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facere hic Venetiis suis expensis, et cum illa ire ad suum beneplacitum ad visitandum Sepulcrum Dominicum ut est dictum. De parte, omnes alii. De non, 0. Non sinceri, 1.

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1472, 14 avril.

XX.

Venise.

Nicolò Tron, doge de Venise, concède à Rolando Verardo de Guanto le droit de tenir une hôtellerie pour les princes et ambassadeurs allant en Terre-Sainte.

[Venise, Arch., Notat. coll., XIX, f. 121 a].

Nicolaus Thronus, Dei gratia dux Venetiarum etc.

Universis et singulis presentes litteras nostras inspecturis, notum esse volumus et manifestum quod cupientes ut peregrini, ad Sanctum Sepulchrum Dominicum proficiscentes, ac orarores principum et dominorum ultramontanorum, et alie persone digne ad hanc urbem nostram venientes, comode et honorifice hospitari possint, locumque habeant et receptum, in quo digne valeant comorari ac personam reperiant quam eisdem gratam fore existimamus, considerataque fide et affectione erga nos, et virtute prudentis viri ROLANDI VERARDI de GUANTO, qui iamdiu in hac nostra urbe moram traxit, eidem concessimus ac presentium tenore concedimus ut in hac urbe nostra Venetiarum omnes et quoscumque dominos et peregrinos huc advenientes, causa adeundi ad visitationem Sancti Sepulcri, oratores ac alias notabiles personas et mercatores ultramontanos, qui in domum. suam se recipere voluerint, hospitari, et suscipere, eisque omnia necessaria ad eorum victum perhibere possit, tociens quociens eis necesse fuerit, sine alicuius contradictione, mandantes omnibus et singulis officialibus subditis et fidelibus nostris, ut hanc concessionem nostram observent et faciant inviolabiliter observari. Data die suprascripto.

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Les documents qui suivent sont empruntés au cartulaire de Troarn, manuscrit sur vélin des XIII-XIVe siècles, qui se trouve à la Bibliothèque Nationale de Paris sous la cote 10086 des manuscrits latins.

L'auteur de ce gros volume était assurément un moine de Troarn, qui avait à sa disposition les matériaux conservés aux archives de la dite abbaye, mais n'était pas assez instruit pour les copier et les ranger avec ordre. En maints endroits il a mutilé le texte d'une façon qui ne s'explique que par un manque absolu de science paléographique; de plus, ignorant la suite des événements, il a apporté dans le classement des documents, qu'il avait sous les yeux et en particulier de ceux qui se rattachaient à la querelle du Raimberti ulmus, une telle confusion, qu'il n'est pas aisé d'y rétablir quelque ordre.

Guillaume de Ponthieu avait enlevé à l'abbaye de Troarn la propriété dite < Raimberti ulmus et en avait revêtu deux templiers, Richard et Henri. Le pape Eugène III, qu'on avait informé de cet acte de violence, chargea, vers le milieu de l'an 1147, l'archevêque Hugues de Rouen, de citer les Templiers devant lui et d'apaiser la querelle. Mais, ni ceux-ci, ni le comte, sur les ordres duquel ils se reje

taient, n'obéirent à la citation. L'archevêque se contenta d'envoyer l'abbé de Troarn à la cour du pape 1.

Eugène III se trouvait alors en Allemagne, pas trop loin de la Normandie. Par une lettre, datée de Trèves, le 18 décembre 1147, il confia de nouveau l'arrangement de l'affaire au métropolitain rouennais et aux évêques de Coutances et d'Évreux; mais cette fois il ajouta, que, si le comte ne voulait pas se soumettre à leur jugement, ils devaient lui défendre le voyage en Terre-Sainte, qu'il se disposait à entreprendre (n. I). En même temps le pape s'adressa aussi à Guillaume même pour lui communiquer ses ordres et, en cas de désobéissance, sa défense de pèlerinage (n. II).

Nous possédons encore l'acte par lequel l'archevêque s'acquitta de la commission (n. III). En termes très-modérés il invite le comte à donner satisfaction aux frères de Troarn. « Quoique je t'aime sincèrement, lui dit-il, je ne peux pas me » dispenser de me conformer au mandement du pape, ni te donner la permission » de voyager avant que la querelle ne soit terminée ».

Mais la querelle n'était pas encore finie au mois d'avril de l'année suivante à cause de l'absence » de Guillaume; voilà les propres paroles du pape (n. IV). Et le comte? Où était-il donc ? Pourrait-on supposer qu'il avait entrepris le voyage malgré la défense apostolique? En effet, le comte s'en était très-peu soucié et était parti pour la Terre-Sainte. C'est ce que nous apprend, non pas la lettre du pape, mais un autre document de mars 1149, où l'histoire de la querelle est répétée en résumé: Comes vero Pontivorum..... contra preceptum domini pape, causa ne» glecta, iter illud arripuit et post reditum a guarantia penitus defecit 2». Voilà aussi une indication importante pour fixer le temps du départ du comte. Comme Guillaume avait reçu la lettre du pape vers Noël 1147, et que celui-ci apprit le voyage au mois d'avril 1148, Guillaume s'est mis en route entre les mois de janvier et de mars de la dernière année. Son retour eut lieu avant la Toussaint.

Ajoutons brièvement que la querelle a duré encore jusqu'au 16 mars 1149, jour où la sentence définitive fut rédigée à Lisieux en présence de Hugues, archevêque de Rouen, et de Rotrou, évêque d'Évreux.

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Eugène III confie à Hugues, archevêque de Royen, et aux évêques de Coutances et de Lisieux, le jugement d'un procès pendant entre le comte de Ponthieu, croisé, et l'abbaye de Troarn.

[Paris, B. nat., lat. 10086, f. 113].

Constantiensi et R. Ebroibenedictionem. Inter Troarcomitem Pontivorum et mi

EUGENIUS episcopus servus servorum dei. Venerabilibus fratribus. H. Rotomagensi archiepiscopo et A. censi episcopis salutem et apostolicam nense monasterium et nobilem virum lites Templi super Raimberti ulmum controversia est diucius agitata. Abbas 7 enim et praefati monasterii fratres villam ipsam ad ius ecclesiae sue asserunt pertinere, comes vero, sicut idem fratres asserunt, eandem villam eis abstulit et violenter obtinuit, et, monachis contradicentibus, praefatis templi militibus tradidit et concessit. Quia igitur officii nostri et caritatis debito ecclesiarum utilitati providere compellimur, praesencium vobis auctoritate mandamus, quatinus, partibus utrisque congruo loco et tempore ante praesentiam vestram evocatis, ipsum comitem ut praefato monasterio iusticiam faciat districtius moneatis. Quod si forte monitis vestris obedire noluerit, iter Ierosolimitanum donec Troarnensi monasterio satisfaciat, omnino prohibeatis. Nequaquam enim holocausta, rapine admixtione polluta, sunt in oculis altissimi placitata. Preterea monachorum et militum Templi causam utrimque rationibus auditis et sufficienter intellectis sicut iusticia dictaverit terminetis, vel inter eos per concordiam componatis. Data apud Treveras xv kal. jan.

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E[UGENIUS] episcopus servus servorum dei dilecto filio suo nobili viro G. comiti Pontivorum salutem et apostolicam benedictionem

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