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3-14-28 15088

EXTRAIT DU RÈGLEMENT

ART. 16.

Aucun volume ou fascicule ne peut être livré à l'impression qu'en vertu d'une délibération du Conseil, prise au vu de la déclaration du Commissaire délégué et, lorsqu'il y a lieu, de l'avis du comité intéressé portant que le travail est digne d'étre publié. Cette délibération est impriméc au verso de la feuille de titre du premier volume de chaque ouvrage.

Le Conseil, vu la déclaration de M. le Marquis DE BLOSSEVILLE, président de la Société, portant que l'édition de l'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE DU DIOCÈSE DE COUTANCES, par RENÉ TOUSTAIN DE BILLY, préparée par M. FRANÇOIS DOLBET, lui a paru digne d'être publiée par la Société DE L'HISTOIRE DE NORMANDIE, après en avoir délibéré, décide que cet ouvrage sera livré à l'impression.

Fait à Rouen, le lundi 2 novembre 1874.

LE SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ,

C. LORMIER.

DU

DIOCÈSE DE COUTANCES

PREMIÈRE PARTIE

Qui contient ce qui est connu depuis l'établissement de l'épiscopat en ce diocèse jusqu'au commencement du règne des Normands, l'an neuf cent douze.

CHAPITRE PREMIER

DE SAINT ÉREPTIOLE ET DE SAINT EXUPERAT

Il n'est pas possible de donner précisément le temps auquel la religion chrétienne fut reçue dans ce diocèse, ni les noms de ses premiers apôtres. Feu M. Duchesne, dans son livre des Antiquités des villes', parlant de

↑ Les Antiquités et Recherches des villes, châteaux et places plus remarquables de toute la France, par André DU CHESNE, II, 343.

Coutances et de ses évêques, estime que saint Ereptiole la convertit. Il y a néanmoins bien de l'apparence que la religion y fut établie longtemps avant l'épiscopat, ce dernier ne s'y trouvant que vers le milieu du v° siècle.

Le peu ou point de martyrs qu'on y trouve me semble une preuve assez forte qu'il y avait peu de chrétiens pendant ces siècles où tous les cantons de l'empire rougissaient de leur sang.

Il est vrai que j'ai lu dans un vieux martyrologe: << In agro Constantiensi, ad aquas duras, sanctæ Verenæ virginis et martyris », et qu'on m'a dit que ces « aquæ duræ1» étaient la paroisse d'Orval, à une lieue de Coutances. Mais cette sainte n'est connue ni honorée à Orval ou autre lieu de ce diocèse, et je ne crois pas qu'il y ait d'autre martyrologe que celui que j'ai vu qui en fasse mention; outre que ces paroles peuvent aussi bien convenir au diocèse de Constance en Allemagne qu'au nôtre. Dans le dénombrement des reliques que du temps de l'empereur Othon I°, Thierri, évêque de Metz', transféra d'Italie en son église, nous trouvons qu'il emporta de Spolète le corps de sainte Sérène, vierge et martyre, et si c'est d'elle que parle le martyrologe, il aurait besoin de correction.

• L'endroit ainsi appelé par le Martyrologe serait Zurzach, sur le Rhin, entre Bâle et Constance et dans le diocèse de Constance. (De sancta Verena virgine Zurzachi diœcesis Constantiensis in Helvetia, Acta Sanct. sept., I, 57.)

Inventio sanctorum a Domno Deoderico pontifice repertorum atque ad civitatem Metensem translatorum (Dacherii Spicilegium, V, 139.)

Sainte Sérène est mentionnée dans les Actes de saint Sabin, évêque d'Assise, martyrisé en l'année 304, actes que Baluze (Miscell., II, 47), après

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