Messieurs, Le Roy ayant desiré que tous les negocians de son royaume. formassent une compagnie qui entreprist le commerce des Indes Orientalles, ceux de cette ville de Paris se sont diverses fois assemblez, pour resoudre les moyens de parvenir a une si utille et si glorieuse entreprise, et, apres plusieurs conferences, ont dressé les articles cy joinetz, pour demander a Sa Majesté les graces y contenues; et pour les presenter, deputerent les sieurs Pocquelin, Maillet, Le Brun, Faverolles, Cadeau, Samson, Simonnet, Jabat et Scot, desquels Sa Majesté voulut bien les recevoir, et leur donner son aprobation, par les apostilz que Sa Majesté a mis sur chacun d'iceux, tous de sa main, par lesquels Sa Majesté veut bien donner tous advantages qui luy estoient demandez, et a receu les deputez avec une tendresse et des honneurs au dela de tout exemple. A leur retour, pour accelerer le succez de cette affaire, il s'est tenu une assemblée tres nombreuse, dans laquelle plusieurs notables marchandz negocians ont signé au pied des articles, comme se voulant interesser; et beaucoup de personnes de haute consideration, tant d'espée que de robbe, et plusieurs personnes des finances du Roy, sont aussy engagez pour des sommes tres notables; ensuitte de quoy l'assemblée nous a faict l'honneur de nous eslire par provision, au nombre de douze, pour estre scindicqs pour la conduitte des affaires de la compagnie, attendant l'eslection des directeurs. En cette qualité, Messieurs, nous vous prions de convoquer une assemblée de tous les habitans de vostre ville, pour les informer de l'estat de cette affaire, de l'advantage qui en proviendra, et des intentions du Roy sur ce subject, qui vous seront cogneues par la lettre que Sa Majesté vous en escript. Prenez, s'il vous plaist, la peine de nous faire sçavoir ceux qui voudront y prendre part, et nous en envoyer les noms. Nous ne doubtons pas que le nombre n'en soit grand, si l'on considere que l'advantage et l'interest particulier de ceux qui y entreront, la gloire de l'estat et le bien de la religion concourent tous dans cette entreprise. Nous sommes, Messieurs, vos tres humbles et tres obeissans serviteurs. Les scindics de la Compagnie du commerce des Indes Orientalles: Pocquelin, Lebrun, Cadeau, Simonet, Sanson, De Faverolles, etc. De Paris, le XVIIe juin 1664. Arch. mun. de Monip., Arm. Dorée, Liasse NNN, No 10. Au dos: A messieurs, messieurs les consuls de la ville de FIN DU TOME DEUXIÈME. -- - A quelle époque remonte ce commerce. Essor que lui donnent les VI. - - - - - Il em- COMMERCE DE MONTPELLIER AVEC L'ESPAGNE. -COMMERCE AVEC LES -- les différentes villes de France, - la Brie et les autres provinces septentrionales, avec la Flandre, T. II. - 35 VII. PROTECTORAT DES ROIS DE FRANCE A L'ÉGARD DU COMMERCE ET DE PELLIER.. - - - Le caractère d'exceptionnelle généralité qui distingue le commerce mont- - -- VIII. -- - CONSULS DE MER ET - INSTITUTIONS COMMERCIALES DE MONTPELLIER. - - - 20 consuls - 3o consuls à poste sur mer, ou consuls des marchands naviguants, - concernant cet édifice. Libéralités dont il est l'objet de la part du dettes. Rôle essentiellement moral des consuls à l'égard du négoce Uniformité des poids et mesures. Police de la et de l'industrie. vente des denrées et marchandises. contre l'usure. Rigueurs contre la fraude et Défense énergique des droits communs. · Cour du IX. CRÉATION DU CANAL DES DEUX MERS ET DU PORT DE CETTE. P. 131-138 Le projet de cette double création était déjà ancien, quand on le réalisa.— Modification capitale qu'y introduit Paul de Riquet. Part respective de Colbert et de Louis XIV dans ce travail. Difficultés qu'il présenAccroissement rapide de la nouvelle ville. - Avenir de Cette. tait. PIÈCES JUSTIFICATIVES. CXIV. 139 CXIII. Lettres de Philippe de Valois concernant les relations commerciales des habitants de Gènes et de Savone avec ses sujets (4 décembre 1337)....... Lettres de Philippe de Valois et du lieutenant du sénéchal de Beaucaire autorisant l'usage provisoire des graux voisins d'Aiguesmortes (31 mars 1337-38, et 18 avril 1339). 156 Lettres de Philippe de Valois prolongeant, eu égard au mauvais état du port d'Aiguesmortes, la tolérance de navigation par les graux (6 avril 1339). Protestation des consuls de Montpellier contre le monopole commercial accordé par le roi de France, ses lettres du 16 et du 17 décembre 1339, aux génois Charles Grimaldi et Antoine Doria (25 janvier 1339-40).. 163 CXV. CXVI. en vertu de CXVII. Deux lettres de Philippe de Valois interdisant l'exportation 162 du blé (15 février 1339-40, et 3 février 1340-41)...... 176 CXVIII. Commission donnée par Philippe de Valois au sujet des plaintes formulées contre le monopole commercial concédé aux génois Grimaldi et Doria, et sentence annulant ce monopole (4 avril 1339-40, et 14 juin 1340). . . . . . . . . . 178 |