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ties de maisons ouvrières qui sont données en location, et le nombre des chefs de famille qui ne possèdent aucune propriété sous le soleil ne dépasse pas huit; par contre, il est de nombreuses familles qui possèdent parmi leurs membres plusieurs propriétaires.

Nous croyons pouvoir grouper dans le tableau suivant tous les éléments nécessaires à la comparaison entre la situation foncière actuelle et celle de 1845.

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Valeur des terrains. La valeur des terrains pendant tout le cours du siècle qui vient de s'écouler a toujours été assez élevée. Pendant la crise agricole, les ventes ont été peu nombreuses, la plupart des cultivateurs ayant pu résister sans devoir entamer leur patrimoine immobilier. Il en résulte que le prix de la terre n'a point été avili comme ailleurs.

Nous avons eu l'occasion de dépouiller une farde contenant des actes de vente d'immeubles datant de toutes les périodes du siècle.

Nous renseignons dans le tableau suivant le nombre d'actes dépouillés par année et le prix par hectare en chiffres ronds pour chacune des transactions immobilières relevées.

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Il semble résulter de l'examen de ce tableau statistique qu'il y a toujours eu de grands écarts de valeur entre les diverses parcelles de la commune. Alors qu'une terre de premier ordre, bien située, se vend de 6 à 7,000 francs l'hectare. une autre moins privilégiée s'aliène à peine à 3,000 francs. Nous l'avons dit, une partie du territoire est ondulée, caillouteuse et d'un accès difficile, tandis que l'autre comprend des terrains de toute première valeur, d'un accès facile.

On remarquera aussi la grande valeur qui a toujours été attribuée aux prés, prairies et vergers. A l'époque où le cultivateur ne remédiait point encore à l'insuffisance des pâtures par la culture de certaines plantes fourragères, de mauvais prés se vendaient jusqu'à 5,000 francs l'hectare.

CHAPITRE V.

Le fermage.

Presque partout l'exploitation en faire-valoir direct est unie au fermage. Comme nous l'avons dit en commençant, il n'est que deux cultivateurs qui exploitent des fermes louées. Les autres propriétaires fonciers répartissent leurs terres entre la plupart des cultivateurs de la localité.

La majeure partie des propriétés appartenant à des gens de la localité sont exploitées en faire-valoir direct. Il n'est guère que les propriétaires de Termotten qui donnent en location une partie de leur bloc; ils exploitent l'autre en faire-valoir direct. Certains cultivateurs possédant l'une ou l'autre parcelle dans des communes éloignées, ne peuvent les faire valoir euxmêmes ils sont obligés de les donner en location et de devenir ensuite eux-mêmes locataires de terres plus rapprochées du siège de leur exploitation. En 1845, les cultivateurs de l'endroit faisaient valoir directement 120 hectares 14 ares 65 centiares (1). Le recensement agricole relevait, cette même

(1) L'étendue totale cultivée par les habitants était alors de 434 hectares 98 ares 34 centiares.

année, quarante-deux exploitations appartenant à l'occupant pour la totalité ou pour plus de la moitié, contre une exploitation totalement en fermage et vingt-cinq pour plus de la moitié. En 1895, la situation s'était modifiée comme suit: les cultivateurs faisaient valoir directement 183 hectares 97 ares, et on relevait soixante-trois exploitations en fermage pour plus de la moitié et deux en fermage pour la totalité (1).

A l'encontre de ce qui s'est passé dans d'autres localités, le taux du fermage n'a pas été soumis à de fréquentes variations, les grands propriétaires ne se sont guère montrés exigeants, et, sauf quelques petits propriétaires étrangers, personne n'essaie d'obtenir de ses terres le revenu le plus fort possible.

Il n'est guère que pour les établissements publics que les locations se fassent publiquement, et le taux du fermage qui en résulte est, en général, peu élevé; le plus souvent les cultivateurs s'entendent et ils obtiennent les terres à la mise à prix fixée par les administrateurs des établissements. Cependant, de temps en temps, les adjudications publiques fournissent à l'un ou l'autre paysan l'occasion d'assouvir une petite haine personnelle, il faut coûte que coûte enlever une terre à un ennemi; on s'acharne et on ne tient plus aucun compte de la valeur locative, et parfois le taux du fermage qui résulte de cette lutte d'enchères équivaut au double de celle-ci (2). Il est parfois un autre élément qui vient troubler la douce quiétude des cultivateurs locataires d'établissements publics, c'est l'élément ouvrier. Tout ouvrier campagnard a la secrète ambition de devenir petit cultivateur, mais une chose lui manque, le lopin de terre. Les terrains donnés en location par les particuliers sont rarement à reprendre, ils sont transmis la plupart du temps aux héritiers des locataires, il ne reste plus à

(') S'il y a plus d'exploitations principalement en fermage qu'en 1846, c'est que certaines grandes fermes ont été divisées.

(2) La Députation permanente accorde parfois heureusement des réductions aux anciens locataires qui, pour conserver leur terre, ont été obligés de surenchérir.

celui qui désire une parcelle qu'à la conquérir de haute. guerre aux adjudications publiques. Se proposant de cultiver pour consommer, il tient assez peu compte du rendement net de la terre et de la valeur réelle de ses produits, mais il sait que la possession de ce lopin lui évitera l'achat au prix de détail d'une masse de denrées destinées à l'alimentation, et, dans ces conditions, un prix de location qui serait ruineux pour un cultivateur est encore avantageux pour lui.

Vers le commencement du siècle, tous les fermages étaient évalués en nature, mais les prestations étaient cependant aussi rachetables en argent. La valeur des denrées était en ce moment soumise à de nombreuses variations dont se ressentait le taux de rachat officiellement fixé chaque année.

Pendant le premier quart de siècle, un nommé Renier Steenen était locataire de la fabrique d'église de Grand-Jamine, de 18' verges de terre (78 ares 46 centiares), pour lesquelles il était tenu à une prestation de 12 1/2 mesures de scigle; vers 1810, il commence à se libérer en argent. C'est ainsi que :

En 1811 les 12 1/2 mesures sont évaluées à 27 fl. 4.2

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En 1830, les fermages commencent à être stipulés en argent. Le même Steenen détenait à ce moment en location de la fabrique d'église 23 verges ou 1 hectare, et il se libérait au moyen d'un fermage de fr. 59.52, donc en chiffres ronds 60 francs l'hectare. Vers 1840, une hausse de 30% environ se manifeste dans le prix de location des terres, qui ne dépassa

(1) Il s'agit de florins liégeois; 1 florin 1,1852 franc.

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