ET MÉDICALES: MM. Adelon, Bally, Damiron, Dupau, Esquirol, Friedlander, Georget, Magendie, Orfila, D. M., etc.

4o Pour les SCIENCES PHILOSOPHIQUES ET MORALES, POLITIQUES ET HISTORIQUES: MM. Lanjuinais, de l'Institut; M. A. Jullien, de Paris; De Gérando, Alex. De la Borde, de l'Institut; Année, Artaud, Avenel; Berville, avocat; Barbie du Bocage, de l'Institut; Arthur Beugnot; Champollion-Figeac, correspondant de l'Institut; Champollion le jeune, Depping; Crivelli, Dufau, avocats; A. Dufrayer, Duvergier, Guadet,

avocats; Jomard, de l'Institut; Laffon de Ladébat, Alex. Lameth, V. Leclerc, A. Métral; Meyer, d'Amsterdam; ParentRéal, Ch. Renouard, Eusèbe Salverte, Sismonde de Sismondi, Stapfer, Alph. Taillandier, etc.

5o Pour la LITTÉRATURE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE, la BiBLIOGRAPHIE, l'ARCHÉOLOGIE et les BEAUX-ARTS: MM. Aignan, Andrieux, Amaury-Duval, Émeric David, Lemercier, de Sé

gur, de l'Institut; Barbier, ancien conservateur des Bibliothèques du Roi; J. Brès, Alph. Mahul; Ph. Golbéry, de Colmar; E. Héreau, Henrichs, Babey, M. Berr, Félix Bodin; Ché nedollé fils, de Liége; J. Droz, Dumersan, Ed. Gaultier, Goepp; Heiberg, Norvégien; Krafft; Langlès, de l'Institut; Nicolo-Poulo, Grec; Pellissier, de Reiffenberg; de Stassart, de Bruxelles; Fr. Salfi, Schweighauser fils, de Strasbourg; L. Thiessé, Verdier.

IV. Considérations générales sur le plan, l'esprit et le but de ce Recueil.

Cet ouvrage périodique, fondé le 1er janvier 1819, et qui a été publié depuis, sans aucune interruption, avec persévérance et avec succès, par le concours et l'association d'un certain nombre d'hommes déjà célèbres et de quelques jeunes écrivains qui leur offrent des émules et leur promettent des successeurs, est aujourd'hui généralement estimé et favorablement accueilli, non-seulement en France et dans l'Europe, mais dans toutes les contrées du globe. Il expose avec fidélité les progrès des connaissances humaines, considérées dans leurs rapports avec le perfectionnement social, ou la véritable civilisation.

Les rédacteurs s'attachent à recueillir en France et au dehors, et à faire connaître d'abord les ouvrages nouveaux, instructifs et utiles dont ils offrent des analyses ou des annonces raisonnées; puis, les mémoires et les travaux des sociétés savantes;

enfin, la plupart des faits importans, relatifs aux sciences et

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aux arts: ils espèrent contribuer ainsi à rendre plus active la circulation des richesses intellectuelles, à faire mieux apprécier les avantages que la société retire journellement des sciences et des lettres, à signaler à la reconnaissance publique les noms et les travaux des hommes les plus distingués qui les cultivent; à indiquer les meilleures sources où chacun pourra puiser, suivant ses besoins et le genre de ses études; ils présentent un résumé, aussi fidèle et aussi complet qu'il leur est possible de le tracer, des produits les plus remarquables de l'intelligence et de l'industrie, dans tous les genres et dans tous

les pays.

Leur ouvrage devient ainsi une sorte de tableau statistique des sciences et des littératures, observées chez les différens peuples, qui réunit le double mérite de l'universalité et de la variété, puisqu'il embrasse, dans chacune de ses publications mensuelles, les diverses branches de nos connaissances. Il offre aussi une sorte de panorama des nations civilisées, rapprochées et comparées, appelées à se mieux connaître, à s'aider, à s'instruire mutuellement, à s'améliorer les unes par les autres. Chaque nation, comme chaque partie des sciences et des arts, est représentée par un ou plusieurs hommes instruits, capables de bien juger les productions qui appartiennent à chacune d'elles.

Toutes les branches du savoir humain, tous les élémens essentiels du bonheur des individus et de la prospérité des nations, trouvent successivement leur place dans le cadre de notre Revue, véritable encyclopédie périodique et progressive qui marche avec le siècle et avec les connaissances humaines. Elle est, pour le monde entier, ce que plusieurs journaux justement célèbres sont pour l'Angleterre et pour l'Allemagne; elle est venu remplir une lacune que plusieurs bons esprits avaient remarquée. En effet, on publiait, à Paris et dans plusieurs autres villes, un assez grand nombre de recueils spéciaux, ou

consacrés à quelques sciences particulières; mais aucun ne présentait l'ensemble des produits de la pensée humaine, appréciés dans leurs rapports mutuels, et devenus plus instructifs par leur rapprochement.

Loin d'entrer en concurrence avec les recueils spéciaux, comme nous l'avons déjà fait observer, la Revue Encyclopédique cherche à les répandre, à rendre leur circulation plus générale, et quelquefois elle leur emprunte, en les nommant, des matériaux précieux; elle en fait souvent l'analyse et le résumé, afin d'inspirer le désir et d'indiquer les moyens de les consulter.

Fontenelle nous a laissé d'excellens modèles de la manière de mettre les sciences à la portée de ceux qui, sans être savans, sont capables de méditer, qui se plaisent aux recherches philosophiques, et qui éprouvent le besoin de lectures et d'études solides et sérieuses. Aujourd'hui ce besoin est presque général. Nos écoles publiques, plus multipliées, plus remplies d'auditeurs qu'elles ne l'ont jamais été, attestent les heureuses dispositions de nos jeunes contemporains. Le zèle des professeurs éclairés, autour desquels ils s'empressent, répond à leur noble ardeur pour les sciences. Mais trop d'obstacles s'opposent encore à des communications promptes et faciles entre les hommes qui sont capables de répandre l'instruction par leurs écrits ou par leurs discours, et ceux qui sont avides de s'instruire; trop de barrières surtout séparent les travaux littéraires, scientifiques et industriels des autres nations; la Revue Encyclopédique a surtout pour objet d'aplanir ces obstacles; elle a déjà contribué à faire disparaître peu à peu ces barrières.

La France est considérée avec raison comme l'un des principaux foyers de la civilisation. La langue française, épurée et perfectionnée par nos écrivains, est devenue, pour ainsi dire, d'un usage général et classique. C'était donc en France, et dans notre langue, qu'il était le plus convenable et le plus

utile de publier notre Registre universel, à la fois scientifique, littéraire, philosophique et bibliographique, des travaux utiles à l'humanité.

Paris, vaste foyer de lumières, est celle des capitales de l'Europe qui renferme le plus de ressources pour l'instruction, et proportionnellement le plus grand nombre d'hommes, réunis sur un même point, livrés à la culture des sciences, des lettres et des arts. Le plan de notre recueil eût été inexécutable partout ailleurs. Dans quel autre lieu pourrait-on trouver aussi complétement, et avec la même facilité, d'abord les principaux ouvrages français et étrangers dans lesquels sont constatés les progrès des sciences et des arts, puis des écrivains instruits et observateurs, capables de bien apprécier et de signaler ces progrès? il s'agissait de réunir, de coordonner, de mettre en action ces élémens trop isolés.

Chaque homme appliqué à l'étude d'une branche des sciences cherche à se rendre compte de tous les faits intéressans, riches en conséquences, et véritablement instructifs par lesquels elle étend son domaine et agrandit l'empire de l'homme sur la nature. Il tâche de connaître les ouvrages les plus remarquables, écrits sur la science dont il s'occupe: il peut tirer quelque profit, même des erreurs et des observations inexactes ou mal dirigées.

Si beaucoup d'hommes de lettres et de savans continuent à communiquer à la REVUE ENCYCLOPÉDIQUE les extraits et les analyses d'ouvrages nouveaux et importans qu'ils sont déjà disposés à faire pour leur propre usage, ils contribueront utilement à la rédaction de ce recueil, sans être détournés de leurs méditations et de leurs études habituelles. Il s'établit ainsi entre les hommes qui cultivent les sciences et les lettres, et au profit de toutes les classes de la société, une communication mutuelle et régulière des résultats de leurs lectures et de leurs recherches, dirigées vers un but commun, quoique dans des

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